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Floribert Chebeya sur la place Bastille à Paris. Photo prise par Freddy Mulongo pour Réveil FM International

Affaire Floribert Chebeya-Fidèle Bazana contre Paul Mwilambe: "John Numbi risque un mandat d'arrêt international" à Dakar !, par Freddy Mulongo

Ceux qui par des calculs politico-politiciens veulent sauver le régime tyrannique et sanguinaire d'Hippolyte Kanambé Kazembere Alias Joseph Kabila, l'imposteur qui règne par défi sur le trône de la République démocratique du Congo, n'ont qu'à bien se tenir.

A Dakar au Sénégal, "La vérité n'a pas des frontières, elle finit toujours par éclater !" clame Me Dimingo Dieng, avocat de Paul Mwilambwe, qui souhaite que le procès ait lieu rapidement pour que toutes les parties soient fixées. Au pays de Léopold Sédar Senghor, la justice a une compétence extraterritoriale. Le procès Floribert Chebeya-Fidèle Bazana contre Paul Mwilambé est une bombe contre le régime d'imposture de Kinshasa qui peut exploser à n'importe quel moment.

Me Dimingo Dieng, avocat de Paul Mwilambwe à Dakar

Paul Mwilambe, témoin involontaire de deux assassinats : celui de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana, deux défenseurs congolais des droits de l’homme, a été inculpé jeudi 8 janvier par la justice sénégalaise et placé sous contrôle judiciaire à Dakar.

Or si le procès s'ouvre la justice internationale voudra entendre "John Numbi". Si le régime dictatorial de Kinshasa refuse de coopérer, un mandat international sera lancé contre lui. John Numbi ne pouvait jamais agir seul, les ordres étaient de la haute hiérarchie donc Alias Joseph Kabila le commanditaire.

A voir la répression, massacre et carnage que le régime de Kinshasa a opéré contre la population, surtout la jeunesse congolaise, les 19 et 20 septembre dernier, Alias Joseph Kabila n'est pas à son premier acte de répression massive. Le Zigouilleur de Kingakati, qui considère le Congo comme son butin de guerre, qui n'a aucun respect pour la vie humaine, est un multirécidiviste. Alias Joseph Kabila zigouille à tout va et en toute impunité.

Que dire de Floribert Chebeya à qui on avait enfilé 5 sachets noires sur la tête pour mieux l'étouffer, menottes aux poignets et pieds pour le maîtriser, tout en tordant son cou ! Paul Mwilambe, le témoin involontaire de l'assassinat de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana, était le major de la police nationale congolaise, en charge de la sécurité du bureau du général John Numbi, le chef de la police nationale. Retour au 1er juin 2010. Floribert Chebeya, militant de 47 ans respecté et connu, se rend avec son chauffeur Fidèle Bazana à l'Inspection générale de la police à Kinshasa pour un rendez-vous avec le général John Numbi, le chef de la police. Le lendemain, le président-fondateur de l'ONG la Voix des Sans-Voix, Floribert Chebeya, est retrouvé mort dans sa voiture à Mitendi dans la commune de Mont-Ngafula en banlieue Ouest de Kinshasa, les poignets portant des marques de menottes. Fidèle Bazana n’a jamais été retrouvé.

Dans l'affaire Floribert Chebeya-Fidèle Bazana contre Paul Mwilambe, le premier média auquel s'exprime Me Dimingo Dieng, avocat de Paul Mwilambé est Réveil FM International. Il n'a jamais accordé une interview ni dans dans des journaux et médias sénégalais, ni ailleurs. Nous le remercions pour la confiance qu'il a accordé à notre média.

Le témoignage du Major Paul Mwilamabé, témoin involontaire n'a jamais varié: "A partir de 17 heures, mon ami le major Christian Ngoy qui est le commandant du bataillon Simba m’a appelé. Il m’a dit : « Je suis accompagné par un visiteur de marque qui va rencontrer le général Numbi ». Je lui ai dit : « Non, le général Numbi est absent ». Il m’a dit : « Non, dans quelques minutes, le général va arriver à l’Inspection générale ». Il est entré avec un monsieur que je ne connaissais pas. Et lorsqu’il est sorti, la personne s’est présentée devant moi et m’a dit : « Je m’appelle Floribert Chebeya, le secrétaire exécutif de la Voix des sans-voix ».A partir de 19 heures et quelques minutes, c’est le major Christian qui est venu récupérer Chebeya dans mon bureau. Tout d’abord, il s’est excusé devant Chebeya en disant : « Le chef s’excuse, il ne doit plus vous recevoir ici au bureau. Il préfère vous recevoir à sa résidence privée ». Mais en sortant, à partir de la réception, Chebeya a été cagoulé, au niveau de la réception. Sous mon bureau, il y a une caméra de surveillance et cette caméra capte à partir de mon bureau jusqu’à 50, 100 mètres. Alors lorsqu’on a fait le mouvement de prendre Chebeya brusquement, la caméra a sonné. En regardant cette caméra, je vois le major Christian et quelques éléments de la police cagouler Chebeya avec les sachets Viva (ndlr : des sacs plastiques de la marque Viva). Et on a commencé à les scotcher. Et c’est ce qui m’a incité à quitter mon bureau et à descendre voir ce qui se passe. Je n’ai pas trouvé Chebeya à la réception. On l’a amené directement au hangar. J’ai appelé le major Christian. Je lui ai posé la question pour savoir. Il m’a dit : « Monsieur, ferme ta bouche. C’est un ordre qui vient de la hiérarchie ». Je lui ai encore posé la deuxième question : « Qui vous a donné cet ordre ? ». Il m’a dit : « C’est le président de la République » pour la première fois. Je lui ai posé la question : « Qui a reçu l’ordre du président de la République ? Par téléphone ou par quoi précisément ? ». Il m’a dit : « Non, j’ai reçu l’ordre du président de la République par le canal du général Numbi ». C’est le général Numbi qui a intimé l’ordre au major Christian. Et lorsqu’il a donné cet ordre, il a dit au major Christian que cet ordre vient du président de la République. Ça c’est le major Christian qui me le rapporte. D’abord l’ordre est venu : toute personne qui accompagnerait Chebeya, que ça soit son fils, que ça soit son collègue, que ça soit son épouse, doivent subir le même sort que Chebeya. Et il m’a dit : « Voyez dans la voiture. Son chauffeur, on l’a déjà exécuté ». J’ai regardé la voiture et j’ai vu un corps sans vie. Et lorsque je parle avec le major Christian, les policiers sont en train de continuer à étouffer Chebeya.

Rare sont les journalistes et médias nationaux et internationaux qui connaissent et ont déjà rencontré Paul Mwilambe Londe, la bombe vivante dans l'affaire Chebeya. Le régime d'imposture de Kinshasa l'a condamné par accoutumance. Le vuvuzélateur Lambert Mende avait soudoyé les membres de de la famille de Paul Mwilambe pour le renier devant caméra de la RTNC. La honte ! Le procès Paul Mwilambé Londe à Dakar est salutaire pour les congolais: les familles Chebeya et Bazana doivent savoir ce qui s'est réellement passé, un certain mardi 1 juin 2010 à l'inspection générale de la police nationale. Les congolais ont droit de savoir: comment des imposteurs s'octroient le droit de vie et mort sur un peuple sans défense.

Le 30 mai dernier, l’ex-dictateur tchadien Hissène Habré (73 ans), qui a dirigé le Tchad pendant huit ans (1982-1990) avant d’être renversé par l’actuel président, Idriss Déby Itno, reconnu coupable à la fin du mois de mai de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, a été condamné à la prison à vie par le Tribunal spécial africain à Dakar . Le dictateur tchadien doit entre 10 millions et 20 millions de francs CFA (entre 15 245 et 30 490 euros) par victime.

Les Tchadiens ont eu leur procès Hissène Habré à Dakar. Les congolais aussi doivent avoir leur procès Chebeya à Dakar. Le crime d'Etat de Floribert Chebeya est une affaire éminemment politique. Paul Mwilambe le seul témoin involontaire mérite une grande protection. Les 19 et 20 septembre dernier, on a vu de quoi sont capables des mercenaires et barbouzes payés avec l'argent du Congo par l'imposteur Alias Joseph Kabila pour réprimer dans le sang, les congolais qui réfutent son 3è mandat anti-constitutionnel. Dakar, c'est à quelques heures de Kinshasa ! Pour protéger son régime, pour éviter que la vérité éclate Alias Joseph Kabila, un monstre sanguinaire au visage humain est capable de tout. Aux autorités sénégalaises d'assurer la sécurité de Paul Mwilambe.

On se souvient encore de l'épisode de la séquestration des "Y en a marre" à Kinshasa. Alias Joseph Kabila les avaient séquestré et avait exigé que Paul Mwilambé soit la monnaie de change.

 

 

SOURCE: http://reveil-fm.com/index.php/reveil-fm.com2016/09/27/6033-affaire-flo…

 

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