Angola — Jose Eduardo Dos Santos : Je Vais Me Rendre A Kinshasa Avec Une Forte Equipe Des Presidents Africains.

« Si Vous Tirez Sur Le Roi, Il Ne Faut Pas Rater » dit un dicton, dont les origines — et, d’ailleurs, les mots précis — sont sombres, pour dire le moins. Était-ce Machiavelli ? Emerson ? Qu’importe. Le sort de Kabila est scellé d’une façon ou d’une autre. Que lui reproche-t-on ?

Joseph Kabila a signé la constitution qu’il a jurée devant Dieu et le peuple souverain à respecter ; Joseph Kabila a pris les engagements de la Saint-Sylvestre qu’il s’acharne maintenant à diluer son applicabilité afin de rester au pouvoir. En plus, les forces négatives au service de Joseph Kabila continuent à massacrer le peuple souverain à Béni, au Kasaï et à Kimpese. Malgré le nombre élevé de fatalités, le peuple Congolais — et de ce fait Roi du Congo — n’a pas succombé sous les massacres et ne s’est pas soumis. Les contrecoups vont bientôt se faire sentir.

Il est évident que Joseph Kabila a oublié qu’il était avant tout, au service du peuple et pas le contraire. Quand une haute autorité religieuse de la trempe de son éminence cardinale Monsengho lance un message strident ci-après, sachez que quelqu’un à l’autre bout va l’écouter.

« Peuple congolais, nous nous sentons comme si nous étions un grain jeté en terre ; nous sommes ignorés, bafoués, piétinés. Nous vivons dans le pays un temps de confusion, d’obscurité, de désespoir. Mais nous savons qu’au plus profond de la nuit, l’aurore pointe déjà à l’horizon. Nous ne pouvons pas nous laisser envahir par le fatalisme. »

C’est vrai que la communauté internationale en commençant par les Etats-Unis et l’UE sont distraites. Mais, notre voisin du Sud, le président Dos Santos était à l’écoute et il est révolté contre son poulain d’hier Joseph Kabila. Ce dernier n’écoute plus ni le peuple souverain et ni ceux qui lui ont donné le pouvoir.

Les rumeurs qui nous parvenaient des coulisses — dont le ton dur avait d’abord transpiré dans le Twitter du beau fils du président angolais — , viennent d’être amplifié par un autre message Twitter attribué à Edouardo Dos Santos. Le message et préoccupation du président angolais sont exprimé en intégralité dans le Twitter en attache.

Le Président angolais promet « [de se] rendre à Kinshasa avec une forte équipe des PRESIDENTS AFRICAINS ». La raison de sa visite est très claire. De la même façon que les Congolais en ont ras-le bord avec l’alchimie politique de Joseph Kabila, à travers laquelle il veut composer une légitimité et l’égalité qu’il n’a plus, le président angolais en a eu également marre.

Dos Santos  dit que « cette fois-ci si Kabila Joseph refuse d’appliquer l’accord du 31 décembre je vais être démon à son égard, car il est au pouvoir grâce à moi, mais pas moi grâce à lui ».

Les massacres commandités par Joseph Kabila à Béni et au Kasaï ; les contrats léonins, la spoliation de biens de l’Etat et la mainmise du clan Kabila sur tout l’engrenage de l’économie congolaise, ne passe plus inaperçu et inquietent Luanda.

Dos Santos dit qu’« il veut s’éterniser au pouvoir, mais il ne sait pas garder le peuple congolais. Il fait souffrir le peuple congolais comme si lui aussi n’est pas africain. Il ne mérite pas de diriger un Congo sous continent ».

La conclusion est ferme: « Il [Joseph Kabila] aime des intérêts privés plutôt que ceux du peuple congolais. Comment un responsable peut signer un accord pour ne pas respecter son applicabilité ? Je vais l’aider à respecter son engagement du 31 décembre qui lui a donné la force dans cette année 2017. Ou je vais aider la partie adverse militairement, car trop c’est trop ».