Assez, c'est assez : l'insolence et les divagations de Lambert Mende demandent que l'opposition prenne des actions concrètes

Face aux feux-croisés des questions de journalistes de TopCongo, le ministre Lambert Mende défendait sans relâche Joseph Kabila qu’il qualifia de « taiseux » et démontra combien il était prêt à se salir pour défendre son maitre. L'insolence de Lambert Mende qui appelait les notabilités congolaises "Yoyos" et "Créatures" de Kabila allait outre mesure. Aussi, des non-dits de Lambert Mende, on pourrait reconstruire et raviver la thèse du scénario Poutine-Medvedev que nous énonçons plus loin, même si le fil des idées passe dans une aiguille qui tisse une histoire de concubinage dans le haut milieu.

LAMBERT MENDE OU UN « DEMOLISSEUR POLITIQUE » ?

Au cours de la même émission ( CLIQUEZ LE LINK), Mende se lança dans le travail de « démolisseur politique ». Ses longues tirades qualifiaient l’ex-gouverneur du Katanga, Moise Katumbi et les leaders du G7 comme des créatures du « [dieu] Créateur » Joseph Kabila. D’après lui le « [dieu] Créateur ne peut pas avoir peur de ses créatures », sic.

Il réserva à certains membres de l’opposition, Etienne Tshisekedi sans doute, la qualification de Yoyos. Ne pensez surtout pas que Mende s’était trompé de temps et d’espace. Son baratin — en realité une « culte de personnalité » en vers Joseph Kabila — rappelait le temps éhonté du maréchal Mobutu. Nous nous attendions qu’il danse le « saka yonsa » pour compléter le décorum. Un ange devrait s’envoler chaque fois il comparait Kabila à un [dieu] créateur.

Il était apparent que l’intention mal cachée était celle de semer le doute, brouiller la stratégie de la Majorité Présidentielle, salir les G7 et diviser l’opposition.

Cependant, on peut avoir la verve oratoire et être un mauvais joueur de Poker. Car nos fins limiers avec leur sens critique élevé disséquaient chacune de ses réponses et son « body langage » pour recouper lesdits et les non-dits.

En effet, on pouvait voir qu’il y avait une carte de Joker que Mende cachait maladroitement sous la manche. Il ne fallait pas beaucoup d’effort pour voir pourquoi les tergiversations de l' UDPS, face au Dialogue National convoquait par Joseph Kabila, leur a valu la qualification de Yoyos.

MAJORITE PRESIDENTIELLE (MP) ET LA CENI

Par ailleurs, on remarquait tout de suite la main mise de la Majorité Présidentielle (MP) sur la CENI. Car, même la MP se cachait dorénavant, derrière la CENI. Il attaquait l’investiture de Moise Katumbi  par les leaders du G7, utilisant une fausse comparaison selon laquelle un « arbitre a beau siffler le début d’un match, mais quand l’heure du match n’est pas arrivée, cela ne sert à rien ».

Visiblement, il insultait l’intelligence des journalistes devant lui et les auditeurs qui savent très bien que sans budget alloué par le gouvernement, la CENI ne valait rien comme une entité indépendante et que Kabila était arbitre et joueur (juge et partie) en même temps. Pourquoi nos collègues de Top Congo n’avaient pas évoqué les 500 millions USD que l’Ambassadeur de l’Angleterre avait promis et que Lambert Mende avait critiqués ? Pourquoi ne lui avoir pas craché la verité que les 60 millions étaient une pitance comparativement au budget de plus de 1 milliard USD que la CENI avait estimé ?

LE SCENARIO POUTINE-MEDVEDEV

L’élément majeur, qui recoupe d’autres informations sur lesquelles nos fins limiers étaient tombés nous rappel le fameux scénario "Poutine-Medvedev", longtemps une impossibilité, devenait de plus en plus une possibilité du côté de la MP après la résolution °2277 des Nations unies au 30 Mars 2016.

« Kabila n’a jamais dit qu’il allait violer la constitution », « Rien ne dit dans la constitution qu’on doit déclarer qu’on ne sera pas candidat », « Le peuple est mieux aujourd’hui qu’hier »... martelait l’enfant de Lusambo dans le Kasaï, sous les questions de nos collègues de Top Congo. La population de Lusambo d’où venait Mende serait satisfaite des exploits de Joseph Kabila, car il y construisait des routes.

Une source à Kinshasa, très bien informée et très proche de Kabila avait laissé flotter le nom du candidat mystérieux de la MP. Cet oiseau rare n’est autre que M. Raymond Tshibanda, le beau père non-officiel de Joseph Kabila.

Le concubinage de Joseph Kabila et la fille de Raymond Tshibanda se chuchote déjà dans les milieux bien placés. Un risque du métier quand on est responsable des communications de Papa, excessivement jolie, avec de bonnes manières longtemps cultivées à Kansas aux Etats-Unis et que l’on peut contacter directement le président de la République.

Formé aux USA dans la capitale du Fer (Pittsburgh), Raymond Tshibanda serait plus facile à « digérer » par Washington et les Nations Unies où le président Joseph Kabila est déjà biffé comme président de la RDC à partir du 20 Décembre 2016. Il pourra garder au chaud le fauteuil du président pour permettre Joseph Kabila de « ne pas violer » la constitution selon « la tactique » et « la stratégie » que Lambert Mende semblait protéger.

La MP pense qu’une couverture médiatisée sans relâche au profit de Raymond Tshibanda pourrait voler l’éclat d’un de deux candidats présidentiables qui viendrait de l’opposition — entendez Moise Katumbi et Vital Kamerhe. Elle pourrait également affaiblir le support de Tshisekedi au Centre du pays.

UNE FEINTE POUR SURPRENDRE L’OPPOSITION ?

Le calcul n’est pas sans mérite vu que, d’une part l’UDPS  n’a pas de force financière,  de l’autre part, la loi biologique aura subtilisée les forces de leur « candidat naturel », entendez, Etienne Tshisekedi wa Mulumba, le Sphinx de Limeté.

Visiblement, l’opposition aura du pain sur la planche. Elle risque d’être surprise et elle doit se mettre en ordre de bataille en privilégiant d’abord le peuple et non les ambitions personnelles.

Les événements peuvent se précipiter et prendre tous les leaders au dépourvu. Un compromis pour constituer un binôme ou trinôme équitable entre les leaders de l’opposition,  privilégiant d’abord l’aspiration du peuple est très urgent.

A très bientôt