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Protestations anti-Kabila en RDC :  Les résidents chantent des slogans contre Joseph Kabila pendant que les forces de maintien de la paix de l'ONU, Monusco, patrouille pendant les manifestations dans les rues de la capitale, Kinshasa le 20 décembre 2016

Au constat du nombre croissant de morts, les puissances mondiales réagissent au refus de Kabila de se retirer du pouvoir

Les puissances mondiales réagissent au refus de Joseph Kabila de démissionner du pouvoir en  présidence en République démocratique du Congo (RDC).




Les élections présidentielles étaient censées avoir lieu le mois passe, et le mandat de Kabila a expiré à minuit le 19 décembre. Les critiques l'accusent de vouloir rester au pouvoir au mépris de la constitution congolaise, qui fixe une limite à deux mandats.

Son refus de se retirer a suscité des protestations dans la vaste nation africaine, qui n'a jamais connu une transition pacifique du pouvoir. Au moins 26 personnes sont décédées avec des dizaines de personnes arrêtées, bien que le compte des groupes de défense des droits puisse révéler un nombre beaucoup plus élevé.


La répression violente a alimenté de nouvelles tensions dans un pays où la population réclame des élections démocratiques. Au cours de quatre mois, le Congo Research Group a mené un sondage d'opinion national à travers le pays. Le résultat a révélé que Kabila aurait pu rassembler moins de 8% des voix, tandis que 81,4% ont rejeté la perspective de modifier la constitution pour permettre à Kabila de se présenter pour un troisième mandat.

Alors que le pays se débat au bord du désastre politique, le Royaume-Uni, les États-Unis, la Belgique, la France, l'Allemagne et le Canada ont pris une position ferme contre Kabila.


Le ministre britannique de l'Afrique, Tobias Ellwood, s'est dit «profondément déçu que les élections ne se soient pas déroulées en RDC en 2016» et que «Kabila et son gouvernement en assument la responsabilité principale».

Il a ajouté que, par conséquent, "les relations du Royaume-Uni avec le gouvernement congolais devront changer." Lisez la déclaration complète ici.


L'ancienne puissance coloniale La Belgique a également déclaré que ses relations avec le plus grand producteur de cuivre d'Afrique seraient "réexaminées". Lisez la déclaration complète ici.


Le député républicain Ed Royce a promis de travailler avec l'administration de Donald Trump pour s'appuyer sur les sanctions déjà imposées à un certain nombre de fonctionnaires. "En restant au pouvoir, le président Kabila viole la constitution de la RDC et la volonté du peuple congolais. Les élections libres, justes et opportunes sont la voie pour assurer un avenir pacifique".

"Je suis heureux que l'administration Obama ait écouté les appels du Congrès pour sanctionner les fonctionnaires congolais qui sabote le processus démocratique et je ne peux attendre de travailler avec l'administration Trump pour développer ces efforts", a ajouté Royce.


En parallèle, le Canada a déclaré qu'il «déplore l'échec d’une alternance du pouvoir démocratique conformément à la Constitution» et a déclaré qu'il «examinera ses relations avec le gouvernement congolais». Lisez la déclaration complète ici.

Le dépassement de temps par Kabila a forcé l'Allemagne à annoncer qu'elle a indéfiniment reporté les pourparlers sur l'aide au développement, a rapporté Reuters. "A partir de maintenant, le champ d'action du gouvernement congolais sera limité", a déclaré le ministère allemand des Affaires étrangères dans un communiqué.


"Les négociations sur la coopération au développement prévues pour l'année prochaine seront reportées indéfiniment. Le gouvernement allemand se réserve le droit de prendre d'autres mesures", a-t-il ajouté.

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, a appelé l'UE à réévaluer ses relations avec la RDC et a évoqué les dangers réels d'un retour au passé où des millions de personnes sont mortes. "Nous devons être clairs: si rien ne se passe, l'UE devra reconsidérer le niveau des relations qu'il entretient avec ce pays", a déclaré Ayrault aux journalistes à Paris.


"Nous ne pouvons pas continuer comme si rien n’est pas en train de se passer. Nous voulons vraiment que ce pays ne tombe pas dans le chaos, qu'il puisse être épargné par une guerre civile".

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