Bukavu / Sud-Kivu : Main-basse de terres de villageois à Mbobero par Joseph Kabila — un intouchable ancien Président et Sénateur à vie
Ce qui s’est passé à Mbobero non loin du Centre-ville de Bukavu restera dans les annales de la RD Congo comme l’une de plus grandes escroqueries du président Kabila. Initié par son homme de main, Marcellin Cishambo (en Mashi Voleur), Joseph Kabila s’est approprié de plus de deux cents cinquante (250) hectares de terrains. Pour vous donnez un peu de perspective, 250 hectares représentent à peu près un espace qui équivaut à 250 stades de martyrs, adjacent l’un de l’autre.
L’ironie du sort est que nombreux de ces braves « Kadogos » (entendez les enfants soldats à la gâchette facile) qui avaient porté son père au pouvoir, étaient venus de ce coin. En plus, ce sont les jeunes de ce coin qui le protège jour et nuit.
Rappelez-vous du General Nindaga Masassu que Joseph Kabila avait tué à bout portant à Pueto ? Il vient de cette bourgade du Sud-Kivu. Il en est de même du General Delphin Kahimbi, originaire de Kalehe, qui n’est pas loin de Mbobero. Mais pourquoi une telle dureté aux gens qui ont porté son père au pouvoir et qui le protègent ? On n’en sait rien, le pouvoir donne des folies.
Des générations et de générations ont occupés ces terres depuis de centaines d’années. Un notable du coin à lui tout seul a perdu 20 hectares et un cheptel de 50 vaches et plusieurs chèvres. Il ne peut même plus accéder à sa propriété et ses travailleurs ont dû fuir, tabassés et menacés par la garde républicaine ! Qui pourra leur faire justice ? L’article de laprunellerdc.info ici-bas donne d’autres éclaircissements sur le gangstérisme de Joseph Kabila.
Une année après le déguerpissement des familles de leurs maisons dans le village de Mbobero, village situé à 10 Km au nord de la ville de Bukavu, des habitants victimes continuent à réclamer leurs champs.
C’est dans ce cadre que les habitants de Mbobero victime de la démolition seront en sit-in ce matin pour réclamer qu’ils soient restitués leurs champs ravis par l’ancien chef de l’État.
Dans une correspondance adressée au maire, le comité des victimes, l’informe de la tenue d’un sit-in à Kazingo pour réclamer soit la restitution de leurs champs soit l’indemnisation de toutes les victimes ayant subi le déguerpissement.
«Nous sommes ici, avec notre lettre, le maire, le gouverneur et même le procureur, tous sont informés. Nous réclamons l’indemnisation car nous avons été chassés de nos maisons sans respect d’aucune procédure. Qu’on nous reconstruise notre hôpital détruit, et tout ce qu’on a perdu. Nous irons à 11 heures déposer notre mémorandum à l’Assemblée provinciale, lequel mémo comprend des propositions des solutions à notre situation en tant qu’habitants de Mbobero» indique monsieur Joseph Zahinda, président des victimes.
Pour rappel, la cité de Mbobero met en conflit depuis des années, l’ancien chef de l’État et la population autochtone. Chaque partie se prévaut être le propriétaire de la dite parcelle. Long de 250 Ha, il y a aujourd’hui une année depuis que la population de Mbobero s’y est vue chassée. Plus de 225 ménages sont restés sans abris, sans eau, sans courant, exposés aux intempéries et jusqu’à présent aucune indemnisation n’a été faite. L’ancien chef de l’Etat et plusieurs de ses soutiens évoquent un problème « entre voisins » mais politisé.
