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Senateur Edward J. Markey (Massachusetts)

Ca se gâte pour Joseph Kabila — Le Comité des Affaires Etrangères du Sénat Américain a siégé aujourd'hui 10-02-2016 sur le dossier de la RD Congo.

C'est ne plus une question de comment mais une question de temps. Tout est en place pour que le marteau tombe !

  1. Aujourd’hui, le full  Comité des Relations Etrangeres du Senat était en session et composé du Sénateur Jeff Flake (Arizona) ; Sénateur Ben Cardin(Maryland) ; Sénateur  Chris Coons(Delaware); Sénateur  Markey ; Sénateur  Tim Kaine(VA) ; Sénateur  Chris Murphy (Conn.) ; Sénateur  David Perdue (Georgia) ; Sénateur  Johnny Isakson(Georgia) ; Sénateur  Cory Gardner(Colorado).
  2. Les hautes personnalités interpellées étaient l’Envoyé Spéciale Thomas Perriello ; la Sous-secrétaire d’Etat aux Affaires Africaines, Honorable Linda Thomas-Greenfield ; le Human Right Watch
  3. Dans l’assistance on a noté la présence de l’Ambassadeur de la RDC à Washington, François Balumuene, qui a tout de suite demandé une audience auprès du Sénateur  Edward Markey.
  4. Voici la traduction de l’extrait vidéo en français :

SÉNATEUR EDWARD MARKEY :

Merci beaucoup monsieur le président, la semaine dernière, j’ai envoyé une lettre au Secrétaire Kerry exprimant ma profonde préoccupation concernant la situation en RDC. En particulier les tentatives du président Kabila de retarder les élections et de rester au pouvoir au-delà du délai fixé par la Constitution de la RDC.

Comme je l’ai écrit dans ma lettre, le président Kabila a joué un rôle important, dans le passé de la RDC, de la guerre à une stabilité relative. Mais, le même progrès est maintenant menacé par son intention apparente de défier la fondation constitutionnelle de son pays. Cette apparente tentative de subvertir la constitution semble faire partie d’une tendance croissante dans laquelle le gouvernement du président Kabila se sent libre de défier les lois de la RDC.

Nous l’avons vu fermer l’espace politique, répressions violentes, la fermeture de médias. Nous avons également vu la suspension générale par le gouvernement, de visas de sortie pour les enfants adoptés — par le biais du système judiciaire de la RDC — par les familles américaines. Dans ma lettre j’ai souligné, la nécessité que vous puissiez persuader le président Kabila à aller de l’avant avec les élections présidentielles de la RDC, comme l’exige la Constitution. Je crois qu’il est essentiel que nous puissions clairement et sans équivoque communiquer les trois points suivants au président Kabila.

(1) Il doit immédiatement, clairement et publiquement dire qu’il ne restera pas au pouvoir une fois que son mandat se termine cette année.

(2) A condition que les progrès sur le terrain vers une élection nationale libre et équitable cette année soit vérifiables, y compris mettre un terme aux efforts courants visant à fermer l’espace politique et réprimer la dissidence pacifique, les Etats-Unis et les partenaires internationaux vont aider à financer le processus électoral.

(3) S’il n’arrive pas à satisfaire les critères clairs qui lui obligent de tenir des élections libres et démocratiques cette année, alors les États-Unis et d’autres partenaires mettront en œuvre des sanctions ciblées sur lui et son entourage.

Pouvez-vous commenter sur quelles actions l’administration est en train d’anticiper dans le cas, il ne permet pas aux élections libres et justes de se tenir ?

HONNORABLE THOMAS  PERRILLELO

Merci sénateur Markey, la lettre a été certainement reçue et nous remercions encore une fois l’attention placée sur [la région] des Grands Lacs. Ceci est le moment, et j’entends ceci tout le temps des Congolais, ils apprécient le sens que les yeux du monde entier sont tournés sur leur pays.

Je pense qu’il ya beaucoup de fierté lorsque nous parlons de notre propre politique sous le président Obama, en soulignant la constitution et les conditions de termes limites. La réalité est que cela est la constitution du peuple congolais. C’est leur décision massivement de soutenir la limite de mandats ; c’est leur position qu’ils soutiennent leur propre constitution et qu’ils ouvrent l’espace politique et le pluralisme. Et je pense qu’ils voient cela avec beaucoup de fierté, comme quelque chose qui a été forgé sur une période très difficile et brutale de plusieurs guerres et de la souffrance. Et je pense que le désir en ce moment est de ne pas être pour ou contre une personne, mais d’être pour un avenir meilleur et une meilleure constitution ; et je pense qu’il ya une forte appréciation que les États-Unis a été là pour soutenir le peuple congolais et sa sincérité sur l’espace constitutionnel.

Comme l’a souligné le secrétaire d’Etat adjoint Greenfield, nous avons poursuivi une variété d’incitations positives et négatives et en regardant la situation de la RDC et en communiquant clairement et en avance qu’il y aura des conséquences, si certaines mesures sont prises pour saper la démocratie et saper la sécurité. Nous avons vu la volonté du gouvernement américain de le faire au Burundi, en sanctionnant à la fois les membres du gouvernement pour des actes d’oppression et ainsi que les membres de l’opposition.

Dans le cas de la RDC, comme je le disais, nous avons déjà l’ordre exécutif 13671 qui nous donne la possibilité de tenir compte de ces actions.

L’espoir est toujours ceci va être une occasion historique où le gouvernement et l’opposition et d’autres de trouver un moyen de se réunir pour déterminer la voie à suivre. Mais les enjeux sont si élevés en termes de souffrance humaine potentielle, mais aussi la composante régionale inévitable de par la dynamique de la RDC. Nous voulons faire autant que nous pouvons, avant que cela ne devienne une crise.

SENATEUR EDWARD MARKEY:

Ma préoccupation est qu’il est évident que Kabila le fait malgré qu’il comprenne à quel point les États-Unis vont s’abattre sur lui et ses acolytes. Sur lui personnellement ; sur ses acolytes personnellement pour que lui devienne un symbole de reproche international. Et, que nous avons un plan en place qu’il comprend clairement qui sera imposée sur lui et que nous ne resterons pas sur la ligne de touche sur cette question.

En Mars 2015, 400 corps ont été retrouvés enterrés dans une partie rurale du pays. Le Human Right Watch a suggéré que certains des corps étaient ceux des individus qui étaient morts lors de protestation antigouvernementale sur une proposition visant à retarder les élections présidentielles de 2016.

Les deux stations de télévision qui ont été fermées appartiennent à un ancien gouverneur de la province du Katanga qui est connu comme un opposant politique fort du gouvernement. Et donc, il y a une progression claire en ce qui concerne ce qui se passe dans ce pays. Il y a une longue histoire malheureuse dans ce pays. Est-ce que les Etats Unis se sont engagés à prendre une action forte dans le cas que Kabila continue en fait dans la voie où il progresse ?

HONORABLE LINDA THOMAS- GREENFIELD:

Absolument sénateur nous sommes engagés. Nous avons utilisé tous les leviers diplomatiques au plus haut niveau pour faire comprendre à Kabila l’importance pour lui de se mettre de côté. Il est inhabituel qu’il reçoive un appel du président [Obama] ; il a obtenu la visite du Secrétaire [d'Etat Kerry]. Nous l’encourageons à prendre la bonne décision et nous espérons qu’il prendra la bonne décision.

La conséquence pour lui de prendre une mauvaise décision ; les conséquences horribles pour lui de prendre la mauvaise décision sont l’impact que cela aura sur son peuple. Et lui, diriger un pays qui est entrain implosé autour de lui. Avoir une telle situation se produire en RDC est beaucoup plus grand que nous avons vu se passer au Burundi. Voilà donc la plus grande conséquence.

Mais en termes d’utilisation des outils à notre disposition pour appliquer des sanctions, il n’y a aucune hésitation à le faire. Je pense que la chose importante est d’obtenir le support des autres dans la région pour nous soutenir dans cet effort. Cela est quelque chose sur laquelle nous travaillons également. Le Président Kabila a déjà un héritage. Il a gardé ce pays relativement pacifique au cours des dernières années. Cet héritage va être perdu. Sa réputation sera perdue, s’il ne quitte pas gracieusement le pouvoir et laisse son pays progresser dans la voie de la démocratie.

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