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Combien de Temps Faudra-t-Il Laisser le Président de la RDC Kabila de Rester au Pouvoir ? Voix de l'Amérique, par Salem Salomon

Les tensions restent montées à l’approche de la date des élections présidentielles prévues en République démocratique du Congo. Toutes les parties conviennent que les élections ne se dérouleront pas en novembre comme prévu, mais la question demeure : combien de temps le public permettrait-il au président Joseph Kabila de rester au pouvoir sans se soumettre à une réélection ?

Le temps limite maximale pour l’élection avait été fixé récemment par la Commission électorale nationale indépendante de la RDC (CENI), qui a dit qu’il lui faut jusqu’en décembre 2018 pour achever les travaux d’enregistrement de tous les électeurs et la préparation du pays pour une élection.

FICHIER Les électeurs congolais  vérifient leurs noms sur une liste avant de voter à Bunia, à l'Est de la République démocratique du Congo, le 30 Juillet 2006.

En revanche, les membres de l’opposition politique et les diplomates des États-Unis et la Belgique appellent une date élection de 2017.

Après une réunion à huit clos de deux semaines, une coalition de membres de l’opposition de la République démocratique du Congo a émergé pour exiger la démission du président. En fait, ils ont annoncé que si le Président Joseph Kabila reste en fonction après la fin de son second mandat le 19 décembre ils vont lui donner un « carton rouge » et l’éjecter.

Etienne Tshisekedi, un vétéran de la politique [Congolaise] et leader de la plateforme d’opposition connu sous le nom du Rassemblement, a déclaré que le moment est venu pour un dialogue national honnête et inclusif.

« Ne soyez pas impressionné par les soi-disant résolutions d’un soi-disant dialogue que les Kabilistes essayent de citer au nom de l’Union africaine, » a-t-il déclaré à ses partisans. « Vous devez rester vigilant et mobiliser. »

L’événement intervient quelques semaines après les manifestations organisées par le Rassemblement qui avait tourné à la violence et avait conduit à la mort d’environ 50 personnes après les affrontements avec les forces de sécurité.

Jason Stearns, le directeur du Groupe de recherche sur le Congo et senior fellow à l’Université de New York, a dit que maintenant, il est temps pour une négociation.

« C’est assez clair que le gouvernement du président Kabila veut l’élection qui aura lieu le plus tard possible », a déclaré Stearns.

Qu’est-ce qui devrait se produire dans l’entre-temps ? Le second mandat de Kabila expire le 19 décembre et les Congolais semblent diviser s’il doit rester en fonction jusqu’à ce que les élections soient organisées. Un « dialogue national » concocté par Kabila a été boycotté par de nombreux partis d’opposition n’a pas réussi à résoudre le problème.

La constitution est incompatible sur le sujet, a dit Joseph Siegle, le directeur de recherche au Centre africain d’études stratégiques.

Le document dit que le président devrait démissionner et permettre à un gouvernement intérimaire d’occuper le pouvoir après la fin de son mandat, et que le président puisse conserver son poste jusqu’à ce qu’un nouveau chef soit élu.

« Cette ambiguïté a été saisie par le parti du président Kabila », a déclaré Siegle. « [Elle] a placé une pétition auprès de la Cour constitutionnelle, dont les membres ont été nommés par Kabila, et ils avaient décidé qu’il devrait rester au pouvoir jusqu’à ce que les nouvelles élections puissent être organisées et un nouveau leader soit élu. »

Stearns croit que la décision du tribunal était erronée et dit que la Constitution prévoit que jusqu’à ce qu’une élection ait lieu, le président du Sénat devrait être autorisé à former un gouvernement intérimaire.


FICHIER — Un gardien de paix de la MONUSCO, la mission U.N. en République démocratique du Congo, monte la garde devant les bureaux du parti de l’opposition, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), à Kinshasa, le 20 septembre 2016,

 

La pression internationale régionale

Comme la violence augmente et Kabila ne montre aucun signe de mouvement, certains appellent à la communauté internationale pour forcer la question de la démocratie en RDC à travers les sanctions et les pressions diplomatiques.

Le mois dernier, le département du Trésor américain a émis des sanctions ciblées à l’encontre de deux personnes. John Numbi [ex] inspecteur général de la Police nationale congolaise, avait été ciblé pour l’utilisation de la violence et l’intimidation pour aider ses candidats préférés à remporter les élections locales.



FICHIER — L’ancien chef de la police de Kinshasa, John Numbi (C) entre dans la cour le 27 janvier 2011. Numbi était l’un des huit policiers accusés responsables de la mort de l’activiste des Droits de l’Homme Floribert Chebeya en janvier 2010.

Gabriel Amisi Kumba, un ancien général des forces armées, a été sanctionné pour être le chef d’un groupe armé qui menace la paix, la sécurité ou la stabilité dans le pays, a déclaré le ministère [du Trésor] dans une réponse par courriel de la Voix de l’Amérique.

Les sanctions, a déclaré le département [du Trésor], sont basées sur un dossier bien documenté de la violence, le harcèlement et l’intimidation des individus à exercer leurs droits démocratiques et des libertés fondamentales.

Le bureau Office of Foreign Assets Control avait précédemment ciblé [par des sanctions], Célestin Kanyama, un officiel du gouvernement congolais le 23 juin 2016.
Stearns a déclaré que le gel des avoirs et une interdiction de Voyage dans ce cas sont en grande partie symboliques, puisque ces personnes ne sont pas soupçonnées d’avoir des actifs américains.

« Dans le passé, chaque fois que la communauté internationale avait fait pression sur Kabila, il les avait pris au mot et avait dit:“Alors quoi ? Alors, les États-Unis a besoin maintenant de montrer Kabila qu’il ya effectivement quelque chose qui va se passer et ces sanctions sont des signes de cela », a-t-il dit.

Siegle convient qu’il faut plus de pression pour qu’un processus démocratique prévienne la violence.


FICHIER Les gens marchent près des débris brûles lors des manifestations pour l’élection à Kinshasa, République démocratique du Congo, le lundi 19 septembre 2016.

« La communauté internationale va devoir faire plus pour signaler que les attentes sont pour le président Kabila respecte les limites du mandat et permettre de la mise du processus électoral en marche et que cela est une norme que les pays démocratiques doivent y adhérer. Ceci est quelque chose que l’Union africaine avait indiqué de faire partie de sa charte sur la démocratie, la gouvernance et les droits de l’homme sur le continent », avait déclaré Siegle.

On peut faire plus, particulièrement avec le concours des acteurs régionaux, a déclaré Stearns. Les pays et les organisations régionales sont « assis vraiment sur leurs mains », a-t-il dit. « Je veux dire qu’à peine ils disent autre chose d’autre qu’ils sont un peu préoccupés par la situation. »

 

SOURCE : http://www.voanews.com/a/drc-kabila/3544137.html

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