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Congo-Kinshasa: Découverte d'une fosse commune à Kinshasa - Le gouvernement « prêt pour faire exhumer l'ensemble des corps » - Le Potentiel (Kinshasa), Par Angelo Mobateli

Le gouvernement de la république démocratique du Congo (RDC) est «pour faire exhumer l'ensemble des corps » découverts dans une fosse commune dans la commune de Muluku, dans la périphérie Est de la ville de Kinshasa. « Si, chez vous, il persiste un moindre doute sur les circonstances de la mort de ces personnes, nous sommes prêts pour faire exhumer l'ensemble des corps pour que vous ayez la conscience tranquille », a assuré le ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Alexis Thambwe Mwamba (photo), lors d'une séance de travail vendredi 03 avril 2015. A cette réunion présidée par le vice-Premier ministre Evariste Boshab en charge de l'Intérieur et de la Sécurité qu'entouraient quelques ministres et responsables des services d'intelligence, ont pris part des représentants du Bureau conjoint des Nations unies pour les droits de l'homme (BCNUDH) ainsi que des ONG de défense des Droits de l'homme congolaises et Human Rights Watch (HRW). « Parce que pour nous, c'est l'occasion aussi pour pouvoir montrer à l'opinion tant nationale qu'internationale que ce ne sont pas des gens que la police a exécutés », a insisté le ministre Thambwe Mwamba. « Un nombre important d'indigents » Le vice-Premier ministre Evariste Boshab a fermement démenti les allégations autour des corps découverts dans la fosse commune. « Le 19 mars 2015, la morgue centrale, comme d'habitude, a écrit à l'Hôtel de Ville puisqu'il y avait un nombre important d'indigents et tous les corps qu'il y avait, on ne savait où les mettre. Il fallait à tout prix organiser l'enterrement. Le vœu exprimé par la morgue centrale, l'inhumation se fait soit très tôt, soit tard dans le soir au moment où l'on n'enterre plus personne », a-t-il affirmé au cours de la réunion. Selon Radio Okapi, « environ 425 corps ont, depuis deux semaines, été enterrés dans une fosse commune au cimetière de Fula-Fula dans la commune urbano-rurale de Maluku à Kinshasa. La découverte a été faite par la population de ce coin de la capitale. Elle a tout de suite saisi la Monusco pour dénoncer des odeurs nauséabondes qui s'y dégageaient ». « La mission onusienne a, à son tour, saisi le Procureur de la République lui demandant d'ouvrir une enquête sur ce dossier ; certaines sources concordantes affirmaient que ce sont des corps des personnes mortes lors des événements survenus du 19 au 21 janvier dernier dans la capitale » et organisés par l'Opposition politique pour dénoncer la modification de la loi électorale alors en discussion au Parlement, rapporte-t-elle. Dans son rapport publié vendredi 3 avril 2015 à Kinshasa, le vice-Premier ministre Evariste Boshab Mabudj a rejeté la version selon laquelle « des corps enterrés dans cette fosse commune sont des victimes des émeutes survenues en janvier dernier dans la capitale ». Il a précisé qu'« il s'agit plutôt des indigents, gardés longtemps à la morgue centrale de l'Hôpital général de référence de Kinshasa, ex-Mama Yemo, et inhumés par l'Hôtel de ville de Kinshasa sur une demande de la direction de la morgue ». Selon le rapport du gouvernement, « parmi ces indigents, il y a des personnes ayant rompu le tissu social avec leurs familles, des corps abandonnés, des corps non identifiés et des mort-nés, enregistrés en bonne et due forme à la morgue centrale ». « C'est au nom de la transparence et du devoir de la vérité que le gouvernement rend public son rapport administratif, en attendant le volet judiciaire », a martelé le professeur Evariste Boshab.

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