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Congo-Kinshasa : Plan B de Kabila pour le Congo, par J. Peter Pham

Au pouvoir depuis plus d’une décennie et demie avec très peu de résultats précieux pour montrer et pourtant faisant face à la possibilité d’un billet aller simple a la Cour pénale internationale de La Haye s’il ne devait jamais céder la présidence, il n’est pas étonnant que Joseph Kabila de la République démocratique du Congo (RDC) soit désespérée pour s’accrocher à son emploi actuel, en dépit d’être sujet aux termes limités par la Constitution que lui-même avait promulguée en 2006.

Bloqué par le texte même de la loi, qui n’admet aucune modification, il a essayé de retarder les élections de l’année prochaine en légiférant un recensement — un exercice qui pourrait prendre des années dans un pays aussi vaste et mal connecté comme la RDC — pour être achevée avant l’élection, mais il fut frustré quand la chambre haute du parlement objecta à la suite de manifestations à l’échelle nationale qui ont fait plus de trois douzaines de morts. Maintenant, le Chef de l’Etat a apparemment trame une nouveau stratagème.

Un blog de Washington Post plus tôt aujourd’hui par les politiciens scientifiques Guy Grossman et Janet Lewis souligne ce qui serait en train de se passer quand il reporte sur une base de faits :

Les [P] lans sont en cours pour diviser les 11 provinces [du Congo] existantes dans 26. Connue en RDC comme découpage, cette politique avait été mandatée par la nouvelle Constitution de 2006, mais n’a pas encore été effectuée. Le président sortant, Joseph Kabila, avait fixé le délai du 30 Juin pour les mettre enfin le découpage en œuvre.

Ce que les deux chercheurs ne traitent pas ce sont les conséquences du découpage et, étant donné que Kabila est à peine connu pour sa fidélité à la lettre ou a l’esprit de la loi, ce qui est derrière l’urgence retrouvée du régime à mettre en œuvre une disposition a laquelle il n’avait jusqu’ici prêté aucune attention ? Il ya plusieurs explications possibles, mais aucune qui n’a rien à voir avec la bonne gouvernance ou la légalité, mais tout est à voir avec le maintient au pouvoir.

Tout d’abord, le redécoupage proposé de la carte politique interne de la RDC comprend la rupture de plusieurs grandes provinces avec les gouverneurs puissants qui pourraient remettre en cause le titulaire. Par exemple, le Katanga riche en minerais, dans la partie sud-est du Congo, serait divisé en pas moins de quatre nouvelles provinces : le Lualaba, le Haut-Lomami, le Haut-Katanga, et Tanganyika. La division mettrait également le gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi, l’un des dirigeants les plus charismatiques de la scène politique congolaise, hors d’un travail. Et Katumbi [aurait] un record d’accomplissement a utiliser s’il choisissait de s’en prendre a l’inintéressant Kabila. Durant son mandat comme gouverneur, en plus des exigences salariales minimales qu’il a imposées sur leurs opérations, il a forcé les sociétés minières de faire des investissements significatifs dans la province comme une condition pour l’exploitation de ses ressources naturelles, politiques qui l’ont rendu extrêmement populaire auprès des citoyens ordinaires dans la province. L’augmentation des revenus au niveau provincial a également été investie dans la province elle-même, y compris dans l’éducation, où le nombre d’élèves du primaire a triplé depuis que Katumbi est devenu gouverneur en 2007.

Deuxièmement, comme les commentateurs congolais ont noté, l’effort et le coût humain et matériel, de mettre en place les nouvelles provinces et de leurs diverses subdivisions vont inévitablement submerger la capacité administrative déjà anémique du gouvernement de ce pays, laissant très peu de place — ou argent -- d’organiser les élections locales et municipales qui sont censées avoir lieu comme un prélude à l’élection présidentielle de moins de dix-huit mois à compter de maintenant. L’excuse est déjà en cours de préparation pour le défaut de tenir les élections locales : « Il n’est pas que nous ne voulons pas d’organiser des élections, mais on ne peut pas se le permettre. » Après cela, il sera sans aucun doute affirmé que le scrutin présidentiel ne peut avoir lieu jusqu’à ce que les élus locaux sont en place et, avant trop longtemps... Voilà ! Kabila obtient une prolongation de facto de son mandat.

Troisièmement, alors qu’il ya quelques arguments à faire pour décentraliser le gouvernement de la RDC et de la délégation des pouvoirs à des niveaux de gouvernement le plus attune et potentiellement sensible aux besoins de la population, il ya une différence entre la décentralisation et la balkanisation, une grande partie de ce qui a à faire avec des intentions. Si l’autonomie locale était la motivation, on aurait vu une plus grande adhésion à l’exigence de la constitution que 40 pour cent des recettes être remise aux provinces existantes. En fait, il est évident que la véritable motivation est de créer une série de petites entités encore plus dépendant de la puissance du centre.

Jusqu’à présent, plusieurs dirigeants du monde -- y compris le président Barack Obama qui a appelé Kabila il ya [trois] mois et a souligné tout particulièrement l’importance des élections endéans le temps, crédible et pacifique -- ont mis l’accent sur la limite de deux mandats explicitement énoncée dans la constitution congolaise.

Apparemment, la communauté internationale doit également faire attention aux subterfuges qui avaient été et seront tramés par souverain de la RD du Congo pour se dégager de toutes les contraintes à ses ambitions.

 

J. Peter Pham est le directeur du Centre d’Afrique d’Atlantic Council.

Voici l'article original en anglais: http://allafrica.com/stories/201506080006.html

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