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Felix Tshisekedi, Dan Gertler

Dan Gertler a fait un voyage secret pour rencontrer Félix Tshisekedi avant l'arrivée d'Antony Blinken

Au moment que Dan Gertler rencontre le président Congolais, il croit que le monde ne sait pas ce qu’il trafique. Nos fins limiers ont été au courant de toutes ses tractations pour éviter le marteau qui va forcément tomber sur lui, avec ou sans la coopération de Kinshasa. Bien entendu, il y aura des effets collatéraux parmi ceux qui l’aide dans ces combines.

 

L’article d’Afrique Intelligence ci-après ne relate qu’une petite partie de ses entourloupettes. Dan Gertler est arrivé au bout de son rouleau. Pourquoi la RD Congo parie sur ce mauvais cheval dans ses relations avec les USA.

 

Selon les informations reçues par Africa Intelligence, le milliardaire israélien Dan Gertler s'est rendu clandestinement à Kinshasa le 8 août où il a rencontré en fin de journée, pendant à peine une heure, le chef de l'Etat Félix Tshisekedi. Au lendemain de ce voyage éclair, le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a entamé sa visite dans la capitale congolaise. Le chef de la diplomatie américaine ne s'est pas seulement contenté d'évoquer les tensions entre la RDC et son voisin rwandais et la perspective d'élections prévues fin 2023. En tête-à-tête avec Tshisekedi, il a également évoqué l'accord signé en février 2022 par l'Etat congolais avec Gertler.

 

Un accord qui ne marche pas

 

Cet accord est source de tension depuis plusieurs mois entre Washington et Kinshasa. Négocié dans le plus grand secret et sans que l'administration de Joe Biden en soit informée, l'accord prévoit la restitution des actifs miniers et pétroliers du magnat israélien en RDC, en échange de l'abandon par Kinshasa des poursuites judiciaires à son encontre. Malgré des demandes répétées et de fortes pressions sur la présidence congolaise, l'administration américaine n'a reçu copie du texte que cinq mois plus tard, remis par une délégation conduite par André Wameso, directeur adjoint du cabinet du chef de l'Etat.

 

Les Américains, qui avaient placé Gertler sous sanctions via l'Office of Foreign Assets Control (OFAC) il y a cinq ans, s'inquiètent de certains termes de l'accord, sur lequel Kinshasa a passé sous silence. Comme l'a révélé Africa Intelligence le 06/04/22, il s'agit du remboursement par la RDC à l'homme d'affaires des sommes dues pour les études menées sur ses différents actifs afin de les valoriser. Pour les seuls permis pétroliers dans la zone du Graben Albertine de la province de l'Ituri, ceux-ci s'élèvent à 131 M€, soit le coût de la réalisation des études sismiques en 2011.

 

Les conseillers présidentiels ciblés

 

L'administration américaine tente depuis plusieurs semaines de trouver un moyen de faire pression sur Kinshasa, pour l'obliger à renoncer à l'accord. À cette fin, Washington envisage d'éventuelles sanctions. Selon plusieurs sources, le département d'Etat américain a commencé à compiler des dossiers sur plusieurs personnalités clés au sein de l'administration Tshisekedi - dont des conseillers du président - impliquées dans l'accord avec Gertler. Parmi eux, le chargé de mission du président, Taylor Lubanga, un avocat soupçonné d'avoir mis ses compétences au service des intérêts de l'homme d'affaires israélien.

 

Wameso est également dans le viseur des autorités américaines, tout comme son supérieur, le directeur de cabinet du président Guylain Nyembo, et la ministre de la justice, Rose Mutombo Kiese. Ces trois-là avaient été chargés par Tshisekedi de négocier l'accord signé en février en présence de son ambassadeur itinérant Patrick Luabeya, dont le rôle a intrigué les responsables américains. Il en va de même pour Olivier Tshilumba Chekinah, pasteur et conseiller présidentiel bien connecté aux réseaux conservateurs israéliens (AI, 18/06/21).

 

Contourner les sanctions américaines

 

Les démarches entreprises par le département d'Etat sont encore à un stade préliminaire, conditionnées à l'évolution de la coopération de Kinshasa, qui a été appelée à plus de transparence sur cet accord. Outre le spectre des sanctions, Washington a averti ces derniers mois que Gertler pourrait avoir été complice du contournement des sanctions américaines à son encontre.

 

Celles-ci sont à l'origine d'une enquête du FBI, qui se penche sur le rôle de la filiale congolaise de la banque camerounaise Afriland First Group (AI, 25/07/22). D'autres proches conseillers du président congolais sont soupçonnés par les autorités américaines de travailler pour le compte de Gertler, certains d'entre eux ayant des liens étroits avec des personnalités de l'ancien gouvernement de Joseph Kabila.

 

Contacté par l'intermédiaire de son cabinet d'avocats Carter Ruck, Gertler n'a pas souhaité répondre à Africa Intelligence et la présidence congolaise n'a pas non plus cherché à s'exprimer.

 

https://www.africaintelligence.com/central-africa/2022/08/11/dan-gertle…

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