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Bruno Tshibala et Samy Badibanga

De Samy à Bruno : Le Soap Opéra Politique Continue en RD Congo

Le drame politique se joue et se projette avec force sur la scène politique de la RD Congo. Des politiciens véreux qui passent leur temps à insulter le pouvoir et des qu’on leur miroite un poste, ils prennent diamétralement une direction opposée : Kamerhe, Mubake, Badibanga, Katebe Katoto et maintenant Bruno Tshibala.

Les Photos ci-après illustrent le divorce entre Samy Badibanga et Joseph Kabila. Ayant sorti près de 28 Jeep 4X4 pour ses conseillers, la présidence s' y est opposé et a demandé le retour de Jeeps sortis en catimini par Samy Badibanga.

D’après un témoin oculaire, le colonel Kasongo avait refusé que les Jeep sortent et avait même échangé des insultes avec Samy Badibanga, l’ex-Premier ministre ! Quelle Honte ! En vrai dire, la classe politique congolaise est pourrie, raison pour laquelle le peuple doit se prendre en charge.

En effet, il est rare de trouver une classe de personnalités prêtes à « s’enterrer » pour la « république » et « l’intérêt national ». Pour une compréhension générale, définissons pour nos politiciens le mot « république ». Il ne nous reste que Moise Katumbi, Felix Tshisekedi et Pierre Lumbi.

La république est une forme de gouvernement dans laquelle le pays est considéré comme une « affaire publique » — pas la propriété privée ou la propriété des dirigeants — et où les officiels de l’état sont élus ou nommés plutôt qu’hérités. De ce qui précède, il va s’en dire que le chef de l’Etat d’une « République » n’est pas un monarque. Est-ce que nos soi-disant personnalités comprennent le français ? Sinon redéfinissions la république dans nos langues locales.

En Lingala, « Republíki  ezalí loléngé la letá loye bato bamíkonzámí. Bato baponí bakonzi, bantómá mpé bayángeli ba bangó ndéngé na ndéngé ».

En swahili « Jamhuri inataja aina za serikali zisizo na mfalme, malkia, sultani au mtemi wowote.  Mara nyingi wananchi humchagua kiongozi wao akiitwa mara nyingi rais ».

Que ça soit en français, lingala ou swahili, les mots clés sont respectivement « officiels de l’état sont élus », « Bato baponí bakonzi » et « wananchi humchagua kiongozi ».

A lui tout seul, Samy Badibanga pouvait sauver le pays en décembre 2016. Après avoir été nommé Premier ministre, il aurait dit « NON » et rappelé Joseph Kabila qu’il était en fin mandat comme le stipule la définition de la « République ». Le régime Kabila se serait écoulé comme un château de cartes sous son illégitimité et son manque de popularité. Il serait un héros qui serait ovationné partout. En plus, il serait présidentiable.

C’était très bien connu d’avance et nous l’avions bien dit qu’il était un bouffon, un papier Klinex que Kabila allait s’en servir puis jeter après usage. Cela n’a pris que trois mois pour que notre prédiction s’avère exacte. Aujourd’hui, Kabila le jette comme un papier de toilette au profit d’un autre receveur sans conviction : Bruno Tshibala.

Malgré la mésaventure de Samy Badibanga, on aurait pu croire que nos hommes politiques avaient compris la leçon. Mais…. Non !

Un imposteur, sans mandant et illégitime en dehors des accords de la Sainte Sylvestre qui pouvait lui donner un peu de légalité, continue à trainer les politiciens en laisse comme de chines.

Voici ici-bas le chemin parcouru par Bruno Tshibala :

— Le 09 octobre 2016 : arrêté à l’aéroport de Ndjili comme membre de l’UDPS et « Porte-Parole du Rassemblement »
— Le 12 octobre 2016 : Bruno est transféré à la prison de Makala
— Le 25 novembre 2016 : Bruno est porté disparu dans la prison par l’ANR
— Le 26 novembre 2016 : discussions secrètes avec l’ANR et la Présidence
« Bruno décline l’offre d’occuper le poste de Premier Ministre après Mapon Matata d’où retour en prison et nomination de Samy Badibanga (pour ne pas trahir President Étienne Tshisekedi) »
— Le 29 novembre 2016 : Bruno est libéré provisoirement de la prison
— Le 04 mars 2017 : Bruno est exclu de l’UDPS
— Le 05 avril 2017 : Bruno est consulté par le Chef de l’Etat
— Le 07 avril 2017 : Bruno est nommé Premier ministre

Un parcours de combattant ? Non, un parcours d’un homme sans idéal, décidé à se remplir les poches au lieu de sauver la « République ».

En fin de somme, Bruno Tshibala va échouer. Tout comme son prédécesseur Badibanga, il n’aura la capacité de résister à la colère du peuple et comme Sammy Badibanga, il va entrer dans l’histoire dans la longue liste de Premiers ministres qui n'auront absolument rien accompli.

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