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Debout pour la démocratie au Congo : Le président Kabila doit démissionner lorsque son mandat se termine, par Général James Jones Jr. et Johnnie Carson

Il y a deux ans secrétaire d'Etat John Kerry avait visité la République démocratique du Congo (RDC) et [il] avait publiquement appelé le président Joseph Kabila de respecter la constitution du pays et de ne pas briguer un troisième mandat en 2016. Dans son allocution devant l'Union Africaine l'été dernier, le président Obama avait affirmé le point de vue des États-Unis que l'Afrique n'a pas besoin de «Présidents à Vie», mais plutôt de nouvelles idées et un leadership résultant des élections.

En réponse, M. Kabila a fait une campagne continue pour saper la constitution, emprisonner les adversaires et fermer les médias. Ces actions avaient porté cette grande nation, d’une importance stratégique au centre de l'Afrique vraiment au bord du précipice d'un conflit politique majeur. Pour éviter les crises de déstabilisation politique et des droits de l’homme, et cimenter son héritage comme un ardent défenseur de la démocratie en Afrique, M. Obama devrait rester ferme sur la politique pro-démocratique de son administration et faire tout ce qu'il peut pour s’assurer que M. Kabila respecte la constitution de son pays et organise les élections nationales.
 
M. Kabila était arrivé au pouvoir en 2001 après l'assassinat de son père. Son élection pour un second mandat en 2011 était profondément erronée et largement critiquée par la communauté internationale. La corruption a été  endémique au moment que l'économie a été stagnante. M. Kabila n'a jamais dit explicitement qu'il voudrait enfreindre à la Constitution, que lui-même avait mené en 2005, mais les hauts responsables américains sont clairement préoccupés par ses intentions et ce qu'ils peuvent signifier pour la stabilité au Congo.

Le mois dernier, dans son témoignage devant le Comité des relations étrangères du Sénat, Thomas Perriello, l’envoyé spécial du Département d'Etat pour la région des Grands Lacs d'Afrique, avait sonner l’alarme que «la RDC pourrait tomber dans une crise plus violente et déstabilisante que la crise actuelle au Burundi," où la décision du président Pierre Nkurunziza à briguer un troisième mandat en violation de la constitution a donné lieu à des centaines de morts et une crise de réfugiés.

Les tentatives de M. Kabila à faire dérailler le système démocratique fragile de son pays sont apparentes. Au début de 2015, il avait tenté de reporter les élections, conduisant à des manifestations de masse dans laquelle de nombreuses personnes avaient été arrêtées ou tuées par les forces de sécurité gouvernementales. Peu après, une fosse commune avec 400 corps avait été découverte et reste le point focal des requêtes les organisations de droits de l’homme. Par la suite, il avait arrêté de nombreux dirigeants politiques d'opposition et  avait fermé les stations radio et de télévision ainsi que  les journaux de l'opposition. Il a affaibli ses principaux rivaux en redessinant les périmètres politiques et en bloquant les fonds de la commission électorale du pays. Après les artifices délibérés de dresser les obstacles aux élections prévues, il fait maintenant appel à un "dialogue national", qui probablement est destiné à bloquer le processus électoral et prolonger sa présidence.

Bien que M. Kabila avait tenté de manœuvrer autour de la constitution, les dirigeants des partis politiques une fois partie de la coalition gouvernementale ont abandonné et sont debout avec des millions de Congolais qui insistent pour que la primauté du droit à l'honneur. La constitution de la RDC stipule lorsque son mandat prend fin, et définit les protocoles pour la transition vers un successeur. Il n'y a aucune mention d'un «dialogue national» ou toute consultation populaire qui aura lieu avant la prochaine élection. M. Kabila est au courant de cela, mais persiste dans ses efforts.

Il y a encore du temps pour que le président Kabila change de course pour faire ce qui est juste, et les États-Unis et la communauté internationale devront continuer à l'encourager forcement à continuer dans cette direction. M. Obama et M. Kerry devraient renouveler publiquement leur appel à M. Kabila de s'engager à respecter la Constitution et quitter le pouvoir. En échange, les États-Unis devraient s’engager à travailler avec l'Union européenne, les Nations Unies et l'Union africaine pour fournir un soutien technique et logistique, ainsi que les fonds importants pour faciliter des élections libres et équitables. Si M. Kabila choisit de faire dérailler le processus démocratique, les États-Unis devraient refuser les visas à la famille immédiates de M. Kabila et ses cohortes politiques, examiner tous les programmes d'assistance que pourraient bénéficier la présidence, et être prêts à entreprendre des sanctions financières visant ses avoirs personnels.

L'administration devrait également solliciter l'appui des principaux alliés de l’Europe Occidentale et démocratique. Avec 22.000 Casques bleus des U.N. et le personnel au Congo, la communauté internationale doit être prête à se prononcer en faveur de la stabilité et du progrès politique continu. L'instabilité politique ne fera qu'aggraver et prolonger le travail de l’U.N.

M. Kabila compte sur les États-Unis pour continuer à surveiller la situation, faire des déclarations sérieuses et de se déplacer lentement. Il y a encore du temps pour produire un meilleur résultat démocratique au Congo, et les États-Unis devraient intensifier sa diplomatie et faire clair qu'il y aura des conséquences pour M. Kabila et son entourage si elles portent atteinte à la constitution et crée une plus grande instabilité au Congo.

• James Jones Jr. est un général retraité  de Corps de Marines Américain et un ancien Conseiller en matière de la Sécurité Nationale des Etats-Unis. Johnnie Carson est un ancien ambassadeur et secrétaire d’Etat adjoint 'Etat pour l'Afrique (2009-13).

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