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Samba Kaputo, Augustin Katumba Mwanke, Gen. Mbuza Mabe, Col. Mamadou Ndaya, M. l'Abbé Malu Malu

Deuxième Exhortation à Cornelius Le Nangaa

Nous laisserons cette fois-ci les photos — principalement celle de l'Abbé Malu Malu CLIQUEZ-ICI —, remplacer la prose et la forme d’un article qui pouvait être très long. Les quatre personnalités sur cette photo ne sont pas des inconnus par vous et le grand public Congolais. Nous allons toutefois, les réintroduire, car ce qui est écrit même dans l’espace numérique, reste.

De gauche à droite, nous retrouvons Monsieur Samba Kaputo, connu dans le grand Kivu où il avait grandi sous le sobriquet de « Lentement ». Venant du Rwanda ou il avait été « miné », il s’exclamera dans l'argot de son swahili natal à un de ses amis d’enfance : « Nawaza bali nipatiya ka 'chose' », décryptage et traduction, « je pense que j’ai été empoisonné ». Le temps de l’évacuer vers l’Afrique du Sud, ce sera trop tard. Il était le Conseiller Spécial de Joseph Kabila. Un poste stratégique.

Le suivant n’est autre que l’ancien tout puissant Augustin Katumba Mwanke. A part l’ancien président du Bureau de Maréchal Mobutu, M. Bisengimana, il n’y a jamais eu d’homme aussi fort comme lui en République Démocratique du Congo. Il occupait non-seulement un poste stratégique, mais il était la plaque tournante du régime de Kabila. C’est bien lui qui l’avait guidé dans les méandres de la politique Congolaise. Toutes les nominations aux postes importants passaient à travers lui. Il mourra, hélas, dans un accident d’avion à l’aéroport de Bukavu. On aurait pu facilement croire à une mort naturelle par accident sans un coup de fil qu’il avait placé quelques minutes avant d’atterrir sur Kavumu. Toujours est-il que, les autres personnalités, le Premier ministre Matata Mpoyo, le gouverneur du Sud-Kivu Marcelin Cishambo, l’ambassadeur itinérant Antoine Ngonda qui étaient à bord du même appareil, sont restés comme par magie, dans la bonne grâce du « Raisi », de vrais intouchables — jusque quand ?

De gauche à droite en bas de la photo se trouve, le général Mbuza Mabe, un héros de la guerre de Bukavu et le colonel Mamadou Ndala, un autre héros, mais du Nord Kivu. Le premier mourra dans les circonstances semblables à l’autre personnalité juste au-dessus de lui sur la photo, entendez M. Samba Kaputo. Le deuxième fut pris dans une embuscade et un lance-roquette termina une trajectoire fulgurante d’un vrai héros sur qui la sécurité et l’espoir de plus de 10 millions dépendaient. Sa victoire sur les rebelles M-23 avait dérangé le pouvoir de Kinshasa au point de se demander si les foyers de troubles à l’Est ne sont pas entretenus pour pérenniser le Régime de Kinshasa— en une sorte d’assurance vie stratégique du Régime de Kabila.

Enfin, Monsieur l’Abbé Apollinaire Malu Malu — beaucoup plus à gauche sur la photo, assis sur une chaise roulante et en état presque végétatif — que nous allons réintroduire. Il est originaire du Nord-Kivu, il appartient à l’ethnie Nande, une de grandes ethnies du Congo. C’est un ancien de l’Université de Grenoble-II (Université Pierre-Mendès-France) d’où il obtiendra un doctorat en Sciences politiques.

Dans son parcours, hors soutane de prêtre Catholique, il est nommé en 2003 comme Expert au Service présidentiel d’études stratégiques attaché au Cabinet du Président de la République Joseph Kabila. De là, il fut nommé à la tête de la Commission électorale indépendante, chargée de superviser l’enrôlement des électeurs et de l’organisation des différentes élections devant se tenir en RDC en 2005 et 2006.

De là vous connaissez la suite, victoire de Joseph Kabila que le chairman Jean Pierre Bemba va contester. Il revient pour remettre de l’ordre après la fraude électorale massive des élections de 2011 qu’Etienne Tshisekedi avait bel et bien gagné, mais hélas, il est d'abord prêtre qui doit se confesser devant le très haut. Et, à un moment donner il devrait faire ce qui est juste et suivre les prescrits de la Constitution.

Dans un article de Jeune Afrique du 17 décembre 2014, à la question suivante de Jeune Afrique « Que pensez-vous du débat sur une éventuelle révision de la Constitution ? », voici sa réponse :

« En tant que citoyen, je souhaite que la Constitution soit respectée et je note que pour l’instant, concernant les articles verrouillés [portant notamment sur la limitation du nombre de mandats présidentiels], personne n’a pris l’initiative de leur révision. Tout le reste n’est que spéculation. » Il tiendra parole, mais en le faisant, il devenait « gênant » sur ce poste stratégique qu’il occupait et qui sera orchestré pour vous, par Maitre Jean Mbuyu.

Quel est le plus grand dénominateur commun de toutes ces personnalités ? Ils ont travaillé dans de postes stratégiques pour Joseph Kabila. Mais, alors, quel en est le plus petit dénominateur commun ? Ils ont été utilisés par le président Joseph Kabila et une sorte d’accident, fatal pour la plus part,  s’est abattu sur eux.

Vous êtes donc dans une position difficile. Pile ou face une sorte d’accident pourrait s’abattre sur vous et contrairement à monsieur l’Abbé Malu Malu qui est dans le célibat, vous avez une famille. Il est connu que Joseph Kabila utilise ses collaborateurs comme du papier Kleenex. Il les jette après usage... Ce qui trouble est que ceux-là qui sont parqués, en entendant un poste, sont les plus chanceux. Que faire ?

Vous devez protéger la nation ! En acceptant ce poste stratégique, il est trop tard pour faire marche en arrière et de ces faits, les dés sont déjà jetés sur votre sort. Escusez d'etre aussi cru, vos choix sont non seulement difficiles, mais limités. Cependant, vous avez le pouvoir entre vos mains de sauver le Congo en exerçant juste la fonction dévolue à la CENI, celle d’organiser les élections libres et démocratiques, sans glissement, sans un calendrier fallacieux, sans tricherie et ni bourrage des urnes comme dans le passé, au 27 novembre 2016.

Remarquez tout de suite l’utilisation du mot « stratégique » — dix fois. Pour le pouvoir de Kinshasa, ce n’est pas une question de bien faire ton travail et ni d’être loyal. Ce pouvoir doit écarter tout témoin gênant dans son plan stratégique à long terme que nous avions déjà divulgué. Vous occupez, un poste stratégique qui reviendra à Norbert Kantintima — qui doit tout au RCD/Goma et partant, au Rwanda — si vous étiez « miné » comme M. l’Abbé Malu Malu.

Vivant, « miné » ou parti comme les autres, vous resteriez dans les annales du pays comme un grand homme et après le départ du président sortant Joseph Kabila, Congovox battra campagne pour que la nouvelle république prenne bon soin de votre progéniture s’il vous arrivait quelque chose. Par contre, Joseph Kabila ne s’occupera point de votre famille si un accident vous arrivait comme les autres. La preuve ? Mis à part quelques petites miettes, les familles de ces hautes personnalités ne peuvent en tout cas pas, nous contredire, car nous connaissons beaucoup plus que nous publions. A bon entendeur, salut.

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