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Felix Tshisekedi

DR Congo : Les Non-Dits de L’État d’Urgence Déclaré par Félix Tshisekedi

Mieux vaut tard que jamais dit-on. Félix Tshisekedi Tshilombo s’est enfin prononcé sur la pandémie COV-19. Au vu de nombreux cas détecté à Kinshasa et faisant de Kinshasa Gombe l’épicentre du coronavirus, tout observateur averti est en droit de se demander s’il ne s’en est pas pris un peu en retard. Avant d’aborder le vif du sujet et les préparatifs en cours, retournons dans l’ancienne Inde pour comprendre les menaces d’une progression exponentielle de la  COV-19.

D’après une légende célèbre sur l’origine des jeux d’échecs, lorsque l’inventeur du jeu montra son invention à l’empereur de l’Inde, l’empereur fut tellement impressionné par le nouveau jeu, et dit a à l’homme : « Nommez votre récompense ! »

L’inventeur répondit, « Oh empereur, mes souhaits sont simples. Je ne souhaite que cela. Donnez-moi un grain de riz pour le premier carré de l’échiquier, deux grains pour le prochain carré, quatre pour le suivant, huit pour le suivant et ainsi de suite pour tous 64 carrés, chaque carré ayant le double du nombre de grains que le carré précédent. »

L’empereur acquiesça, stupéfait que l’homme ait demandé une si petite récompense — du moins le pensait-il. Après une semaine, son trésorier vint lui informer que la récompense s’additionne à une somme astronomique, bien supérieure à tout le riz que pourrait être produit pendant plusieurs siècles !

Pour notre cas précis, la pandémie commence également des petits chiffres trompeurs, mais comme dans toute progression géométrique ou exponentielle, l’accélération après quelques jours devient astronomique. Ainsi les cas du COV-19 peuvent se répandre en un rien de temps dans toute la RD Congo comme le cas de l’Italie et même des États-Unis le démontre. Félix Tshisekedi Tshilombo s’en est pris en retard, il devrait prendre de mesures beaucoup plus drastiques pour freiner la progression logarithmique du COV-19 bien à temps.

En effet, dans son communiqué, Félix Tshisekedi Tshilombo a parlé des points suivants :

  1. L’interdiction de tous les vols des passagers dans les deux sens Kinshasa – Provinces, à l’exception des avions transportant du fret et dont les équipages seront soumis à̀ un contrôle d’usage strict au départ comme à̀ l’arrivée ;
  2. L’interdiction de tous les mouvements migratoires, par les transports en commun, des bus, camions et autres véhicules de l’intérieur vers Kinshasa et de Kinshasa vers l’intérieur. 
  3. L’interdiction des tous les transports fluviaux des passagers de Kinshasa vers les Provinces et vice-versa.
  4. La fermeture de toutes les frontières du pays aux passagers et à toute personne, sauf pour les camions, navires, avions-cargos avec fret ;
  5. L’obligation pour le Gouverneur de la Ville Province de Kinshasa d’instruire tous les Bourgmestres de chaque commune de la Ville d’éviter tout attroupement.
  6. Mise en place d’un service minimum au sein du gouvernement et des institutions pour pallier le confinement, à leurs domiciles des autres agents de l’État.

Il faut hélas !, un bon joueur d’échec pour mettre en défaite la pandémie COV-19, car il faut prévoir 4, 5 ou 10 coups en avance, une clairvoyance qui fait défaut. Voyons de trop près ce qui est demandé de Congolais.

Primo, il y a un flou qui règne sur le budget pour lutter contre la Coronavirus. Tenez-vous bien, les États-Unis avec une population quatre plus grande que la RD Congo, est en train de voter un budget d’environ deux trillions USD (deux mille milliards USD). En opposé, les mauvaises langues parlent d’une somme modique de 1,2 million USD quand bien même le gouvernement était prêt a débloqué environ 6 millions pour fêter le fantasme d’un transfert pacifique du pouvoir.

Secundo, nul ne peut parler du blocage du pays sans compter en avance des retombées sociales. Depuis l’avènement de Felix Tshisekedi au pouvoir, l’économie va de mal au pire. Les Congolais vivent au jour le jour, avec un lendemain incertain. Seuls quelques privilégiés dans le Poincaré de Tshisekedi et les Kabilistes ont de réserves financières dans les banques. Entre les super riches et les super pauvres, il n’ya pas de classe moyenne. Qui va nourrir les super pauvres ? 

Tertio, en décidant de fermer Kinshasa avec une population avoisinant 18 millions si on compte la périphérie, comment va-t-il soutenir la situation de la famine ? Quand les soldats et policiers seront affamés, qui va empêcher les émeutes et pillages d’une population malade et terrifiée ?

Quarto, il n’y a aucune étude scientifique qui démontre les capacités curatives de la Chloroquine contre la COV-19. Y a-t-il eu une étude sur un groupe contrôlé qui a pris le comprimé et un autre qui a pris de placebo et on s’est rendu compte que ceux qui ont pris la Chloroquine étaient guéris de la COV-19? Espérons toutefois que cette étude existe quelque part et que ce médicament produit a Bukavu par la Pharmakina pourra aider. Mais, tout ce dont ont pris ce médicament parlent des effets secondaires de ce médicament avec de démangeaisons et la bouche amère qui peuvent durer 3 à 4 jours, mieux que la mort bien entendu.

Quinto : Quid de la monnaie sale qui est le Franc Congolais, véritable vecteur potentiel du COV-19 ?

Au demeurant, nous sommes soulagés de voir  les mesures d’urgence de Félix Tshisekedi Tshilombo, mais c’est un peu tard, car cet ennemi invisible s’est infiltré dans les confins de l’hémicycle de la Gombe. Cet ennemi ne discrimine pas, peut rester coller sur la peau, poignet de la porte pendant 6 heures, attaque riche et pauvre, réceptionniste et ministre, enfant et adulte et aucune parade n’est pas efficace.

Le manque de clairvoyance de Felix Tshisekedi, l’égoïsme de la classe politique congolaise dans l’ensemble va condamner tout le monde, car ils n’ont pas investi suffisamment dans les soins médicaux et les hôpitaux locaux : il n’y a pas suffisamment des respirateurs et de masques sur l’étendue nationale; il y a insuffisance des lits d’hôpitaux ; les hôpitaux sont devenus de mouroirs et il sera impossible de s’exfiltrer à l’étranger comme dans le beau vieux temps. Le nombre de morts double chaque trois jours aux États-Unis et en Italie malgré les mégas-hôpitaux mis en jeux. Ou sommes-nous ?

Ceci nous apprendra à investir chez nous car enfin de compte, l’on est mieux que chez soi. Compter sur l’étranger n’est plus une garantie.

Que le Bon Dieu nous aide tous et bénisse la République Démocratique du Congo.

La Redaction

 

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