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Moise Katumbi, Senateur Edward Markey, Amb. Herman Cohen, Dr. Pham, Gen James Jones, Atlantic Council

DRC : LES ACTIVITES POLITIQUES DE MOISE KATUMBI ET L’OPPOSITION A WASHINGTON

En ce matin de mercredi 13 Juillet 2016, sur les avenues au cœur de Washington DC, la délégation conduite par l’ex-gouverneur du Katanga se frayait le passage dans le trafic suffocant des heures de pointe de Washington DC pour arriver à temps au Bâtiment du Conseil Atlantique. Pourtant quelques combattants postés devant le Bâtiment d’Atlantic Council, ne l’avaient pas vu se faufiler à l’intérieur du Bâtiment.

Après une brève présentation par le Directeur du Centre d’Afrique, Dr J. Peter Pham et un accueil chaleureux par Richard Gittleman, président et Directeur Exécutif de « United for Africa’s Democratic Future » (Avenir Démocratique de l’Afrique), et un mot d’introduction du Président du Centre Brent Scowcroft sur la Sécurité internationale dans le Conseil Atlantique, le général quatre étoiles James L. Jones, Jr, la table ronde sur l’avenir de la RDC commençait. Pourquoi donnons-nous beaucoup d’accent sur cette visite et pas aux autres ?

Ne croyez donc pas qu’une telle rencontre avec des invités de si haut calibre arrive au hasard. Nous devons signaler que parallèlement à cette rencontre, nos fins limiers ont eu vent d’une autre réunion la veille (c’est-a-dire le mardi) sans aucun Congolais qui avait résulté à d’autres réunions au Congres américain. Connaissant ce que nous connaissons, nous pouvons dire que le Mardi et Mercredi, les officiels Américains s’étaient vraiment rangés derrière le peuple Congolais.

Nous allons calibrer la posologie en délivrant ici-bas, des petites doses bien ajustées pour expliquer l’importance de cette semaine que nous qualifions — d’après les informations exclusivement en notre possession — de « pivot » dans l’histoire de la RDC.

BREF APERCU DU CONSEIL ATLANTIQUE

Le Conseil de l’Atlantique avait été fondé juste après la deuxième guerre mondiale avec pour mission d’encourager la poursuite de la coopération entre l’Amérique du Nord. C’était donc un « Think Tank » dont les travaux et publications étaient en grande partie centrés sur la coopération transatlantique et internationale. Avec le temps, le Conseil s’était doté du Centre Afrique qui analyse, et publie et conseille les décideurs américains sur la politique Américaine en Afrique.

Notons que c’est le Conseil de l’Atlantique qui avait été parmi les premières organisations qui avait plaidé en faveur de la présence japonaise accrue dans la communauté internationale, et ces dernières années avaient élargi son objectif avec l’ouverture de son Centre de l’Asie du Sud et du programme sur l’Asie.

Le Conseil Atlantique est également instrumental sur la politique des Etats-Unis vers le nouveau défi de la Chine et le rapprochement entre les Etats-Unis et l’Inde pour contre-balancer le poids de la Chine.

En Février 2009, Le Général James L. Jones, alors président du Conseil de l’Atlantique, avait démissionné afin de servir comme Conseiller National de Sécurité du Président Obama. Il fut remplacé par le sénateur Chuck Hagel qui fut plus tard également nommé comme ministre de la Défense au Pentagone. L’actuelle conseillère Nationale de Sécurité du président Obama, madame Susan Rice, Richard Holbrooke, le général Eric K. Shinseki, le General Brent Scowcroft, l’ancien Ambassadeur en Chine et gouverneur de l’Utah Jon Huntsman Jr., étaient également passé par ce centre. Vous comprenez alors, nous l’espérons, pourquoi ce Centre est extrêmement important pour l’avenir du Congo. C’est dans ce Centre que les Républicains et les démocrates puisent leurs officiels aux postes clés de la sécurité.

PRESENTATION DE MOISE KATUMBI

Cependant, il nous fallait percer la carapace autour de cette table ronde pour savoir ce qui avait été dit dans la réunion, car visiblement l’avenir du Congo était en jeu et qu’il est de notre devoir de rapporter fidèlement à nos lecteurs qui avait dit quoi et quel est le poids de ces hautes personnalités pour comprendre les répercussions du non respect de la constitution en rapport avec la date butoir du 20 Décembre 2016.

D’après les informations recoupées de nos différentes sources à Washington, Moise Katumbi dans sa présentation, avait exposé sa vision pour l’avenir de la RDC, en se concentrant spécifiquement sur les réformes qui sont essentielles à la bonne gouvernance et le développement économique. Il avait également souligné que la communauté internationale devrait regarder au-delà de l’extraction minière en RDC, soulignant la nécessité d’investir davantage dans l’éducation et la capacité humaine. Il avait également reconnu le manque général de confiance entre les politiciens et avait souligné la nécessité pour les dirigeants politiques congolais de motiver les jeunes à participer dans le système politique. En outre, il avait souligné l’importance de respecter les limites de durée constitutionnelle et exprimé sa préoccupation par le manque des préparatifs de l’élection présidentielle — selon les prescrits de la Constitution — dans le quatrième trimestre de cette année.

Une idée non encore vérifiée (venant d’une seule source), est la proposition de Moise Katumbi de déclarer la CENI dénuée de toute pertinence et inféodée si elle n’appelle pas les élections au 17 Septembre 2016 et demander à l’ONU d’encadrer les experts Congolais dans la diaspora (2 par leur province d’origine) sous supervision de l’ONU à organiser les élections libre et équitable dans le délai.

INTERVENTION DU SENATEUR EDWARD MARKEY

Le sénateur Edward Markey du Massachusetts, un membre de haut rang du Sous-comité Afrique et la Politique de Santé Mondiale de la commission des Relations Etrangères du Sénat (Subcommittee on Africa and Global Health Policy of the Senate Foreign Relations Committee), avait parlé, en soulignant qu’il n’endossait aucun candidat particulier, mais les élections libres et justes sont vitales pour la stabilité, la croissance et la prospérité future de la RDC.

Une information non vérifiée (venant d’une seule source) est que le Sénateur Markey aurait dit que le fameux discours du président Obama en Ethiopie où il avait fustigé les dirigeants africains à respecter leur constitution avait été inspiré par le Sénat américain.

Le sénateur avait également parlé des intérêts américains pour une transition démocratique et les mesures possibles pour faire en sorte que leurs intérêts soient sauvegardés.

Notons cependant que cet événement avait été suivi par un grand nombre des anciens et actuels responsables américains fonctionnaires, les staffs du Congrès, et les représentants des institutions politiques et les organisations non gouvernementales (ONG).

En bref, il ne faut pas balayer d’un revers de main ce qui s’est passé à Washington. D’après notre analyse, ce fut un événement charnier qui ne tardera pas à porter ses fruits et influencer la scène politique de la RDC.

LES DEBOIRES DE KIKAYA BIN KARUBI

La semaine s’était annoncée très chaude. A l’opposé de la réception de l’honorable Vital Kamerhe dans cette institution, l’invitation que le Conseil Atlantique avait envoyée à l’ex-gouverneur du Katanga Moise Katumbi avait filtré dans les médias sociaux et avec les noms de sponsors.

Ne dormant pas sur leur laurier surtout qu’il leur reste juste une centaine de jours au pouvoir, le régime de Kinshasa se précipita pour envoyer son nouveau sapeur pompier, M. Kikaya bin Karubi avait une double mission :

1. Jouer au lobbying pour dissuader les Américains d’imposer les sanctions ciblées à leur régime ;

2. Saboter la sortie américaine de l’ex-gouverneur du Katanga à Washington ;

Comme toujours, il y’a eu de la précipitation en dernière minute, rien de préparer et ni planifier. C’est fut donc une mission impossible, ponctuée par les fausses notes ci-après :

Primo : C’est vrai que Kikaya bin Karubi avait fait ses études aux Etats-Unis. Mais il était à Boston, soit environ 700 kilomètres de Washington et 7 heures en voiture. Il n’avait pas eu le temps de développer son propre réseau et même une chaine de « maven » pouvant l’aider le moment crucial. Pour votre information, le mot « maven » vient de l’hébreu, qui signifie « celui qui comprend », basé sur une accumulation de connaissances.

Secundo : basé sur les prestations de ce dernier comme son secrétaire particulier et Ambassadeur à la Grande-Bretagne, il aurait pu envoyer quelqu’un qui a beaucoup plus de tacts. En notre humble opinion, Karubi devrait être franc et dire à son Kabila que c’était trop tard, que le train avait quitté la station pour tenter quoi que ça soit pour le dérailler.

LES DEBOIRES DE SOI-DISANT COMBATANTS

Ainsi donc, un petit groupe avec quelques banderoles, instrumentalisé par on ne sait qui, et sortant du néant pour la circonstance, attendait l’ex-gouverneur du Katanga de pied ferme.

Parmi eux des contestateurs invétérés qui ne pouvait convaincre personne de leur combat politique. Tenez : l’un d’eux  est un neveu d’Edundo BONONGE  membre du G7. Il s’était déjà fait tabasser par les gardes du Corps de Joseph Kabila lors de sa visite à Washington. D’autres dans ce groupe avaient déjà croisé la justice américaine...

Nous ne pointons personne, mais celui qui les avaient instrumentalisé, était soit ignorant ou devrait juste justifier ses dépenses en ayant de preuves qu’il avait fait quelque chose pour contrecarrer Katumbi. C’était, en vrai dire, sans effet, car ce dernier avait quitté le Centre Atlantique sous les nez des manifestants.

Nous savons cependant qu’ils avaient interpellé l’Ambassadeur Herman Cohen à sa sortie et lui avait lancé les propos ci-après : « Vous avez installé Mobutu, maintenant vous voulez installer Katumbi qui est pire ? ».

Avec du fairplay, ce dernier s’arrêta pris une de fascicule avec des photos insupportables des tueries de Béni et leur répondu : « Je ne soutiens aucun candidat, tout ce que je soutiens est que “Kabila doit partir”. » Pris de cours, le petit groupe se rendu compte que M. l’Afrique, n’avait pas volé sa réputation et qu’il pouvait allait du tic-au-tac avec n’importe quel groupe de contestataires.

PILE VOUS PERDEZ, FACE VOUS PERDEZ

C’est la situation du président Kabila, au regard de la position américaine. Sa petite astuce pour convoquer les enrôlements ne trompe personne et d’après les informations exclusivement en notre possession, on l’attend de pied ferme. En plus de cela, il a les problèmes ici-bas :

1. Arrêter Katumbi

Quand on est aussi autocratique comme le président Kabila, il a une marge de manœuvre de très grande. Il peut envoyer le général Kanyama ou d’autres policiers pour le cueillir à sa descente de l’aéroport de la Luano ou de N’djili. Même s’il l’arrêtait pendant une semaine, il aura réussi à créer un Mandela Congolais. A l’instar de Mandela, il aura le pouvoir même dans les cachots de l’ANR. Le monde entier sera révolté et une avalanche des sanctions tomberont en cascade en plus d’une ouverture du dossier de Joseph Kabila et ses sbires à la CPI. Quelle ironie si Kabila devenait un collègue pensionnaire de Jean-Pierre Bemba à la CPI ? C’est encore une folle spéculation, mais pas impossible à voir les différentes mascarades qui ne trompent plus personnes.

2. Assassiner Moise Katumbi

Il peut commanditer un tel crime ou utiliser la technique Burundaise pour l’empoisonner. Ce faisant, il aura créé un autre Lumumba, acceléré son éviction immédiate du pouvoir et sa poursuite par un mandat d’arrêt international pour le cueillir.

Notons en passant que le président Edouardo Dos Santos a été clair avec Joseph Kabila. Dans une conversation face à face entre ces deux leaders, il lui a dit qu’il était inquiet par les troubles en pleine gestation en RDC et que ce dernier ne devrait pas compter sur l’intervention Angolaise. L’Angola ne veut pas des flots de réfugiés dans sa région Nord. Avec le prix de l’or noir trop bas, il veut faire la politique de ses moyens pour les Angolais et non les réfugiés Congolais.

3. Libre, surveillé et etouffé

Comment peut-on contenir une personnalité aussi populaire sans créer de casses et provoquer la chute précipitée du régime ? Sans la promesse du respect strict de la constitution, il est difficile de voir comment le régime de Kabila peut contenir la foule.

Le coup d’Etat manqué hier en Turquie vient de prouver aux sceptiques que le pouvoir réel appartient à celui ou au groupe qui contrôle la rue. Pour le moment, nous pouvons affirmer sans ambages que le [futur] triumvirat, Tshisekedi-Kamerhere-Katumbi contrôlera la rue même si Joseph Kabila contrôlera encore l’armée et la police. De ce fait, d’ici le 20 Décembre 2016, ce triumvirat sera à mesure de tirer le tapis rouge sous les pieds de Joseph Kabila. Affaire terminée !

Au demeurant, que vous aimiez l’ex-gouverneur du Katanga, Moise Katumbi ou non ; que vous le traitiez d’illettré de la Constitution ou non, que vous doutiez encore qu’il soit fier dans sa peau de Congolais ou non, que vous doutiez encore qu’il ne soit pas en selle sur les vrais problèmes qui guettent la RDC, nos sources nous ont dit que son message était non seulement cohérent, mais bien délivré en anglais sans lire aucune note et que c’était visible qu’il avait convaincu les poids lourds qui s’étaient déplacés pour l’écouter.

A TRES BIENTOT !

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