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Elections americaines

Election américaine : le triomphe sans appel de Donald Trump

  • Donald Trump assure qu’il sera « le président de tous les Américains »

Tout juste élu, Donald Trump a affirmé mercredi matin lors de son discours de victoire devant un parterre de fidèles à New York qu’il serait « le président de tous les Américains », au terme d’une campagne particulièrement acrimonieuse.

Annonçant de grands travaux et promettant de se mettre au travail pour le bien du peuple américain, il a assuré que les laissés pour compte ne seraient plus oubliés, et s’est dit prêt à travailler avec tous les pays qui y seraient disposés, afin de privilégier le partenariat plutôt que le conflit. « Il est désormais temps pour nous de nous réunir en un seul peuple, a-t-il encore affirmé.


 

La victoire du candidat républicain s’est dessiné au fil de la nuit, alors que M. Trump a remporté la plupart des « swing-states », ces Etats-clés déterminants pour le résultat final : la Floride (29 grands électeurs), la Pennsylvanie (20 grands électeurs), l’Ohio (18 grands électeurs), la Caroline du Nord (15 grands électeurs), l’Iowa (6 grands électeurs).

Il l’a également emporté dans l’Alaska, l’Arizona, l’Utah, le Montana, l’Idaho, le Wyoming, le Kentucky, l’Indiana, la Louisianne, le Missouri, la Géorgie, la Virginie-Occidentale, le Tennessee, l’Oklahoma, le Mississippi, la Caroline du Sud, le Dakota du Nord et le Dakota du Sud, le Nebraska, le Kansas, le Texas, l’Arkansas, le Wisconsin et l’Alabama.

  • Hillary Clinton « félicite » Donald Trump

La candidate démocrate n’a pas encore pris la parole devant ses partisans mais a appelé au téléphone le vainqueur de l’élection pour le féliciter, a confirmé M. Trump. Selon le porte-parole de la campagne d’Hillary Clinton, elle s’exprimera jeudi.

Parmi les Etats-clés, elle n’a remporté que le Nevada (6 grands électeurs). Elle a également remporté le Maine, l’Etat de Washington, l’Oregon, le Colorado, le Connecticut, le Vermont, le Maryland, le Rhode Island, le New Jersey, l’Etat de New York, le Massachusetts, le Nouveau Mexique, le Delaware, Washington D. C., la Virginie, Hawaï, l’Illinois et la Californie.

Vu le rejet provoqué par Donald Trump, beaucoup s’interrogent désormais sur le rôle des grands électeurs. Mais vingt-quatre Etats ont des textes qui obligent les grands électeurs à suivre le vote populaire et à voter pour le candidat pour lequel il a été élu. Les grands électeurs étant désignés par les partis ou les candidats à la présidence et ayant prêté serment, ils font, dans la plupart des cas, preuve de loyauté envers le candidat et le parti.

Les résultats ne sont par ailleurs pas encore connus dans trois Etats : le New Hampshire, le Minnesota et le Michigan.

  • L’abstention en hausse

Avec 54,2 % de participation – selon les premiers chiffres de l’Elections project –, le taux de participation à l’élection présidentielle est le moins bon depuis 2000. Après avoir atteint un record en 2008 avec la première élection de Barack Obama (avec 57,10 %), et surtout un record depuis 1968, les 230 millions d’électeurs américains se sont comparativement plus détournés des bureaux de vote à l’automne 2016.

  • « Une période d’incertitudes » s’ouvre, selon François Hollande

« Cette élection ouvre une période d’incertitudes. Je dois l’aborder avec lucidité et clarté. Les Etats-Unis constituent un partenaire de tout premier plan. Ce qui est en jeu, c’est notamment la paix, la situation au Moyen-Orient. Sur tous ces sujets, j’engagerai sans tarder une discussion avec la nouvelle administration américaine – elle entrera en fonction le 20 janvier – mais je le ferai avec vigilance et franchise car certaines positions prises par Donald Trump pendant la campagne doivent être confrontées aux valeurs et aux intérêt que nous patageons avec les Etats-Unis », a réagi le président François Hollande.

Plus tôt, le chef de la diplomatie Jean-Marc Ayrault avait fait part de son inquiétude notamment pour l’avenir de l’accord de Paris sur le climat et de celui sur le nucléaire iranien.

  • Réactions internationales : entre stupéfaction, réjouissance et inquiétude

Des Etats-Unis à la Russie en passant par l’Europe et l’Asie, plusieurs responsables politiques se sont exprimés suite à la victoire de Donald Trump. Le président russe Vladimir Poutine a lui félicité Donald Trump pour sa victoire. Il a déclaré qu’il espérait un « dialogue constructif » avec le nouveau président.

Aux Pays-Bas, le chef du parti pour la liberté, le populiste Geert Wilders a tweeté ses félicitations à Donald Trump en saluant une « victoire historique » qu’il a qualifiée de « révolution ». Nigel Farage, qui a mené la campagne référendaire du Parti de l’indépendance du Royaume-Uni (UKIP) a écrit sur son compte Twitter « Je transmets le relais à Donald Trump. Toutes mes félicitations. Vous avez livré une campagne courageuse ».

Lire notre synthèse :   Après la victoire de Donald Trump, la communauté internationale stupéfaite

Cinq mois après le Brexit, les marchés financiers ont de nouveau été pris par surprise mercredi par la victoire de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis et luttaient pour ne pas céder à la panique. Si les places financières s’ajustaient logiquement à un résultat qu’il n’avaient pas anticipé, l’effroi n’était toutefois pas au rendez-vous et la réaction était finalement moins marquée qu’après le scrutin britannique.

Juste après l’ouverture, les Bourses européennes résistaient particulièrement bien. La Bourse de Paris a ainsi ouvert en net recul de 2,83 % mais ne perdait plus que 2 % vers 9 h 40. La Bourse de Londres suivaient la même voie. Après une baisse de 1,87 % au démarrage, la perte de réduisait à 0,73 % 40 minutes plus tard.

Les marchés asiatiques ont davantage souffert. A la Bourse de Tokyo, l’indice vedette Nikkei, pourtant confiant en début de matinée, a chuté de 5,36 % à la clôture, incitant le ministère des Finances et la Banque du Japon (BoJ) à convoquer une réunion d’urgence. Sydney a fini en recul de près de 2 % et Hong Kong de 2,20 %.

  • Les démocrates échouent à reprendre le contrôle du Sénat

Outre le nom du nouveau locataire de la Maison Blanche, le contrôle du Sénat était l’un des principaux enjeux de cette élection, dont 34 des 100 sièges étaient renouvelés. Les républicains, qui sont d’ores et déjà assurés de conserver le contrôle de la Chambre des représentants, préservent également leur majorité à la chambre haute, rapporte la chaîne de télévision NBC.

Dans le Sénat sortant, les républicains disposaient de 54 sièges, les démocrates de 44 et les indépendants de deux. Il aurait fallu aux démocrates gagner cinq sièges pour reprendre aux républicains le contrôle de la chambre haute.

Le poids lourd républicain Marco Rubio, ancien candidat à la primaire républicaine, a été réélu sénateur de Floride avec 51,5 % des voix, selon CNN. Le républicain John McCain, candidat en 2008 à la présidentielle, est réélu comme sénateur en Arizona. Le républicain Pat Toomey l’emporte quant à lui en Pennsylvanie, selon les projections de l’agence AP. Dans l’Illinois, les électeurs ont plébiscité la candidate démocrate Tammy Duckworth à 49,9 %. Elle a battu le sénateur sortant, Mark Kirk.


SOURCE: http://www.lemonde.fr/elections-americaines/article/2016/11/09/les-prem…

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