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Felix Tshisekedi, Paul Kagame, Yoweri Museveni, Joseph Kabila et Corneille Nangaa

Élections 2023 : Félix Tshisekedi, entre accords bafoués et stratégie périlleuse !

Le temps des candidatures : C’est le moment de déposer les candidatures. Toutefois, avec une certaine assurance, Félix Tshisekedi ne semble pas pressé. Plusieurs projets initiés sous son prédécesseur sont aujourd’hui inaugurés, comme la centrale électrique de Busanga avec ses 240 Mega Watts, ou l’usine d’extraction de Germanium et de Galium. Ces projets positionnent la RDC dans un secteur stratégique autrefois dominé majoritairement par la Chine. Ces avancées remettent progressivement la Gécamines au centre du jeu, comme le montre également l’accord avec le Maroc pour développer une ferme de 1000 hectares et produire des engrais phosphatés.

 

Des promesses non tenues : Sous ce vent de bonnes nouvelles, une inquiétude grandit pour Félix Tshisekedi, qui semble avoir du mal à tenir ses engagements. Le président Joseph Kabila se montre réticent à une rencontre pour aplanir leurs divergences. À cela s’ajoute une analyse de risque quantitatif, similaire à celles que les leaders mondiaux utilisent pour prendre des décisions cruciales.

« Là je dis, nous sommes dans cet arrangement avec lui et à travers lui, son parti, sa coalition, son regroupement pour 10 ans. Et, reposez-moi peut-être la question dans dix ans... Là je vous dirais, suite à cette expérience, l’UDPS a choisi de s’allier avec XY autre regroupement. Mais avant les dix ans, nous nous en tiendrons à ce que nous avons convenu. C’est-à-dire, gouverner ensemble la RDC demain et en alternance. C'est ce que nous avons convenu et nous allons nous y tenir. Je le dis devant témoin. Ce que nous disons va rester consigne et vous allez voir que ce sera la part que j'effectuerais. » - Félix Tshisekedi dans une vidéo cachée à Kingakati.(Cliquez our visionner)

.La complexité des accords : Rappel historique : après une défaite aux présidentielles de 2018, un accord fut scellé entre Joseph Kabila, alors au cœur du pouvoir, et Félix Tshisekedi. Avant cet accord, d’autres pactes avaient été conclus avec des figures politiques clés telles que Vital Kamerhe à Nairobi ou encore Moïse Katumbi. Chacun de ces accords est venu avec son lot de promesses, de concessions et d’attentes.

 

Tshisekedi, le maestro des accords ? La capacité de Félix Tshisekedi à jongler entre ces différents accords et à gérer les attentes qui en découlent témoigne d’une habileté politique certaine. Néanmoins, les risques qu’il encourt sont multiples : entre tensions avec Kabila, la méfiance de Kigali et Kampala, et les défis intérieurs, sa position est loin d’être confortable.

 

Quelle est la prochaine étape pour Tshisekedi ? Face à ces défis, plusieurs scénarios se présentent pour Félix Tshisekedi, chacun avec ses propres risques et implications. Les analyses de risque quantitatives ci-bas suggèrent que ne pas se représenter pourrait être la voie la moins risquée pour sa carrière politique et sa sécurité personnelle.

Le problème, c’est que tous ces accords et les nombreuses promesses faites à la population le rattrapent, et il se trouve coincé. Alors, que faire ? Trois options se présentent :

  1. S’il annule les élections et passe le 1er janvier 2024 ; il serait totalement hors-jeu et à 100 % hors mandat. Sans parler d’une sortie médiatique de Corneille Nanga, avec l’original de l’accord de 2028 et vrais résultats des urnes qui peuvent littéralement enflammé le pays. Il courrait alors le risque d’assassinat, de coup d’État ou une poursuite à la CPI.
  2. S’il se présente et écarte Katumbi par la force, laissant la CENI truquer les urnes comme prévu ; cette probabilité est de 4,5 sur une échelle de 0 à 5, et son impact est de 5 sur une échelle de 0 à 5. En bref, le risque est de 22,5 sur 25, soit 90 % que les menaces, externes comme internes, se réalisent.
  3. S’il se présente tout en rompant ses engagements avec Joseph Kabila, Kigali et Kampala ; un accident, un assassinat ou un empoisonnement pourrait vite survenir. Cette probabilité est de 4 sur une échelle de 0 à 5, et son impact est de 5 sur une échelle de 0 à 5. En bref, le risque est de 20 sur 25, soit 80 % que les menaces externes se concrétisent.
  4. S’il ne se représente pas ; cette probabilité est de 3 sur une échelle de 0 à 5, et son impact est de 2 sur une échelle de 0 à 5. En bref, le risque est de 6 sur 25, soit 24 %. C’est donc le scénario le moins risqué pour Félix Tshisekedi s’il souhaite survivre politiquement et rester en vie.
 
 

En conclusion: Malgré les acclamations publiques, les défis auxquels est confronté Félix Tshisekedi sont immenses. Il ne semble pas avoir de solides alliés à Kigali, Entebbe, Brazzaville, Luanda, Pretoria, Washington ou Paris. De plus, l'exil du fervent patriote Pero Luwara, les arrestations de François Beya et Jean Marc Kabund, l'assassinat de Chérubin Okende Senga, les cas de l'avocat Banzu Misongo Effrem, de l'emprisonnement suivi de Salomon Idi Kalonda, du journaliste Stanis Bujakera Tshiamala et de l’Honorable Mike Mukebayi, ainsi que le récent massacre à Goma, demeurent des taches sombres dans son parcours. Seul l'avenir nous dira si ses stratégies et décisions se révèleront fructueuses ou catastrophiques.

 

LA REDACTION

 

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