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Donald Trump et Joseph Kabila

Exclusif : Pourquoi la victoire de Trump est-elle une très mauvaise nouvelle pour Joseph Kabila

Exclusif : Pourquoi la victoire de Trump est-elle une très mauvaise nouvelle pour Joseph Kabila

 

Juste quelques jours avant les élections présidentielles américaines, quatre membres du Congrès ont exhorté le président américain à « élargir le champ des sanctions » et à lancer « des enquêtes judiciaires supplémentaires sur l’activité kleptocratique de hauts responsables de la RDC ». La lettre du Congrès au président Obama était bipartisane, soutenue par démocrates et républicains. Deux législateurs républicains ont signé la lettre : Ed Royce, président de la commission des Affaires Etrangères de la Chambre, et Chris Smith, président du sous-comité de la Chambre de Représentants sur l’Afrique. Les deux membres très influents du Congrès, Royce et Smith ont été fortement impliqués dans la campagne présidentielle de Donald Trump.

Une nouvelle lettre bipartisane du Congrès exhorte le président américain à étendre les sanctions sur le régime de Kabila


Le 1er novembre 2016, les représentants américains ont écrit au président Obama pour étendre les sanctions contre les associés de Joseph Kabila. Les législateurs ont cité des preuves suggérant que « des fonds importants ont été détournés du trésor de la RDC pour enrichir les membres de l’élite dirigeante » et ont appelé le président américain à bloquer la capacité de ces élites de bénéficier des richesses volées.
 

La lettre demande à l’administration Obama « de prendre de fortes mesures », y compris « de nouvelles enquêtes judiciaires » contre Kabila et ses alliés : geler les avoirs des officiels Congolais, identifier les avoirs maffieux détenus par les responsables de la RDC, trouver et confisquer les produits de la corruption.

Selon les membres de la Chambre, « les preuves suggèrent que d’autres hauts cadres sont de cibles appropriées pour les sanctions américaines ». Cela comprend, mais sans s’y limiter, le ministre de l’Intérieur Évariste Boshab, « l’un des principaux architectes de l’effort visant à étendre le pouvoir du président Kabila », et le chef du service national de renseignement, Kalev Mutond qui est implique dans les abus de Droit de [l’Homme] ».

La lettre mentionnée ci-dessus peut être téléchargée ici : obama-letter-on-drc-nov-2016


Les critiques les plus sévères de Kabila sont les meilleurs conseillers de Trump


La lettre bipartisane du Congrès est signée par Christopher (Chris) Smith, président du sous-comité de la Chambre sur l’Afrique, Edward (Ed) Royce, président de la Commission Parlementaire des Affaires Etrangères, Karen Bass, élue au sein du Sous-comité de l’Afrique et Eliot Engel, Membre du Comité des Affaires Etrangères de la Chambre de [Représentants].

Karen Bass et Eliot Engel sont des membres du Parti Démocrate. Chris Smith et Ed Royce sont des Républicains. Le 13 juin, une résolution demandant le respect de la constitution de la République démocratique du Congo pour une alternance démocratique du pouvoir en 2016 avait été introduite à la Chambre des Représentants des Etats-Unis. Dix jours plus tard, les États-Unis imposèrent des sanctions à Célestin Kanyama. La Résolution de la Chambre avait été présentée par le député Chris Smith et coparrainée par le député Ed Royce.


Élu en 1980, Chris Smith est actuellement à son 18e mandat de deux ans à la Chambre des Représentants des États-Unis. Le membre du Congrès Smith est membre principal du Comité des affaires étrangères et il préside le sous-comité Afrique, santé mondiale, Droits de l’Homme et Organisation internationale. Chris Smith est renommé dans le monde entier comme un faucon des Droits de l’Homme qui lutte pour les sanctions contre les pays qui oppriment leurs citoyens.


Fortement impliqué dans la campagne de Donald Trump, Chris Smith a co-présidé la Coalition pro-vie pour soutenir le candidat républicain à la présidentielle [2016].

Ed Royce est un député républicain représentant le 39e District de Californie du Sud dans la Chambre des représentants des États-Unis. L’un des membres les plus influents du Congrès, Ed Royce a présidé le Comité des affaires étrangères de la Chambre depuis 2013. Il est un chef de file dans la lutte mondiale pour faire progresser les droits de l’homme et des élections libres et équitables.

Ed Royce est également un conseiller du président nouvellement élu des États-Unis Donald Trump. Le membre du Congrès Royce a annoncé son soutien à Donald Trump en mai 2016 et il l’a soutenu pendant toute la campagne présidentielle.

 

Chronologie : Les pressions américaines sur le régime de Kabila
En ce qui concerne la crise en RDC, les décideurs américains sont arrivés en un consensus : le président Kabila est coupable de répression violente et doit quitter le pouvoir. Dès le début de l’année 2016, les pouvoirs exécutif et législatif du gouvernement américain, à la fois les républicains et les démocrates, ont souligné le caractère d’urgence croissante sur la crise de la RDC.

Le sénateur Edward Markey, le principal démocrate du Sous-comité des relations extérieures du Sénat sur l’Afrique, avait écrit au secrétaire d’État John Kerry le 4 février 2016. Dans sa lettre, le sénateur Markey s’était dit « profondément préoccupé » par les actions de Joseph Kabila. « Si Kabila ne parvient pas à respecter les critères de référence nécessaire pour organiser une élection nationale libre et équitable cette année, avait déclaré Edward Markey, les États-Unis avec d’autres partenaires mettront en œuvre des sanctions, y compris ciblé les visas et le gel des avoirs ».

Le 10 février 2016, l’Ambassadeur Thomas Perriello, Envoyé spécial des États-Unis pour la région des Grands Lacs d’Afrique, et Linda Thomas-Greenfield, Secrétaire d’État adjointe aux affaires africaines, avaient témoigné devant le Comité sénatorial des affaires étrangères. « Une crise politique est en gestation alors que la RDC prépare — ou plutôt ne se prépare pas — les prochaines élections historiques prévues pour ce mois de novembre », avait déclaré l’ambassadeur Perriello au Congrès. Son avertissement avait été repris par le Secrétaire d’État Adjoint qui avait ajouté qu’une confrontation politique sur le respect de la constitution de la RDC pourrait avoir des « résultats potentiellement désastreux pour la population de la RDC et de la région ».

Le 15 avril, le sénateur John McCain, président du Comité des Services Armés du Sénat et ancien candidat présidentiel républicain, avait écrit à l’ambassadeur de la RDC aux États-Unis pour exprimer « sa profonde préoccupation devant le climat politique de plus en plus répressif et l’érosion de la situation des droits de l’homme. »

Quelques jours plus tard, le 25 avril, aux Nations Unies, le secrétaire d’Etat John Kerry avait déclaré à Joseph Kabila que des élections « dans le délai et crédibles » en RDC étaient essentielles à l’avenir du pays.

Le 26 mai, six sénateurs, Edward Markey, Richard Durbin, Christopher Murphy, Jeanne Shaheen, Christopher Coons et Patrick Leahy avaient présenté une résolution exhortant le gouvernement de la RDC de se conformer aux limites constitutionnelles des mandats présidentiels et de réaliser les prescrits constitutionnels pour une alternance démocratique du pouvoir en 2016. Les sénateurs avaient appelé le président Obama « à imposer des sanctions ciblées aux autorités qui sont responsables de violence et des violations des droits de l’homme, du blocage des processus démocratiques ou les institutions de la RDC, y compris refus de délivrance de visa et le gel de leurs biens ».

Le 13 juin 2016, un groupe bipartisan de législateurs avait exhorté le président Obama à imposer des refus de visas et le gel des avoirs et à « enquêter et cibler les activités de blanchiment d’argent, spécifiquement liées au détournement des produits de la corruption par des personnalités proches du président Kabila ».
La Résolution de la Chambre 780 exhortant le respect de la constitution de la République démocratique du Congo pour une alternance démocratique du pouvoir en 2016, était introduite par le Représentant Christopher Smith et avait été coparrainé par dix autres députés de la Chambre, Edward Royce, Karen Bass, Eliot Engel, Thomas Rooney, Joseph Pitts, David Cicilline, Gwen Moore, William Keating, James McGovern et Michael Capuano.

Dix jours plus tard, le 23 juin, les Etats-Unis imposèrent des sanctions à Célestin Kanyama. Gabriel Amisi Kumba et John Numbi qui étaient mis sur la liste noire en septembre.

 

SOURCE : http://www.opensourceinvestigations.com/dictatorship/exclusive-trumps-victory-bad-news-joseph-kabila/

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