Skip to main content

FLASH, FLASH, FLASH — LA RESOLUTION H. RES. 780 VIENT DE PASSER LE CONGRES AMERICAIN

114ème CONGRES
2ème Session


H. RES. 780

Exhortant le respect de la constitution de la République démocratique du Congo pour une transition démocratique du pouvoir en 2016.
___________________________________________________________
DANS LA CHAMBRE DES REPRÉSENTANTS
13 juin 2016


M. Smith du New Jersey (pour lui-même, Mme Bass, M. Royce et M. Engel) a présenté la résolution suivante : Qui a été renvoyée à la Commission des affaires étrangères et aux Comités des Services Financiers et de la Magistrature pour une période ultérieure déterminée par le PRESIDENT DU CONGRES, pour examen dans chaque cas, des dispositions relevant de la compétence du Comité concerné [TELECHARGER L'ORIGINAL ICI ]
__________________________________________________________


RÉSOLUTION
Exhortant le respect de la constitution de la République démocratique du Congo pour une transition démocratique du pouvoir en 2016.

 

Attendu que, compte tenu de sa taille, de son emplacement et de son économie diversifiée, les États-Unis ont de profonds intérêts dans la stabilité démocratique de la République démocratique du Congo ;
 

Attendu que de 1996 à 2006, plus de 3 millions de personnes sont mortes en République démocratique du Congo (RDC) à la suite de guerres internes et régionales, et que des violences importantes persistent dans l’Est du Congo ;
 

Attendu que la cause profonde de ces conflits était la désintégration du régime antidémocratique et corrompu du président Mobutu Sese Seko ;
 

Attendu qu’en 2002, les États-Unis, en collaboration avec des partenaires africains et européens, ont contribué à faciliter un accord de paix au Congo comprenant une transition démocratique et des élections libres sous une nouvelle constitution limitant le Président à deux termes par une disposition non amendable et prévoyant le Président du Sénat d’assumer temporairement le pouvoir jusqu’à ce que les élections puissent avoir lieu une fois qu’une vacance présidentielle est déclarée ;
 

Attendu qu’en 2006, Joseph Kabila a été élu président dans ce qui a été largement considéré comme une élection libre et équitable, mais de nombreux observateurs internationaux respectés ont conclu que sa victoire des élections de 2011 était « non crédible » ;
 

Attendu que le second mandat du Président Kabila prendra fin le 19 décembre 2016, après quoi son gouvernement ne pourra plus être considéré comme le représentant constitutionnellement légitime du peuple congolais ;
 

Attendu que le Président Kabila n’a pas encore déclaré sans équivoque et publiquement qu’il va quitter le pouvoir à la fin de son mandat, comme l’exige la Constitution, provoquant une tension politique croissante, des troubles et des violences à travers le pays ;

Considérant qu’au cours de l’été 2014, le président Kabila a tenté sans succès de persuader le Parlement de modifier la Constitution pour lui ouvrir la voie de rester au pouvoir après l’expiration de son mandat le 19 décembre 2016 et a ensuite tenté d’adopter une loi exigeant un recensement pluriannuel à l’avance de l’élection présidentielle — un effort qui a été abandonné en janvier 2015 après les manifestations populaires dans lesquelles les forces de sécurité de Kabila ont tué au moins 42 personnes et arbitrairement emprisonné des centaines ;
 

Attendu que depuis janvier 2015, les responsables congolais de la sécurité et du renseignement ont interdit aux activistes pacifiques, aux dirigeants politiques et à d’autres personnes qui s’opposent à l’effort du président Kabila de rester au pouvoir au-delà de sa limite de deux mandats imposée par la Constitution ;
 

Attendu que depuis janvier 2015, le Président Kabila a constamment utilisé des moyens administratifs et techniques pour tenter de retarder l’élection présidentielle (y compris un calendrier multi électoral surchargé, irréalisable, le non-respect des lois électorales en temps opportun et la libération des budgets électoraux autorisés, Et que sa « Commission électorale nationale indépendante » a déclaré récemment qu’il faudra 16 mois pour mettre à jour le rôle des électeurs) ;
 

Attendu que le Président Obama s’est entretenu avec le Président Kabila le 15 mars 2015 et « a souligné l’importance d’élections rapides, crédibles et pacifiques respectant la constitution de la RDC et protégeant les droits de tous les citoyens de la RDC » ;
 

Attendu que le Président Kabila appelle à un large dialogue national qui pourrait être utilisé pour confondre la question électorale et servir de nouveau moyen de retarder les élections prévues en novembre ;


Attendu que les groupes internationaux et nationaux de défense des droits de l’homme font régulièrement rapport sur l’aggravation de la situation des droits de l’homme en RDC, y compris l’utilisation d’une force excessive contre les manifestants pacifiques et l’augmentation des procès politiquement motivés ; la République démocratique du Congo (MONUSCO) a enregistré plus de 260 violations des droits de l’homme, principalement contre des opposants politiques, la société civile et des journalistes au cours de la dernière année ;
 

Attendu que la RDC conserve une société civile relativement dynamique qui exerce des pressions sur le gouvernement et risque d’être éradiquée en raison par la répression du gouvernement, compatible avec la tentative du président Kabila de rester au pouvoir ;

Attendu que les dirigeants des principaux partis d’opposition du Congo, des organisations non gouvernementales et des mouvements de jeunesse de la démocrate ont appelé les citoyens congolais à quitter le travail et l’école le 16 février 2016 pour « Ville Morte » en grande partie pour protester contre les retards dans l’organisation des élections présidentielles ; et considérant que la grève a largement réussi dans les grandes villes congolaises malgré les détentions et les menaces du gouvernement ;

Attendu que le 10 mars 2016, le Parlement de l’Union européenne a adopté une résolution demandant instamment à l’UE « d’utiliser tous ses outils diplomatiques et économiques » en faveur du « respect de la constitution de la RDC » et invitant les Etats membres de l’Union Engagé dans l’effort pour atteindre cet objectif ;

 

Attendu que la résolution demandait également à l’UE « d’envisager d’imposer des sanctions ciblées, y compris les interdictions de voyager et le gel des avoirs, afin de prévenir la poursuite de la violence » ; et

Attendu que, le 30 mars 2016, le Conseil de sécurité des Nations Unies, à l’unanimité
a adopté la Résolution 2277 exprimant une « profonde préoccupation » à propos des « retards dans l’élection présidentielle » et « une restriction accrue de l’espace politique en RDC » et a appelé à « assurer la tenue avec succès et dans le délai » des élections présidentielles et législatives » conformément à la Constitution « : En conséquence de quoi, il est résolu que

(1) en vertu de l’Ordonnance 13413, telle qu’amendée par l’Ordonnance 13671, dans la mesure du possible avec ses partenaires africains et européens, les États-Unis devraient imposer des sanctions aux fonctionnaires qui entravent les progrès vers une transition démocratique pacifique par des élections crédibles pour respecter la volonté des Congolais ;

 

(2) les sanctions devraient viser les membres clés du gouvernement du Président Kabila pour le refus de visa et pour le gel des avoirs en raison des actions qui “compromettent les processus ou les institutions démocratiques” ;
 

(3) l’assistance économique et de sécurité fournie au gouvernement de la RDC devrait être examinée en vue d’une éventuelle résiliation, tout en préservant une autre assistance, notamment humanitaire, par le biais d’organisations non gouvernementales et internationales et d’examiner l’assistance future des institutions financières internationales jusqu’à ce que la crise électorale soit résolue ;
 

(4) le président devrait lever les sanctions seulement lorsque le président détermine que —
(A) Le Président Kabila a déclaré sans équivoque et publiquement que, conformément à la Constitution, il ne restera pas au pouvoir une fois son mandat terminé le 19 décembre 2016, a fait des progrès vérifiables sur le terrain pour organiser des élections nationales libres et équitables dans le délai conformément à la Constitution, et a manifestement ouvert l’espace politique nécessaire à l’opposition et à la société civile ; ou
(B) la RDC a organisé une élection présidentielle libre et équitable, conformément à la Constitution, et un nouveau président a été assermenté ;

 

5) si le gouvernement du Président Kabila remplit la condition énoncée à l’alinéa (4) — (A), les États-Unis devraient s’associer à d’autres donateurs pour aider à la préparation des élections, y compris l’enregistrement des électeurs ;
 

6) le Gouvernement des États-Unis devrait aider les organisations de la société civile et les médias indépendants de la RDC à surveiller plus efficacement les efforts visant à saper la démocratie et la gouvernance ;
 

7) le gouvernement des États-Unis devrait utiliser les autorités prévues au sous-chapitre II du Chapitre 53 du titre 31, United States Code, chapter X of title 31, Code of Federal Regulations, and the Patriot Act (18 U.S.C. 1956) pour enquêter sur les activités du blanchiment d’argent, spécifiquement liées au détournement des produits de la corruption, par des personnalités proches du président Kabila ;
 

8) ces autorités devraient être employées pour cibler les institutions financières facilitant le blanchiment d’argent par ces personnalités ainsi que pour exercer des pressions sur les juridictions dans lesquelles elles se trouvent afin de surveiller cette activité et de prendre des mesures d’application appropriées ; et
 

9) les États-Unis devraient coordonner leurs efforts avec les principaux partenaires occidentaux et africains, y compris par le biais d’autres services de renseignement financier.

Add new comment

Filtered HTML

  • Web page addresses and email addresses turn into links automatically.
  • Allowed HTML tags: <a href hreflang> <em> <strong> <cite> <blockquote cite> <code> <ul type> <ol start type> <li> <dl> <dt> <dd>
  • Lines and paragraphs break automatically.