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Joseph Kabila, Philippe Demoerloos, Olive Lembe Kabila

Flash, Flash, Flash : Derrière 300 vaches volées, les trois affreux Belges de Kabila

PREMIERE PARTIE (1/2)

Au cours des derniers jours, dans le Kongo Central, plus de 300 têtes de bétail qui vaquaient librement dans les verts pâturages de l’île de Mateba ont purement et simplement été volées à Joseph Kabila. L’ancien président reconverti en gentleman-farmer est inconsolable.

L’homme ne décolère pas. Ses soupçons portent sur les gardes républicains commis à la protection de ses propriétés.

Au cours de son règne de 17 ans, Joseph Kabila a acquis à prix d’or un cheptel qui s’élève aujourd’hui à près de 150.000 têtes. Au mépris de toute logique économique, l’ancien homme fort du Congo a organisé un pont aérien pour importer par avion-cargo du Brésil des milliers de têtes de bétail ainsi que des buffles et des bisons destinés au croisement de la race. Ce bétail a été importé sans que son propriétaire n’acquitte le moindre droit de douane, taxe ou impôt.

Mais cette énorme opération impliquant des dizaines de rotations d’avions et une logistique digne de la guerre n’aurait pas pu être réalisée sans l’appui de trois personnages clés qui occupent une place de choix dans le dispositif mis en place par Joseph Kabila pour piller les ressources du Congo, placer son argent à l’étranger surtout dans les paradis fiscaux et acquérir un immense patrimoine.

Deux Belgique ont été en affaire avec le régime

Dans le Congo de Kabila, deux Belgique ont été en affaires avec le régime. La première a survécu dans la douleur et les pires difficultés en essayant face au racket d’État organisé par la famille Kabila et le régime de garder la tête hors de l’eau pour éviter de sombrer dans la corruption et la magouille. Ces principaux représentants ont pour noms Lippens, Bribosia, Forrest, Damseaux… Ils ont payé au prix fort le prix de leur intégrité. La seconde quant à elle, s’est faite la complice des bandits et des voleurs qui ont mis le pays en coupe réglée en facilitant le détournement de milliards de dollars par la famille Kabila.

Aujourd’hui, avec Félix Tshisekedi, le nouveau président, qui a placé la lutte contre la corruption parmi ses priorités, les vols et les détournements ne vont pas tarder à être mis sur la place publique. Derrière les vaches volées de Kabila, c’est l’implication de cette Belgique faite d’hommes d’affaires sans foi ni loi, sans scrupules et sans morale qui doit être révélée au grand jour.

Tant dans l’acquisition que la gestion des fonds volés au peuple congolais, ces « affreux » sont à la manœuvre. Tout au long du règne de l’homme fort du Congo, ils ont acquis eux aussi une immense fortune qui appelle que des enquêtes soient diligentées pour que le peuple congolais retrouve en partie ses droits. Le vol des vaches permet de révéler la petite histoire des trois de vrais mercenaires belges dans les business de Kabila.

De Demoerloos à de Moerloos, le fraudeur en quête de noblesse

Il ne faut pas s’y tromper, un nom à particule n’est pas signe de noblesse. Surtout quand son propriétaire a décidé de s’en affubler afin de revendiquer une ascendance imaginaire.

Malgré la particule qu’il a adossée à son nom, Philippe Demoerloos n’a rien d’un noble Belge. Ancien du Katanga, ayant étudié le commerce dans une grande école bruxelloise, l’homme d’affaires est l’archétype du jeune homme doué qui réussit dans l’import-export.

Malheureusement, son talent est doublé d’une absence totale de moralité qui en fait une des principales figures du système de prédation mis en place par Kabila.

Dans sa recherche de l’argent, rien n’arrête Philippe Demoerloos. Il n’hésite pas à recourir à tous les artifices les plus scandaleux pour couvrir ses forfaits et écarter les témoins gênants. Pour preuve de cette absence de moralité, à l’issue de son premier mariage, l’homme d’affaires s’associe à son beau-père. Au fil du temps, pour éviter que celui-ci ne fasse de l’ombre, Philippe Demoerloos le fait arrêter, condamner à 5 ans de prison fermes pour escroquerie. Pour éviter le cachot, l’ex-beau-père n’a de choix de quitter définitivement la RD Congo.

Ne voulant payer aucun impôt ni en Belgique ni au Congo, l’homme d’affaires change de foyer fiscal au gré de ses intérêts

Philippe Demoerloos est un fraudeur fiscal invétéré. Ne voulant payer aucun impôt ni en Belgique ni au Congo, l’homme d’affaires change de foyer fiscal au gré de ses intérêts. Un jour il s’affiche comme résidant au Congo, un autre il se déclare résidant en Belgique.

Il s’ensuit un véritable casse-tête pour l’administration. Plusieurs centaines de millions de dollars d’évasion fiscale sur lesquelles les autorités belges cherchent toujours à mettre la main expliquent les déboires que Philippe Demoerloos avec le fisc belge. Dans l’escroquerie et le vol, la spécialité de Demoerloos, c’est la surfacturation et le double-paiement ! Ayant fait du trésor public congolais une véritable vache à lait, il n’hésite pas à se faire payer deux ou trois fois la même facture. L’armée congolaise a fait les frais de ces pratiques de double-paiement avec l’argent desquels Philippe Demoerloos arrosait Kabila et sa famille.

Sa première rencontre avec Joseph Kabila, il la doit à un autre belge bien introduit dans le sérail. Il s’agit de Charles Deschryver, le responsable de l’aviation présidentielle et de l’intendance de l’ancien chef de l’État. Ayant connaissance des activités d’import-export de Philippe Demoerloos, Charles Deschryver décide de recourir à ses services afin de répondre aux besoins de la présidence et de son patron. Joseph Kabila devient le principal client de Demoerloos. Les volumes d’importation décuplent. En même temps que DEMAVIA, la société de cargo aérien de Demoerloos multiplie les vols vers le Congo, en même temps, elle accumule les arriérés de paiement à l’ASECNA à qui elle doit plus de 4 millions de dollars. Afin de ne pas payer cette dette, Philippe Demoerloos va utiliser une méthode radicale dont il a le secret : il met purement et simplement sa propre société en faillite et devient client de Cargolux qui va enchaîner les vols sur le Congo.

A mesure que la confiance entre Kabila et Demoerloos grandit, ce dernier se voit attribuer des marchés publics les plus variés. Parmi eux, les Congolais se souviennent de la livraison de matériel agricole John Deer à la RDC. Au total, 345 millions USD seront décaissés pour l’achat de ces tracteurs. Sur ces commandes seulement 40 % du matériel sera livré.

A ce jour, certaines provinces n’ont jamais vu la couleur de ces tracteurs. Pire, à l’usage, ce matériel se révélera de très mauvaise qualité. Des dizaines d’engins traînent désossés dans des fermes et le long des routes de desserte agricoles. Les engins de forage qui ont coûté plus de 50 millions de dollars n’ont foré aucun puits. Or pendant une longue période, le ministère des Finances a payé chaque mois près de 10 millions de dollars pour des engins invisibles.

Charles Okoto touchera sa commission et Demoerloos mettra définitivement la MIBA par terre.

Parmi les épisodes les moins glorieux de l’histoire de la fortune de Philippe Demoerloos, la ruine de la MIBA en fait partie. Elle aura jeté plusieurs milliers de familles dans la misère absolue. Au départ, c’est l’affaire d’une société de gardiennage gérée par un Belge Camille Vermoesen à qui la MIBA doit deux millions USD. Ne sachant à quel saint se vouer pour récupérer sa créance, C. Vermoesen demande à Demoerloos qui est bien introduit dans le cercle du pouvoir de récupérer sa créance. De deux millions, par la magie dont il a le secret, P. Demoerloos fait passer la dette à 20 millions USD que l’homme d’affaires parvient à se faire payer. Après avoir remis sa part à Vermoesen, P. Demoerloos se partage le solde de 18 millions avec Charles Okoto le patron de la MIBA. L’entreprise étant à court de trésoreries ne pouvant décaisser une telle somme, les deux hommes n’hésitent pas à mettre la main sur le patrimoine immobilier de l’entreprise. Charles Okoto touchera sa commission et Demoerloos mettra définitivement la MIBA par terre. Par la suite, il obtiendra du successeur de Okoto une commande de matériel de génie civil qui sera payé, mais qui n’arrivera jamais.

L’histoire retiendra que la fameuse Belgolaise a été un des dégâts collatéraux les plus retentissants de la boulimie de Philippe Demoerloos. La célèbre banque belge qui abritait les comptes de tout ce qui a compté au Zaïre et ensuite au Congo n’a pas résisté aux enquêtes diligentées à la suite du scandale de la MIBA et de l’argent sale déposé dans ses comptes.

Philippe Demoerloos décide d’aller voir le Vicomte Davignon pour lui proposer de racheter ses parts dans la MIBA. C’est un non catégorique !

A la suite de ses succès et de sa relation privilégiée avec Joseph Kabila, grisé par la puissance de l’argent qui lui confère une impunité et une forme prononcée d’arrogance, Philippe Demoerloos décide d’aller voir le Vicomte Davignon pour lui proposer de racheter ses parts dans la MIBA. C’est un non catégorique ! En réalité, la Belgique institutionnelle ferme la porte à l’homme d’affaires katangais qui traîne une réputation sulfureuse. La Belgique a besoin d’une vitrine au Congo. Demoerloos lui n’est qu’une arrière-boutique. Il en éprouvera une amertume qui le poussera à modifier son nom pour y ajouter une particule. Mais n’est pas sang bleu qui veut !

Des coups bas, avec Philippe Demoerloos, il en pleut. L’homme d’affaires qui a commencé à établir sa fortune au Katanga fait l’acquisition de la cimenterie de Kakontwe. Là encore, une malversation financière grossière couronne cet achat. L’homme d’affaire belge recourt à l’argent qui devait servir aux décomptes des travailleurs de sa compagnie aérienne HEWA BORA pour régler la facture de l’achat de la cimenterie.

Les plaintes des travailleurs [d’Hewa Bora] ont été bloquées par le tout puissant ministre Thambwe Mwamba

Les travailleurs d’HEWA BORA ne seront jamais payés. Par contre Demoerloos se retrouvera propriétaire d’une belle cimenterie. Pour masquer les manipulations financières et éviter que ses partenaires ne voient la supercherie, le business déclarera la faillite d’HEWA BORA à Lubumbashi et pas à Kinshasa où était officiellement établi le siège de la compagnie. HEWA BORA changera de nom pour celui de FLY CONGO. Par la suite, Demoerloos s’associera avec CAA qui deviendra Fly CAA. A ce jour, les décomptes des travailleurs qui s’élevaient à 7 millions USD n’ont jamais été payés. Les plaintes des travailleurs ont été bloquées par le tout puissant ministre Thambwe Mwamba.

Tous les Kinois se souviennent également des 1.000 bus Mercedes achetés par le même homme d’affaires belges avec à la clé une commission de 30.000 dollars par unité. Soit la bagatelle de 30.000.000 de dollars qui ont purement et simplement été volés au Trésor Public. Lorsque Mercedes s’est rendu compte de cette surfacturation grossière, le célèbre constructeur allemand a immédiatement retiré sa carte à l’homme d’affaires qui ne peut plus représenter la marque à l’étoile ni au Congo, ni en Angola et ni au Rwanda. Le milliardaire belge se retrouve aujourd’hui à gérer la représentation des engins de génie civil (camion-benne, pelles, etc.) de la célèbre marque suédoise Volvo pour l’Angleterre. Et parce qu’il ne peut se passer de l’Afrique et des magouilles, il a obtenu des contrats de construction de route chez le président Paul Biya au Cameroun.

Selon un des hauts cadres de Lonhrho, l’homme d’affaires belge va réhabiliter cet hôtel [ex-Intercontinental] pour en faire un 5 étoiles dont la famille Kabila détient 50 %...

L’acquisition des hôtels Karavia à Lubumbashi et ex-Intercontinental à Kinshasa constitue deux des plus beaux trophées de Philippe Demoerloos. Après avoir intéressé le groupe Lonrho à la reprise du Karavia qui appartenait à l’État congolais, Demoerloos s’est organisé avec l’ancien président afin d’obtenir du Portefeuille de l’État dirigée à l’époque par la ministre Jeanine Mabunda, à un prix dérisoire. Selon un des hauts cadres de Lonhrho, l’homme d’affaires belge va réhabiliter cet hôtel pour en faire une 5 étoile dont la famille Kabila détient 50 % en surfacturant allègrement les travaux de réhabilitation afin de réduire substantiellement le montant de sa participation au détriment de ses associés. A Kinshasa, Demoerloos acquiert l’ancien Intercontinental. L’hôtel est en difficulté, car l’Etat qui en est actionnaire ne paie aucune facture, mais y loge des centaines d’individus ayant droit ou non. Des ministres y logent à l’année avec leurs maîtresses. Demoerloos convient de reprendre cet hôtel en exigeant de l’État le règlement de ses factures en gonflant au passage le montant de la créance de l’hôtel sur le Trésor. Là aussi, le businessman belge prête son nom à Joseph Kabila qui détient 50 % de l’hôtel.

Ayant depuis longtemps gagné l’estime de Olive Kabila avec laquelle il partage une réelle confidence, le fisc belge suspecte Philippe Demoerloos de gérer les fonds de ménage de l’ancienne Première Dame

Loin de RDCongo, en Espagne, l’homme d’affaires Belge s’est érigé une villa à JAVEA dont le coût de construction dépasse 4 millions USD. Pour obtenir les autorisations de bâtir, le business va prétendre aux autorités espagnoles qu’il construit un hôtel de luxe. En bord de falaise, la villa de Philippe Demoerloos vaut aujourd’hui la bagatelle de 12 millions USD. Et bien entendu, Philippe Demoerloos a mis en vente sa maison dans l’espoir de la vendre au couple Kabila. Ayant depuis longtemps gagné l’estime de Olive Kabila avec laquelle il partage une réelle confidence, le fisc belge suspecte Philippe Demoerloos de gérer les fonds de ménage de l’ancienne Première Dame. En homme de confiance des Kabila, il s’est occupé de l’inscription scolaire en Espagne de la fille ainée de l’ancien président. Il leur sert également de prête-nom pour l’achat de leur important parc immobilier.

Aujourd’hui, l’immeuble où est logée la célèbre enseigne Vuitton sur les champs Elysées appartient à Kabila

Un des responsables de la Gecamines à Bruxelles évoque avec amertume la dilapidation du patrimoine immobilier du fleuron de l’industrie minière congolaise. Les immeubles de la Gecamines à Bruxelles et à Paris ont fait eux aussi les frais de la boulimie qui sont tombés dans l’escarcelle de Kabila par le biais de l’homme d’affaires belges. Aujourd’hui, l’immeuble où est logée la célèbre enseigne Vuitton sur les champs Elysées appartient à Kabila. Avec le concours de Demoerloos, les immeubles parisiens et bruxellois de la Gecamines ont été vendus à vil prix.

Pour les plaisirs de Joseph Kabila qui est un féru de belles voitures de collection, Philippe Demoerloos ne va pas lésiner sur la dépense. La formidable collection de l’ancien maître du Congo rassemble les bolides les plus rares. Dans le garage, les Lamborghini, Porsche et Maserati sont rangées aux côtés des Ferrari de collection. Amoureux des motorbikes, quand il n’était pas cantonné à tourner comme un hamster en cage autour de la fontaine à l’entrée de sa résidence, Joseph Kabila s’amusait à réveiller sa garde pour l’accompagner en cortège à 4 heures du matin sillonner le boulevard du 30 juin à pleine allure sur son Harley Davidson. Récemment les Congolais ont pu admirer la dernière moto de Kabila acquise pour la bagatelle de 888.000 euros. Tous ces menus plaisir ont un prix. Philippe Demoerloos a commandé en 15 ans pour plus de 180 millions d’euros de voitures de luxe, jeeps et motos de collection. Bien entendu, ses cargos acheminaient ce trésor qui est entré en RDC sans acquitter le moindre droit d’entrée.

Aujourd’hui des centaines de millions de dollars sont sortis de la RDCongo et se retrouvent dans des banques en Europe. Aux yeux des Congolais avertis, la lutte contre le blanchiment d’argent que revendiquent fièrement les autorités européennes n’aura de sens que si cet argent qui est logé dans les banques européennes retourne au peuple congolais. Les autorités financières européennes n’auront de crédibilité que si le propriétaire de cette colossale fortune acquise sur le dos des Congolais est poursuivi, traduit en justice et sanctionné.

Quant au côté plus obscur de Philippe Demoerloos, la presse internationale s’est fait l’écho de ses activités criminelles, notamment l’affrètement d’avions transportant des cargaisons d’armes de guerre à destination de pays sous embargo, notamment le Zimbabwe et le Soudan. Le site internet Algeriepatriotique a dénoncé les activités criminelles de l’homme d’affaires belge.

Pour revenir aux vaches volées à Kabila, de tout ce qui précède, on comprend que ces milliers de têtes ont été achetés par Philippe Demoerloos qui s’est occupé de l’achat et de l’acheminement de ce cheptel sur lequel Joseph Kabila n’a jamais acquitté le moindre dollar de droits de douane, d’impôts et de taxes. De quoi réveiller le Président Félix Tshisekedi et les nouvelles autorités de Kinshasa qui veulent faire de la lutte contre la corruption leur cheval de bataille.

DEUXIEME PARTIE (2/2) EST A SUIVRE...

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