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Joseph Kabila, Felix Tshisekedi, Kikaya bin Karubi

FLASH - FLASH – FLASH : La rencontre de Kingakai sonne le glas de la coalition FCC-CACH

Ce dimanche 18 octobre, tout le gratin des FCC s'est retrouvé à Kingakati autour de Joseph Kabila pour dresser un état des lieux de la situation politique et de la crise qui couve au sein de la coalition au pouvoir

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"Nous ne sommes pas des moutons. Nous n'allons pas nous laisser égorger sans rien faire" tonne l'ambassadeur Kikaya bin Karubi. Pour tous les caciques présents à Kingakati,  le jeu de Félix est clair. Le successeur de Joseph Kabila veut le pouvoir. Tout le pouvoir ! Le forcing du nouveau président pour disposer de la majorité des juges de la Cour Constitutionnelle est une étape supplémentaire vers son affranchissement de l'accord qui le tient prisonnier des FCC.

 

Parallèlement à cette crise très mal vécue par les FCC qui se sentent profondément floués par leur allié, la démarche engagée par Félix Tshisekedi afin que l'Eglise Kimbanguiste endosse la candidature de Kadima à la présidence de la CENI est une véritable déclaration de guerre. La volonté du nouveau président de faire main basse sur la CENI marque le début de la course à la prochaine présidentielle. Pour 2023, Félix Tshisekedi est déterminé à faire la course en tête, à prendre tous les risques y compris celui d'écarter Joseph Kabila et les siens.

 

Devant les appétits insatiables du nouveau président, les FCC sont désormais sur la défensive. Après la phase de déception et celle de l'amertume, vient pour les FCC celui de la  contre-attaque. "S'il faut aller à la rupture, nous n'hésiterons pas ! " entonne un des caciques de la famille politique de l'ancien Chef de l'Etat. Les FCC sont réellement remontés contre leur allié. Certains regrettent ouvertement le choix opéré en janvier 2019.

 

Tous sont déterminés à répondre au coup par coup aux multiples coup de canifs à la Constitution dont le nouveau Président est l'auteur. La récente rencontre entre le Félix Tshisekedi et les deux présidents FCC des chambres parlementaires a donné le signal du passage de la drôle de guerre à un conflit ouvert. Ainsi, les FCC ont-ils mis un véto à toute forme d'engagement du Premier Ministre et de son gouvernement dans le dossier de l'investiture des juges de la Cour Constitutionnelle nommés par le Président Tshisekedi. "Ces nominations ont violé la Constitution. Trop c'est trop, nous n'irons pas plus loin" déclarent-ils.

 

Aujourd'hui,  les FCC estiment que c'est l'ensemble des fondations de l'Etat congolais qui se retrouve ébranlé. A leurs yeux, l'autorité de l'Etat a cédé le pas au copinage, au trafic d'influence et aux faiblesses criantes du nouveau pouvoir. "Comment Vital Kamerhe qui devrait être à Makala se retrouve-t-il chez lui où il coule des jours tranquilles ? Les Congolais ne nous prennent vraiment plus au sérieux " s'insurge un des participants de la rencontre de Kingakati qui regrette la conduite débonnaire et partisante des affaires de l'Etat par Félix Tshisekedi.

 

De la désignation du futur président de la CENI à la nomination des nouveaux juges de la Cour Constitutionnelle en passant par la gestion calamiteuse des affaires de l'Etat, tout oppose désormais Joseph Kabila et sa famille politique à Félix Tshisekedi. La coalition CACH-FCC est au bord de la rupture. Si certains couples font de la crise un mode de coexistence, il n'est pas du tout sûr que la coalition actuellement au pouvoir survive à toutes ces querelles. C'est le pouvoir en 2023 qui est désormais en jeu ! En réalité, l'accord CACH-FCC a vécu. L'heure est au repositionnement et à la recomposition des alliances. A Kingakati, Joseph Kabila a décidé d'en découdre avec son successeur !

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