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Joseph Kabila a la trace de Moise Katumbi

IMPASSE — La saga du conflit ouvert de Joseph Kabila envers Katumbi

Le tout commence par ces quelques mots qui explosent sur Twittersphere dans un document fait à Lubumbashi le 4 mai 2016 , l'ex-gouverneur du Katanga Moise Katumbi declara: « I sincerely thank these political movements, as well as all civil society, for trust they have placed in me. I accept their nomination with humility and a sense of deep reponsability. » et en français : « Je remercie sincèrement ces mouvements politiques, ainsi que toutes les associations issues de la société civile, pour la confiance qu’ils me témoignent. J’accepte avec humilité cette lourde responsabilité ».

Dans le service de rédaction de Congovox, nous savions que Kabila allait faire quelque chose, mais nous étions loin d’imaginer que ces quelques mots allaient ouvrir les portes de l’enfer sur Lubumbashi et envoyer trois tueurs sur les trousses de Moise Katumbi dans les hôpitaux en Afrique du Sud.

Pourtant le préalable était déjà bien établi avec la manifestation du 24 Avril 2016 pour la commémoration de l’ouverture de l’espace politique par le Marechal Mobutu au 24 Avril, 1990. Que ne fut la surprise générale quand les supports de la tribune dressée par l’opposition, dont l'honorable Vital Kamerhe,  furent vandalisés par des voyous envoyés par le Gouvernement à Kinshasa ?

A 1,567 kilomètres plus loin au Sud-Est, les manifestants conduits par Moise Katumbi étaient les moins chanceux. Nous savons tous comment les bombes lacrymogènes dispersèrent les manifestants, empêchant Moise Katumbi de prendre la parole.

Ça sera le début de la descente vers l’enfer. Un des consultants américains de Moise Katumbi, Curtis Willis, fut appréhendé par les agents de la sécurité et amener manu militari à Kinshasa ou il reste résident dans une des prisons privées du tout puissant Kalev Mutond.

Aussitôt que sa maman apprit la mauvaise nouvelle aux Etats-Unis, que son enfant était jeté dans une prison privée de l’ANR et qu’il n’avait pas eu droit à un avocat après avoir passé plus de 48 heures requises dans la Constitution avant d’être transféré dans une juridiction légale compétente, elle mourut de crise.

Ca ne sera pas hélas ! la fin de ce drame. Une histoire de mercenaires sera fabriquée de toutes pièces par l’ANR de Kalev Mutond pour justifier cette arrestation. Cette hypothèse sera soutenue par le bouffon ministre de la Justice Alexis Tambwe Mwamba. Les arguments avancés par ce dernier pour soutenir la thèse du mercenariat étaient du reste, fantaisiste. Ses arguments seront discrédités par l’Ambassade ses Etats-Unis à Kinshasa.

Banza Mukalayi Sungu, président de l’Union pour le Développement du Congo (UDECO) et membres de la Majorité présidentielle déclara ce qui suit : « Je conseille a Moise Katumbi de ne pas écouter des conseillers qui le conduisent à l’obstruction de l’instruction. Parce qu’aller en ce sens ce serait donner une preuve qu’il est fautif. Celui qui a tout à gagner dans cette instruction, c’est Moise et ensuite, le peuple Congolais. Parce qu’il serait dommage que le peuple congolais soit floué par des gens qui jouent à plusieurs jeux ». Avait-il dévoilé le pot aux roses ? A vous d’en juger. Il mourra deux jours après cette déclaration. Fin de la Saga ? Non, lisez toujours !

Le Président Kabila, qui avait nourri une dent contre Moise Katumbi depuis l’affaire de « troisième penalty », trouva l’occasion propice pour régler une foispour toute le compte de Moise Katumbi et le mettre du coup hors d’état de briguer la magistrature suprême de la RDC. Des soldats en civils et policiers armés de pierres lapidèrent Moise Katumbi dans une scène tirée droit d’un moyen-âge primitif et sauvage.

Malheureusement pour Kabila et heureusement pour le peuple Congolais, les deux plans (A et B) échouèrent lamentablement grâce à la population lushoise qui s’était levée comme un seul homme pour protéger leur leader. Il sera néanmoins convoqué au parquet pour répondre sur l’affaire de mercenaires. Les populations tenues informées par les médias sociaux refusèrent de le lâcher d’une semelle. A l’audience du 13 mai 2016, il fut tabassé et attaqué au gaz lacrymogène et lyncher. Son grand frère Abrahams Katumbi s’en sortira avec un nez cassé et les femmes qui l’accompagner furent tabassées.

La déclaration de Moise Katumbi sur sa page Twitter disait ceci : « La vérité est têtue, les policiers ont blessé mon grand frère dans le bus. NS somme dans quel état de droit ? »

Les agents de l’ANR et les militaires de la Brigade spéciale présidentielle, envoyés pour le tuer ou vandaliser les magasins pour tout incriminer sur Moise Katumbi vont échouer, car la population lushoise était exceptionnellement disciplinée.

La grogne va monter, surtout dans les capitales occidentales qui analysaient depuis un certain temps les agissements de Joseph Kabila pour lui imposer de sanctions. Malin ou bien conseiller, Joseph Kabila demanda prudence à ses hommes. Violation oui, mais rien de trop flagrant et trop visible...

Moise Katumbi fut blessé et interné — mais pas mort comme l’espérait le régime —, le régime fut pris à son propre piège. Comment lui refuser sa requête d’aller aux soins médicaux à l’étranger ? Si oui, faut-il le forcer de reste en exil permanent ? Impasse.

Mais comme nous le verrons, le régime de Josep Kabila avait une autre carte à jouer. Une carte vraiment idéale comme Moise Katumbi embarquait au bord de l’avion-ambulance 911 de l’aéroport de la Luano jusque en Afrique du Sud.

 

 

Pour les conseillers du régime de Joseph Kabila, la charge de mercenariat etait trop leger et  ne tenait plus debout. Ainsi leurs conseillers demandaient à laisser tomber la poursuite judiciaire, faute de preuves tangibles, palpables et vrais témoignages. Dans la nuit du 15 Mai 2016, Moise Katumbi sera étendu sur une civière et aéroporté par l’avion-ambulance 911 jusqu’en Afrique du Sud.

Connaissant que l’Afrique du Sud est truffée des agents dormeurs et barbouzes de différents dictateurs amis de Joseph Kabila de la région, qui sont prête à tuer au seul ordre de Kinshasa, la famille Katumbi décidera in extremis de brouiller les pistes de l’homme politique immobilisé par de sérieuses douleurs.

Ainsi, les barbouzes sous-contrat  à qui était attribué la tache de zigouiller l’ex-gouverneur du Katanga à la chambre de l’hôpital tombèrent sur une mauvaise chambre. Comment la famille Katumbi avait-elle brouillé les pistes ? Aucune fuite du précarré de Moise Katumbi jusque-là.

Il sera transféré illico presto, en cachette dans un autre hôpital d’une autre ville Sud Africaine pour gagner un peu de temps sur les tueurs lâchés par Kalev Mutond  et Joseph Kabila sur ses traces. Non chers lecteurs, c'est ne pas un extrait d'un roman policier !

Nous en sommes donc à cette impasse. Le président Kabila vient de rater une autre occasion pour éliminer définitivement Moise Katumbi. Un assassinat vite arranger en Afrique du Sud, pouvait être blâmé sur les voyous a mains armés qui pullulent les villes sud-africaines comme Johannesburg. Une histoire que Lambert Mende pouvait défendre éloquemment sur toutes les chaines de la télévision nationale. Nous en sommes donc à ce point.

Moise Katumbi doit trouver de soins quelque part, en attendant il va manquer le rendez-vous du 26 mai 2016 organisé par la coalition Dynamique de l’Opposition, le G7 et le Front Citoyen. La page Twitter de Moise Katumbi reste sans beaucoup de nouvelles, à croire que dans la précipitation, ils s’étaient embarqués sans même un laptop avec eux. Espérons que c’est ne plus pour longtemps.

Joseph Kabila a une telle haine vis-à-vis de Moise Katumbi qu’il avait juré de mettre toute sa fortune en jeu pour lui barrer la route. Qui vivra verra.

Affaire à suivre

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