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Felix Tshisekedi a Kananga

Felix Tshisekedi se découvre au Kasaï : Un aveu d’impuissance ou d’abdication prématurée du pouvoir ?

Il y a une expression anglo-saxonne qui dit «give someone enough rope to hang himself or herself», traduction, «donner à quelqu’un assez de corde pour se pendre». Après avoir évincé tous ses compétiteurs, est-ce un fait de hasard que Felix Tshisekedi vient-il d’accomplir sa propre chute par des propos insensés lors de sa tournée aux Kasaï? Excès de zèle ou de pouvoir qui lui tourne la tête?

La Genèse — un candidat malheureux à la magistrature suprême

 

Après la victoire de Martin Fayulu, ce dernier manqua de tact en montrant ses cartes très tôt aux membres de la communauté internationale à Kinshasa. Contacté deux fois par la représentante de la MONUSCO, Martin Fayulu ne put changer le fusil de l’épaule. Se sentant menacer, Joseph Kabila approcha Felix Tshisekedi, le seul candidat restant qui commandait une grande parti politique. La suite est connue, malgré sa défaite électorale cuisante, Felix Tshisekedi fut nommé par le président sortant Joseph Kabila, président de la République démocratique du Congo.

 

En effet, Joseph Kabila ne pouvait pas imposer son protégé, Emmanuel Shadari — soit dit en passant qu’il était si mauvais qu’il avait volé l’argent dans sa caisse de campagne — car des troupes étrangères bien armées sillonnaient le fleuve Congo et étaient prêtes à sauter sur Kinshasa.

 

Seule la carte de Felix Tshisekedi était plausible et pouvait lui procurer le recul de temps nécessaire pour mettre ses biens, ses familles biologique et politique à l’abri. Ainsi, la RD Congo entrait imperceptiblement et inéluctablement dans un imbroglio politique que le monde n’a jamais connu.

 

Du candidat malheureux au président fainéant

Nos différents auteurs avaient déjà identifié les insuffisances notoires de président Felix Tshisekedi, car il a toujours fait montre d’un cas-école du président fainéant. Certains avaient même proposé l’idée d’un coup d’État pour épargner la RD Congo de la honte dont la mauvaise gestion, la corruption, le népotisme, les mœurs légères et le tribalisme auront caractérisé le règne de Felix Tshisekedi.

 

Malgré le sens critique et d’analyse élevée de nos fins limiers, personne ne pouvait prédire ce qui sortira de la bouche du président autour de sa tournée dans les Kasaï.

 

Devant un peuple affamé, une pauvreté criante, et un état piteux d’infrastructure et écoles, il ne pouvait que blâmer les autres. Comme un enfant en gardiennage, la faute était à l’autre et pas à lui qui gère le pays depuis trois ans et qui est assis au-dessus une bande de1000 conseillers inutiles qui ne font que piller les caisses de l’État.

 

Le coup massue — un aveu, non forcé, d’impuissance

 

Pour rejeter la faute aux autres, il sortit la phrase fétiche qui restera dans les annales de la RD Congo. «mashi a mu menu [i]“. Jamais un président n’avait fait montre d’un tel degré de naïveté et de tribalisme. En s’identifiant aux seuls Kasaiens parmi les 250 tributs[ii] de la RD Congo, il venait de franchir le Rubicon et officialiser l’avènement du premier régime tribal.

Felix Tshisekedi et Mabiku Totokani (Secretaire General de la CENI)

Dans l’entretemps, après avoir forcé le passage de Denis Kadima à la tête de la CENI, il arriva également à nommer Mabiku Totokani comme secrétaire général de la CENI en remplacement de l’infâme Ronsard Malonda. Ainsi les décors sont plantés pour pérenniser un régime inepte, illégitime et incapable à la tête duquel siège un ‘faineant’ dans le vrai sens du mot.

 

« La patience… toye pona kosalela Congo pe ba Congolais. Toye pona koyiba mboka oyo te, koboma mboka oyo te. D’ailleurs eleko ya ko boma ezate lisusu te po esi ekufa ». Traduction, « La patience… nous sommes venus travaillé pour le Congo et les Congolais. Nous ne sommes pas venus volé le pays. D’ailleurs, il n’y a plus rien à voler, car le pays est déjà mort ».

 

Devons-nous citer la corruption et les vols qui caractérisent le régime Felix Tshisekedi à partir de projets de 100 jours jusqu’à présent? Peut-on être aussi idiot?

 

Jamais un aveu d’impuissance n’est tombé avec autant de bruit fracassant. À part les Rois fainéants en France, l’histoire du temps moderne ne connait pas un président qui rivaliserait Felix Tshisekedi dans l’incompétence et la fainéantise.

 

Disons tout de suite que c’est ne pas la faute de son papa, le regretté Étienne Tshisekedi. Nous savons combien qu’il se faisait violence pour écarter son fils de position de leadership au sein de l’UDPS. Malheureusement, son temps était arrivé sans qu’il puisse laisser un dauphin valable.

 

La Chine — une référence historique?

 

Parallèlement aux vicissitudes que traverse la RDC, on a vu ce même scénario en Chine avec la fameuse ‘Sì rén zǔ’, la ‘Bande à Quatre’ qui avait dirigé la Chine pendant dix ans (1969 – 1979). Profitant de la vieillesse du président Mao Tse Tung, sa femme et ses trois acolytes, était arrivée à rouler la Chine dans la poussière, jetant de millions et de millions de Chinois dans la pauvreté et reléguant les intellectuelles et penseurs dans l’arrière-pays.

 

Dans une manœuvre politico-militaire géniale, un protégé de l’ancien Premier ministre Zhou Enlai, entendez Deng Xiao Ping, que la Bande à Quatre avait fait promener nu à la grande place Tiananmen de Pékin, récupéra judicieusement le pouvoir, mis la Bande à Quatre en prison pour donner naissance à la nouvelle chine nouvelle et moderne.

 

Si la Chine avait son Deng Xiao Ping, on ne sait toujours pas où se cache le Joker congolais ni ce qu’il attend. N’est-ce pas que le président de la République vient de déclarer lui-même que le pays qu’il dirige est mort depuis longtemps.

 

Avait-il vendu le pays et prépare-t-il les Congolais psychologiquement à vivre les derniers soubresauts d’une RD Congo agonisante et balkanisée?

 

Le constat est amer : Felix Tshisekedi est un président fainéant et aucun investisseur ne viendra bruler son capital en RD Congo. J’implore à nos frères Kasaiens de se prononcer. Soit, ils acceptent la gestion calamiteuse de Felix Tshisekedi qui risque de faire éclater la RD Congo, soit ils le désavouent et on lui demande de démissionner pour sauver la république.

 

Un horizon 2023 assombrit

Comme dit en haut, l’intransigeance de Martin Fayulu et son manque de tact vont les précéder. En plus, pour avoir menacé de ‘bruler’ Kigali selon un diplomate en poste à Kinshasa, la probabilité est infime qu’il soit endossé par cette même communauté internationale.

 

Du côté de l’Ensemble, ‘bazo lambela ye[Katumbi] biloko’. Venant de quelqu’un dans le point carré de Felix Tshisekedi, il faut croire que toutes les batteries de l’État seront mises en marche pour empêcher la candidature de Moise Katumbi. Cela comprendra de faux procès et même un changement de la constitution taillée sur mesures pour l’écarter.

 

Felix Tshisekedi sait très bien que même les deux Kasaï qui l’avaient voté à plus de 90 % ne vont pas commettre la même bêtise. Les autres petits candidats auront du mal à remporter suffisamment de votes pour surmonter la tricherie que l’équipe ‘Denis Kadima — Mabiku Totokani’ va mettre au point.

 

Après avoir flirté avec la Chine et les ‘contrats’ russes en cachette, Felix Tshisekedi va s’opposer à l’intervention de la communauté internationale aussitôt qu’il comprendra qu’on ne peut pas couper la branche sur laquelle on est assis.

 

Au demeurant, la communauté internationale devra une fois de plus, assister la RD Congo. Sinon, seul, un coup d’État pourra épargner la RD Congo des tribulations qui l’attendent à l’Horizon 2023.

 

Ainsi, qui vivra verra.

 

 

 

[i] Une expression luba qui veut dire “le sang qui saigne des gencives. C’est impossible de le cracher sans en avaler une bonne partie”

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