Lettre Ouverte aux Compatriotes Congolais – Document sur les Accords Secrets FCC-CACH – Authentique ou Simple Diversion ?
Chers compatriotes
Il circule depuis quelques heures un document insidieusement présenté comme l'accord secret tant évoqué depuis le début du mandat de Félix Tshisekedi.
Au-delà de l'authenticité non confirmée de ce document par ses auteurs, admettons qu'il soit vrai, ce qui me paraît n'être pas le cas.
Alors si par l'impossible ce document était authentique, il appellerait de la part de tous les congolais les interrogations substantielles suivantes:
1. Pourquoi un prétendu accord peut être signé en présence des militaires apolitiques ? Le caractère putschiste de l'accord est bien évident.
2. Pourquoi les témoins militaires, sont ceux dont plus de la moitié sont sous régime de sanctions internationales?
3. Quel sort doit-on réserver à un accord obtenu au moyen de la contrainte morale et d'intimidation pour arracher par force le consentement du contractant?
4. Un accord signé après l'élection présidentielle peut-il remettre en cause les résultats électoraux qui lui sont antérieurs ?
5. Pourquoi avoir tenté d'insinuer l'existence de l'accord avant les élections comme si les résultats électoraux y étaient tributaires?
6. Comment le nom de SHADARI ne figure pas au nombre des témoins présents à la signature contrairement à ses allégations ? Cela sous-entend deux accords?
7. Quel est l'intérêt de Shadari à se créer témoin sans y avoir été présent ?
8. Quel est la valeur juridique d'un contrat portant sur un objet illicite visant la protection des criminels pendant tout un mandat au détriment des lois de la République?
9. Comment appuyer les criminels pour conquérir un nouveau mandat d'impunité alors que les souvenirs fumants de 18 ans sont encore vivaces dans la mémoire du peuple?
10. Les témoins Chefs d'États, sans être présents à Kinshasa, ont-ils supervisé l'accord en vidéoconférence ?
11. Le titre de l'accord fait-il penser que la paix et l'instabilité sont des variables gérées à dessein par les manœuvres d'un homme capable d'actionner au moment voulu?
12. Cet accord est-il expressif de la crainte pour les crimes de sang bien réels ?
13. Le principal intéressé et bénéficiaire s'accuse-t-il, son clan familial ainsi que les dignitaires de son régime d'être criminels de sang et criminels économiques ?
14. Comment un accord politique signé pour la stabilité et la paix, le principal bénéficiaire ne prend aucun engagement ni obligation sur l'objet concerné en soumettant l'autre partie aux trois conditions la dépouillant de son imperium après avoir été élue par suffrages universels ?
15. Comment signer un accord entre autorités morales de regroupements politiques respectifs alors que son alter ego est déjà président de la République souverainement élu pour garantir la stabilité et la paix à tout le peuple congolais?
16. Pourquoi l'absence des témoins politiques nationaux de part et d’autre, sans omettre les fautes graves de grammaire et d'orthographe dans le prétendu accord?
Les réponses objectives ou non à ces questions ne peuvent tutoyer les prescrits constitutionnels et légaux. Aucun accord privé ne saurait prendre en otage un peuple et sa destinée.
Contrairement aux contrats usuels, l'accord politique est spécifique en ce qu'il ne régit pas les biens privés mais le pouvoir du peuple: le bien d'autrui.
Ainsi, tout accord politique sur la gestion du pouvoir, doit impérativement être soumis à la légalité et inclure l'avis préalable du détenteur de la souveraineté (art 5 de la constitution).
En dehors du peuple, tout acte politique sous seing privé l'impliquant, est non seulement contra legem, mais nul ab ovo et réputé n'avoir jamais existé.
Que donc les supputations enregistrées au sujet d'un accord en cette période, est une simple diversion pour plomber les consultations et créer le doute dans le chef de nouveaux partenaires politiques annoncés aux côtés de Felix Tshisekedi.
Section bleue.
