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Christian Tungali

Minembwe : Une autre lettre demandant aux anciens réfugiés rwandais tutsis en RDC de se prononcer

Bonjour les amis,


J’ai grandi et étudié à Bukavu avec, Rwubuzizi, Kayiteshonga, Sekamana, Rwandarugari, Mudakikwa, Bikamba, Rudakubana, Mpozayo, Kabale, Ruyange, Midiburo, Gasarabwe, Sebera, Nabulizi, Kayijuka, Nyagahene…, des amis que j’aime bien et que je porte dans mon cœur et mes souvenirs.

Savoir d’où venait l’autre n’était pas dans nos préoccupations. Nous étions tous frères et sœurs. Le plus important était les valeurs catholiques jésuites que nous partagions autour de notre devise : «
Au collège Notre-Dame de la Victoire se forment l’homme et la femme de demain.»

Nous savions que certains étaient descendants des réfugiés rwandais et burundais et que d’autres avaient la nationalité zaïroise de l’époque. Aujourd’hui c’est tout à fait normal que certains soient rentrés librement dans leurs pays de sang et d’autres ont choisi la République Démocratique du Congo où ils n’ont jamais été discriminés. D’ailleurs la plupart parlent l’une de nos quatre langues nationales, un des signes de leur intégration.

De toute mon enfance et ma jeunesse à Bukavu et jusqu’en octobre 1996, je n’avais jamais entendu une quelconque revendication identitaire.

La question que je me pose est celle de savoir, d’où viennent ceux qui se disent victimes de la discrimination, ceux qui ont pris les armes et toujours prêts à les utiliser pour obtenir la nationalité et les autres avantages qui relèvent de la souveraineté d’un État
?

La révolte des banyamulenges, faux motif à la guerre d’agression contre notre pays n’a été qu’une instrumentalisation de cette communauté qui vivait tranquillement en RDC, leur patrie de cœur. Les conséquences de cette aventure n’ont fait que la desservir et exacerber la colère des autres communautés. La tentative d’installation de la commune de Minembwe par le Ministre de la décentralisation Azarias Ruberwa est une illustration.

Je fais appel à tous nos amis d’origine rwandaise, burundaise, ceux qui aiment toujours la RDC, ceux qui parlent le Tshiluba, le Swahili, le Kikongo, et le Lingala, ceux avec qui nous avions dansé chez Cosmos et M16 à Kinshasa, chez Cavaliero à Bukavu…, de ne pas rester silencieux dans cette affaire. De témoigner les bienfaits et l’hospitalité zaïre-congolaise, de rappeler les bons moments d’une partie de leurs vies chez nous. De rappeler leurs amis que nous étions et que nous sommes toujours. De témoigner leur formation universitaire et expérience professionnelle acquise en RDC et qui sert aujourd’hui aux pays de leurs parents.

De se désolidariser de «
faux minembwais» qui revendiquent tout et rien en leur nom avec seul objectif de se positionner dans les institutions et de monter le reste du pays contre eux.


(Christian Tungali)

 

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