Joseph Kabila Joue et Gagne Encore : Jeanine Mabunda, Conseillère de l’Ex-Chef de l'Etat Congolais, Elue Au Perchoir de l’Assemblée Nationale.

Nous savons que le mot « honneur » ne veut rien dire à notre classe politique d’aujourd’hui et c’est très malheureux. Ils vivent tous le présent et sont prêts à vendre leur âme au diable.

Nous avions dit dans notre article du 20-Avril-2019 que Joseph Kabila joue sur un échiquier alors que Felix Tshisekedi et les autres, jouent au damier. Joseph Kabila reste l’ennemi numéro un du Congo, mais nos "politicailleurs", soit ils sont aveuglés ou soit ils sont occupés à ramasser les miettes qu’il leur jette.

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Dans un autre continent et dans un autre pays, le 1er décembre 1862, un grand homme et visionnaire, le Président Abraham Lincoln avait dit : « Nous ne pouvons pas échapper à l’histoire. Nous, membres du Congrès et de ce gouvernement, nous nous souviendrons de nous malgré nous-mêmes. Aucune signification personnelle ou insignifiance ne peut épargner l’un ou l’autre de nous. Le procès enflammé par lequel nous passons nous éclairera d’honneur ou de déshonneur envers la dernière génération ». Les vrais de vrais patriotes doivent s'affirmer et prendre une position claire et nette contre cette mascarade de la démocratie.

Dans notre pays, le 17 janvier 2011, essayant de gagner la province du Kasaï contrôlée par ses partisans fin novembre 1960, Lumumba est capturé. De sa prison, il écrit à sa femme Pauline ce qui suit : « je n’ai jamais douté un seul instant du triomphe final de la cause sacrée à laquelle mes compagnons et moi avons consacré toute notre vie. Mais ce que nous voulions pour notre pays, son droit à une vie honorable, à une dignité sans tache (…). Ils ont corrompu certains de nos compatriotes, ils ont contribué à déformer la vérité et à souiller notre indépendance. Que pourrai-je dire d’autre ? Que mort, vivant, libre ou en prison (...), ce n’est pas ma personne qui compte. C’est le Congo... ».

Le deuxieme Lumumba n'est peut-étre pas encore né. S'il était parmi nous, c'est le moment de s'affirmer car Joseph Kabila a une strategie pour se remettre au pouvoir. Les petites guerres d'usure, l'appel à la patience, l'apaisement, les quelques tactiques que nous voyons parci et par la ne vont pas marcher.

Cependant, qui parle jeu d’échecs, parle stratégie, c.-à-d. un plan d’action à long terme conçu pour atteindre un objectif particulier. L’objectif de Joseph Kabila est de rester un homme libre après le génocide, massacres, carnages, bombes lacrymogène dans les églises, insécurité, spoliation des richesses de l’État et confiscation de terres comme il en est le cas à Mbobero dans le Sud-Kivu ou il a confisqué 235 000 hectares.

Le tout premier pas de Joseph Kabila était la conquête du Parlement : c’est fait aujourd’hui avec l’élection frauduleuse de Jeannine Mabunda. Joseph Kabila a suivi le même schéma qu’il avait suivi aux présidentiels de 2018 : écarter les candidats gênants comme il en était le cas pour l’invalidation de la candidature de Moise Katumbi par suite d’un faux procès qui vient d’être annuler, l’élimination de Jean-Pierre Bemba et Adolphe Muzito.

Nous savons tous le deuxième pas, qui sera l’élection soit de lui-même ou soit d’un de ses thuriféraires à la tête du Senat. Son troisième pas sera la nomination d’un Premier ministre de son obédience.

L’objectif final sera le changement de la constitution par le parlement pour baliser son retour à un mandat à vie. Il sera trop tard pour organiser les marches, villes mortes, car le jeu se joue maintenant et l’élection de Jeanine Mabunda en est une preuve irréfutable.

Quelques membres de l’opposition comprennent les enjeux et parmi eux, citons Daniel Nsafu  et Christophe Lutundula qui est député membre d’Ensemble pour le Changement qui a dit :

« L’opposition parlementaire informe l’opinion nationale qu’elle vient de saisir le Conseil d’État de sa requête en annulation pour violation de la loi, non seulement de la décision de l’assemblée plénière attribuant injustement à la majorité six postes au bureau définitif contre un seul, celui de rapporteur adjoint, à l’opposition. Mais aussi celle du bureau provisoire portant calendrier de l’élection du bureau définitif. »

En effet, comme l’a reporté jeune Afrique « L’opposition parlementaire – les députés d’Ensemble pour le changement de Moïse Katumbi, du Mouvement de libération du Congo (MLC) de Jean Pierre Bemba et de la Dynamique pour l’unité d’action de l’opposition de Martin Fayulu – a boycotté le vote ».

Ce boycott de l’opposition est un pas dans la bonne direction, mais pas suffisant, car l’opposition sera laminée par le rouleau compresseur que Joseph est en train de mettre en marche avec sa coalition CACH-FCC.

Comment un seul homme peut-il prendre tout un pays de plus de 80 millions en otage ? Il faut changer le fusil d’épaule. Le boycott est une tactique. Il faut toute une autre stratégie pour contrecarrer et confronter Joseph Kabila et même la coalition CACH-FCC si elle s'entête de jouer le rôle d’un marche à pieds, volontaire ou non volontaire, pour le retour de Joseph Kabila à la magistrature suprême.

Nous allons terminer en rappelant la suite de la lettre de notre héros national à sa femme : « Je sais et je sens au fond de moi même que tôt ou tard mon peuple se débarrassera de tous ses ennemis intérieurs et extérieurs, qu’il se lèvera comme un seul homme pour dire non (…) et pour reprendre sa dignité sous un soleil pur ».

Disons-le à haute voix NON à Joseph Kabila et rappelons que tous les moyens sont bons et permis pour se débarrasser de cet ennemi et tant pis pour ceux qui vont s’interposer pour le protéger. Tant pis