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Kabila et  Mugabe

Kabila cherche l’aide de Mugabe pour garder le pouvoir

ZIMBABWE — Harare — les hauts responsables du gouvernement disent que Joseph Kabila, le président de la République démocratique du Congo (RDC) veut que le Zimbabwe l’assiste à contourner l’exigence constitutionnelle de quitter le pouvoir après deux mandats en tant que président, ceci au milieu de l’agitation croissante causée par sa tentative de rester au pouvoir.

Kabila, qui a visité le Zimbabwe la semaine dernière, avait pris le pouvoir en 2001, lorsque son père, Laurent-Désiré Kabila, avait été assassiné et par la suite il gagna des élections contestées en 2006 et 2011.

Cependant, la constitution de la RDC (article 220) stipule clairement que le président ne peut pas briguer un troisième mandat après son second mandat présidentiel.

« La forme républicaine de l’Etat, le principe du  suffrage universel, la forme représentative du Gouvernement, le nombre et la durée des mandats du Président de la République, l’indépendance du pouvoir judiciaire, le pluralisme politique et syndical, ne peuvent faire l’objet d’aucune révision constitutionnelle. [Est formellement interdite toute révision constitutionnelle ayant pour objet ou pour effet de réduire les droits et libertés de la personne ou de réduire les prérogatives des provinces et des entités territoriales décentralisées] » stipule l’article 220 de la constitution de la RDC.

En dépit de cela, Kabila a tenté de prolonger son mandat au pouvoir.

Une telle tentative était en Janvier 2015, lorsqu’il avait suggéré que les élections présidentielles et législatives soient organisées après la compilation d’une nouvelle liste électorale. Sa proposition avait provoqué des manifestations violentes qui avaient conduit à plus de 40 morts après que des manifestants se soient affrontés violemment avec la police.

La semaine passée, Kabila et le président Robert Mugabe se sont réunis au State House où ils ont tenu de réunions à huis clos.

Les sources ont déclaré que M. Kabila, dont les voisins au Burundi et au Rwanda ont récemment embrassé le troisième mandat comme beaucoup d’autres dirigeants africains, avait demandé l’aide du Zimbabwe pour prolonger son mandat au pouvoir en manipulant la constitution comme les tensions continuent à flamber dans son pays en Afrique centrale.

« Kabila est sous pression alors que son mandat prend fin en Décembre prochain, avec les tensions et la violence qui montent chaque jour », avait déclaré un haut responsable du gouvernement. 

Il a dit à Mugabe comment il essaie de mettre en œuvre d’importantes réformes électorales qui comprennent la délimitation des 11 provinces du pays. Ce processus a déjà abouti à la création de 26 provinces. Kabila veut aussi un nouveau fichier électoral, une action dont les partis politiques d’opposition disent est destinée à gagner du temps afin de retarder les élections de Décembre.

« Outre la demande d’assistance dans l’application des réformes électorales, Kabila bénéficie également les services zimbabwéens du Bureau Central Intelligence qui permet de lui fournir la sécurité, a dit la source. »

« Actuellement, le bureau de M. Kabila est géré par le personnel du service de renseignement du Zimbabwe. Ils étaient là, peu après la mort du père de Kabila. Certains sont revenus, mais depuis 2009 le Zimbabwe avait redéployé les détails sécuritaires pour assurer la protection et l’intelligence de Kabila ».

S’adressant à des journalistes après avoir rencontré Kabila, Mugabe a déclaré : « Mon frère ici nous a rendu visite... Il a rendu compte de la façon dont ils sont eux-mêmes organisés géologiquement et politiquement afin d’unir le peuple et ils sentent qu’ils sont en train d’y arriver. Ils se préparent aussi pour les élections locales, ce qui conduira aux élections nationales. »

« Le conférencier en science politique, Eldred Masunungure de l’Université du Zimbabwe dit que le secret entourant les pourparlers entre Kabila et Mugabe est inquiétant. »

« On nous a dit qu’il est venu en tant qu’“adjoint du président de l’Union Africaine, mais la nature secrète des négociations écarquille les sourcils », a déclaré Masunungure. « Si c’était une affaire de  UA alors il n’y avait aucune nécessité de tenir des réunions à huis clos. Mugabe peut être un parrain de tous ceux qui veulent manipuler les systèmes afin de se maintenir au pouvoir en raison de son expérience », dit-il.

« Kabila est confronté à la résistance dans son pays et nous espérons que sa venue [ici] n’est pas de solliciter des idées sur la façon de manœuvrer son chemin dans un quatrième mandat. »

Ceci n’est, cependant pas la première fois que la RDC a demandé l’aide du Zimbabwe.

In 1998, le Zimbabwe a envoyé des milliers de troupes en RDC pour aider à défendre le père de Kabila dont le régime allait tomber aux rebelles soutenus par le Rwanda et l’Ouganda.

SOURCE: http://www.zimdaily.com/?p=38330

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