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Katumbi: « Mon combat est et restera pacifique »

Moïse Katumbi Chapwe, candidat de la plateforme « Ensemble pour le changement » à la présidentielle de décembre 2018 est dans le viseur de la majorité au pouvoir qui multiplie des stratagèmes pour l’écarter de la course. Il y a eu au départ cette prétendue affaire de spoliation d’un immeuble à Lubumbashi (Haut-Katanga) qui lui a valu une condamnation de trois ans ferme dans les conditions non encore élucidées.

Depuis lors, l’affaire est en suspens, la défense de Katumbi ayant interjeté appel devant le tribunal de grande instance de Lubumbashi. Puis est venue cette rocambolesque affaire de recrutement des mercenaires, affaire dans laquelle a été impliqué un citoyen américain Darryl Lewis, avant d’être relâché et expulsé de la RDC.

Tout récemment, Kinshasa, qui n’est pas en panne d’imagination lors qu’il s’agit de Moïse Katumbi, a remis en cause sa nationalité congolaise. Saisi de l’affaire, sur base d’un article de presse paru dans Jeune Afrique, le Procureur général de la République s’est saisi de l’affaire, avant de la fixer, contre toute attente, devant la Cour suprême de justice. En attendant, c’est le temps mort.

On pensait que la majorité au pouvoir avait pris un temps de répit avec Katumbi. Que nenni ! Elle vient de rebondir sur un autre terrain. Cette fois-ci, Kinshasa, agissant via la Police nationale congolaise, accuse le leader d’Ensemble pour le changement d’entretenir une rébellion à partir de l’Ouganda. La police fonde ses accusations sur la base des témoignages recueillis, selon son porte-parole, le colonel Pierrot Mwanamputu, d’un officier de la Police nationale congolaise, arrêté dans le sillage du colonel John Tshibangu, extradé de la Tanzanie après son arrestation dans la capitale tanzanienne.

La police est convaincue que Moïse Katumbi veut se servir de l’Ouganda pour se constituer une base arrière en vue de lancer une attaque sur la RDC, en composant éventuellement avec des éléments de l’Alliance pour la libération des Congolais (ALPC), un groupe armé présent à la frontière ougandaise. Ce rapprochement ne serait-t-il pas en relation avec les récentes déclarations du président ougandais, Kaguta Yoweri Museveni, qualifiant les dirigeants congolais d’irresponsables ?

« D’après les déclarations du sieur Ayiki Taban Ibrahim devant vous, le déplacement de ces émissaires était motivé par la décision de sieur Moïse Katumbi Chapwe de solliciter l’installation des hommes à sa solde, dans la zone où sévit le Groupe armé ALPC, de manière à ouvrir les hostilités à partir du territoire d’Aru, province de l’Ituri, dès qu’une base arrière lui serait accordée en Ouganda », a déclaré le 8 mai 2018 le colonel Mwanamputu au QG de la PNC, lors de la présentation à la presse d’un dénommé Ayiki Taban Ibrahim, considéré comme le commandant de l’ALPC, arrêté en avril 2017 à Bunia.

Selon la police, c’est ce dernier qui a livré les informations, mettant en cause le président d’Ensemble pour le changement, Moïse Katumbi, qui organise, soutient-il, une cellule de recrutement depuis l’Afrique du Sud et de la Belgique. Pour le moment, Ayiki Taban, a été déféré devant l’auditorat général des Forces armées de la RDC. Sans surprise, le staff de Katumbi n’a pas tardé à réagir.

C’est son directeur de cabinet et porte-parole, Olivier Kamitatu, qui s’est chargé, depuis Bruxelles, de recadrer la Police nationale congolaise dans une déclaration datant du mercredi 9 mai 2018. Une fois de plus, Olivier Kamitatu fait part d’une campagne d’intoxication, montée dans les officines du pouvoir, avec pour seul objectif non seulement de salir l’image de Moïse Katumbi mais surtout de détourner l’attention de l’opinion sur un processus en panne.

D’entrée de jeu, Kamitatu note que « le président Moïse Katumbi dément bien entendu tout lien avec toute personne ayant la volonté de recourir aux armes et à la violence pour renverser les institutions illégitimes de la République démocratique du Congo ». Il poursuit en précisant que « son combat pour la libération du pays est et restera pacifique ».

Craignant une déroute du processus électoral, Moïse Katumbi invite, par conséquent, « les Congolais, les pays de la sous-région et l’ensemble de la communauté internationale à s’impliquer pour empêcher que ce plan criminel du régime n’aboutisse ». Intégralité de la déclaration faite par Olivier Kamitatu, porte-parole de Moïse Katumbi.
LE POTENTIEL

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