L’Abbé MaluMalu — Coincé dans la Logique du Glissement par le Président Kabila
Dans un article du 1er juillet 2015, beaucoup d’espoir était soulevé quand le président Kabila confia à monsieur Graham Zebedee, un diplômât anglais, qu’il avait l’intention de tenir les élections conformément aux prescrits de la constitution Congo.
Mais ce que le diplômât anglais avait oublié et que nous avons toujours souligné, ce que le président Kabila, bien qu’un avare de mots, il ne respecte pas sa parole.
Il nous revient qu’à la fin de la semaine passée, le président Kabila a eu une rencontre avec monsieur l’Abbé Apollinaire Malumalu, président de la CENI et qu’à l’issue de leur entrevue, il lui avait signifié en de termes clairs de rester dans la logique du glissement. En d’autres termes, trois à quatre jours, le président avait déjà violé sa propre promesse au diplomate anglais.
Le nouvel envoyé du département d’Etat, Monsieur Thomas Perriello aura du pain sur la planche. Comment convaincre un président autocrate, déterminé à glisser le calendrier électoral pour son propre bénéfice, en espérant juste que le prochain locataire de la maison blanche sera plus sensible à sa détermination de prolonger son mandat ?
Avocat de formation et un ancien membre du Congres, M. Perriello devra recourir à son expertise dans le dossier de la Sierra Leone, son expérience comme conseiller politique au « Center for American Progress » et son expérience pour le renforcement des droits de vote, « inégalité et la réforme du financement de campagne », pour s’assurer que le président Kabila respecte les textes de la constitution congolaise endéans la date inscrite dans le calendrier.
L’envoyé Perriello devra suivre les conseils prodigués dans l’article « Comment Les États-Unis Risquent De Rallumer Le Chaos Au Congo », par Stephen R. Weissman, John Prendergast, que « les élections doivent être menées par une » commission électorale indépendante « qui est largement considérée comme pro gouvernementale ».
Comme souligné par les memes auteurs, le nouvel envoyé devra également faire comprendre au président Kabila, de stopper le découpage coûteux, lourd, et politiquement controversé des 11 provinces du pays en 26.
Le peuple congolais demande à monsieur l’Abbé de tenir bon et de ne pas céder aux demandes extravagantes du président Kabila.
En outre, l’opposition devra maintenant évaluer le boycottage du découpage de provinces, de la même façon dont Etienne Tshisekedi avait boycotté le billet de 1 million de Zaïre du temps du Mobutu.
Au moment extrême, mesures extrêmes s’imposent.
