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Herman Cohen

La crise politique en République démocratique du Congo est encore loin d’être résolue

Le vendredi 23 décembre, il y avait des signes d’une percée dans les négociations politiques en République démocratique du Congo menées sous la médiation de la Conférence des évêques catholiques (CENCO). Il ya eu des développements positifs, mais les questions clés sont loin d’être résolues.

Ces développements comprennent quelques concessions importantes de la « Majorité » représentant le Président Joseph Kabila :

• Faire avancer l’élection présidentielle d’avril 2018 à la « fin » de 2017.
• Il y aura un « Conseil de Transition » neutre pour assurer la transition et l’élection sera transparente.
• Assurances que la Constitution ne sera pas modifiée pour appeler à un référendum et que le Président ne cherchera pas à briguer un troisième mandat, conformément à ses déclarations publiques antérieures.
• Le Premier ministre sera choisi dans les rangs de l’« Opposition ».

L’opposition principale, appelée « Le Rassemblement », reste insatisfaite des concessions de la majorité pour les raisons suivantes :

• La véritable opposition [le Rassemblement] insiste sur la sélection du Premier ministre. Si le Président choisit le Premier ministre, il continuera sans aucun doute avec Samy Badibanga récemment sélectionné, considéré comme une « fausse opposition » qui a rejoint le camp du Président Kabila. La véritable opposition veut un Premier ministre qui aura un pouvoir considérable pour faire en sorte que la transition soit honnête.

• La véritable opposition veut que la commission électorale indépendante, connue sous le nom de CENI, soit réorganisée avec des individus véritablement indépendants. La « majorité » veut que la CENI actuelle, qui est totalement dans la poche du président depuis des années, de continuer.

• La véritable opposition veut que les personnalités politiques de l’opposition soient libérées sans préjudice des accusations motivées par des objectifs politiques. La « majorité » veut que ces cas soient examinés par une commission de juges, qui sont tous contrôlés par le président.

• La véritable opposition veut que le candidat à la présidence Moise Katumbi, accusé de « fraude », soit autorisé à retourner au Congo et à faire campagne, les fausses accusations devant être rejetées. La majorité affirme que [le cas] Katumbi doit également être examinée par les magistrats contrôlés par la présidence.

• La véritable opposition veut que le président Kabila signe le document final, comme une garantie qui cimentera l’accord. Le président Kabila refuse de le faire.

Ce sont des obstacles majeurs à surmonter. En supposant que le président Kabila n’a aucune intention de revenir sur sa parole pour partir dès que son successeur est élu, il est de plus en plus clair des négociations actuelles qu’il a l’intention de contrôler qui lui succédera, probablement un membre de sa famille [politique ou biologique].

Il est également tout à fait clair que le président Kabila est déterminé à empêcher son ennemi acharné, Moise Katumbi, d’être candidat à la présidence.

Il est prématuré de considérer les négociations comme réussites. La RDC est toujours en grave danger.

 

SOURCE: http://www.cohenonafrica.com/homepage/2016/12/23/political-crisis-in-th…

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