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Zoé Kabila, Joseph Kabila et Jaynet Kabila

La menace de sanctions internationales panique les miniers

Les chancelleries diplomatiques occidentales travaillent sur un train de sanctions visant l'entourage du président congolais Joseph Kabila, accusé de bloquer le processus électoral. Ce mouvement inquiète tout particulièrement les miniers, qui craignent de voir les investissements et prêts bancaires se tarir, alors même que les cours du cuivre repartent à la hausse, relançant enfin leurs projets.

A peine les sanctions européennes et américaines contre les conseillers militaires de Joseph Kabila ont-elles été promulguées, le mois dernier, que les diplomates travaillent déjà sur la suite.

La Belgique et les Etats-Unis militent pour la mise en place rapide de sanctions visant l'entourage familial direct du président congolais, notamment son frère Zoé Kabila Mwanza Mbala et sa sœur Jaynet Kabila, tous deux violemment opposés à ce que leur aîné quitte le pouvoir, comme le prévoit l'accord dit du "31 décembre" signé avec l'opposition congolaise.

Si elles sont mises en place, de telles sanctions auraient un effet dévastateur sur l'industrie minière du pays et aussi sur les affaires de l'entourage du chef de l'Etat. Zoé Kabila contrôle la société de services miniers Tanga Logistics and Mining (TLM), qui a effectué de nombreux travaux pour plusieurs groupes miniers, dont le canadien Ivanhoe Mines, de Robert Friedland, qui développe le gisement de cuivre géant de Kamoa-Kakula à proximité de Kolwezi.

A ce jour, seuls Bruxelles et Washington veulent explicitement cibler l'entourage du président congolais. Le président français Emmanuel Macron, qui a envoyé en toute discrétion son conseiller Afrique Franck Paris rencontrer Joseph Kabila début juillet, semble privilégier une position plus attentiste.

Tentant de surfer sur cette vague, l'ancien gouverneur de la riche province minière du Katanga Moïse Katumbi, challenger auto-proclamé de Joseph Kabila, multiplie les rencontres en Europe, où il est exilé.

Pendant que les conseillers d'Emmanuel Macron étaient à Kinshasa, Moïse Katumbi aurait rencontré François de Rugy, le président de l'Assemblée nationale française, pour plaider sa cause.

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