La stratégie de Joseph Kabila mise à nu à Kolwezi

Nos lecteurs ont lu avec saveur et appétit la traduction de la Lettre du Sénateur John McCain adressée à l’Ambassadeur de la République Démocratique du Congo, Monsieur François Balumuene. Les faits soulevés dans celle-ci étaient tellement clairs et concis que les lecteurs ne pouvaient douter de leur véracité.

Cette lettre datait du 15 avril courant soit il y a 48 heures. Celle-ci venait de corroborer les inquiétudes soulevées par l’Homme Politique Moïse Katumbi à travers les médias internationaux au sujet de la dégradation prononcée des droits humains ainsi que surtout, la forte militarisation de la Province du Katanga.

« Jupiter rend fou celui qu’il veut prendre », dit-on. Ce 17 avril 2016 des heurts ont éclaté entre la Population de Kolwezi et la Police y compris des Militaires de La Garde Présidentielle habillés en Policiers. Le seul péché de cette Population abandonnée à son propre sort était de chercher à se prendre en charge devant l’absence de sa sécurisation par l’Autorité Polico-administrative et les forces commises à sa sécurité. Le péché impardonnable était des cris de cette Population appelant Moïse Katumbi à prendre le pouvoir lors des élections.

Le dispositif de représailles  implanté par Joseph Kabila en vue de contrer toute velléité de contestation de sa stratégie de glissement est entré en opération. Tirs sans sommation sur la Population occasionnant ainsi, plusieurs morts, dont le nombre, ne seront jamais connus. Le Gouverneur Richard Muyej et Le Tout Puissant Kalev Mutond (TPKM) sont arrivés sur place pour superviser cette opération et comme à l’accoutumée faire disparaître les traces et preuves.

Au départ de Kinshasa, le Perroquet national Mende Omalanga va entrer en lisse pour pérorer sur les chaines nationales et internationales pour présenter la négation de cette vérité. Quant au Responsable numéro un de cette opération, le Président Joseph Kabila, il sera comme d’habitude surpris de ces événements qu’il ne regrettera jamais et n’aura aucune explication à fournir à la Population Congolaise en Général et celle du Katanga en particulier.

Quelle lecture faire de cette tournure des événements ? Le Président Joseph Kabila est prêt à faire couler du sang des Congolais pour se maintenir au pouvoir. Quel que soit le prix à payer.

Il vient de confirmer la raison de la présence de ce dispositif militaire renforcée au Katanga. Tuer, rien que tuer pour mâter toute opposition ou opinion contraire à la survie de son régime.

Selon ses propres collaborateurs et non pas des moindres et informations confirmées par certains services spécialisés des puissances mondiales, Joseph Kabila s’apprêterait à faire arrêter Moïse Katumbi. Ainsi ce dispositif militaire renforcé serait prêt à entrer en action pour maîtriser toute  réaction populaire en contestation de cet acte ignoble et hypocrite qu’il s’apprête à poser.

Ces événements de Kolwezi sont venus retarder l’exécution de son fameux plan. C’est une question de revoir les stratégies et le relancer.

Le Sénateur John McCain n’avait pas tord de soulever ses inquiétudes et le Peuple Congolais lui en suit gré. Personne alors personne n’ignore que la situation couvée depuis plusieurs jours avec la montée du prix du sac de la farine de Maïs passant en moins de six mois depuis le départ de Moïse Katumbi du Gouvernorat du Katanga de 9 USD à 40 USD, soit une augmentation de 344%. C'est donc une situation qui met au grand jour l’incompétence des Gouverneurs issus des la scissiparité de cette Province jadis appelée Katanga.

Devant l’absence de toute stratégie et politique visant le mieux-être du Peuple Congolais en général, et Katangais, en particulier, seule la force constitue la réponse du régime du Président Joseph Kabila.

Devant ce qui se dessine et dont la lettre du Sénateur John McCain a lancé un véritable cri d’alarme, le Peuple Congolais est appelé à se prendre en charge et les puissances extérieures ne viendront que pour nous épauler pour faire partir ce Satrape de Kinshasa qui n’a même pas eu la courtoisie élémentaire de traverser le fleuve Congo pour aller assister à l’investiture de son Aîné, le Président Dénis Sassou Nguesso. Il a préféré dépêcher le Président de l’Assemblée Nationale Aubin Minaku.

Même en matière de politique de bon voisinage, Joseph Kabila est absent. Nous aurions souhaité le voir aussi absent aux manifestations de même ampleur au Rwanda et en Ouganda.  Dommage comme disait Jean Pierre Mbemba, « Notre diplomatie se résume en une diplomatie protocolaire » même en matière protocolaire, nous sommes absents. Où sommes-nous ?  #YEBELA