L'ambassadeur américain Nikki Haley effectuera sa première visite en Afrique

Nous vous livrons ici-bas la visite de Nikki Haley en RD Congo. Nous espérons, à l’instar de son prédécesseur, Ambassadeur Bill Richardson, qu’elle pourra se rendre sur terrain, rencontrer les refugies au Kasaï et se rendre au Nord-Kivu pour se rendre compte de l’inefficacité de la MONUSCO. Espérons par ailleurs que les opposants vont camper dans leurs décisions, notamment le départ de Kabila avant le 31 décembre 2017 et transition sans Kabila.

Malgré les efforts de She Okitundu à New York, le champagne qu'ils avaient bu après la rencontre avec Nikki Haley, ce voyage risque d’être un voyage historique car le président Donald Trump « un blanc américain » peut faire ce que Barack Obama « un noir américain » n’avait pas pu réaliser au Congo et partant sur toute l’Afrique noir sub-saharienne: La paix au Congo qui est verrouillée et conditionnée par le départ de Joseph Kabila et qui est le préalable du développement de ce sous-continent.

En effet, d’après le journal Citizen, l'ambassadeur américain, Nikki Haley, sera la plus haute autorité de l'administration Trump à se rendre en Afrique la semaine prochaine lorsqu'elle se rendra au Soudan du Sud, en République démocratique du Congo et en Éthiopie.

Madame Haley rencontrera les responsables de l'Union africaine à Addis-Abeba lundi avant de se rendre à Juba et à Kinshasa — [ou elle est attendue le 26 et 27 Octobre] — pour s'entretenir avec les autorités et rencontrer les casques bleus de l'ONU, a indiqué un communiqué américain.

Madame Haley « assistera directement aux opérations de l'ONU visant à résoudre les conflits et la dévastation dans ces pays, notamment les missions de maintien de la paix des Nations Unies et les sites d'autres agences des Nations Unies qui fournissent une aide humanitaire vitale ».

Le président Donald Trump avait annoncé la visite de Madame Haley en Afrique le mois dernier lors d'une réunion avec les dirigeants africains en marge de la session de l'Assemblée générale des Nations Unies à New York.

Trump avait déclaré aux dirigeants africains qu'il était « profondément troublé par les violences en cours au Soudan du Sud et en RD Congo », mais avait ajouté que la paix et la prospérité passeraient par un processus dirigé par l'Afrique.

Madame Haley, avait-t-il dit, discuterait de la résolution des conflits et « surtout, de la prévention » durant son voyage.

Neuf mois après sa présidence, Trump a montré peu d'intérêt pour l'Afrique et le voyage de Haley est une première occasion pour son administration de façonner sa politique envers le continent.

L'ancien gouverneur de la Caroline du Sud, Madame Haley âgée de 45 ans, s'est imposée comme l'un des principaux porte-parole de la politique étrangère des États-Unis, dépassant parfois le secrétaire d'État américain, Rex Tillerson.

— Les grands enjeux —

La visite de Haley au Soudan du Sud intervient alors que les dirigeants régionaux ont lancé une nouvelle initiative de paix visant à lancer l'effort pour mettre fin à la guerre de près de quatre ans qui a fait des dizaines de milliers de morts et des millions de déplacés.

Les États-Unis sont le plus grand fournisseur d'aide du Soudan du Sud et un partisan clé de son indépendance de 2011 du Soudan.

Le mois dernier, Madame Haley avait déclaré au Conseil de sécurité que l'effort régional était la « dernière chance » pour la paix au Soudan du Sud et a déclaré que les dirigeants devraient soutenir l'initiative.

En RD Congo, les Etats-Unis ont rejoint les appels du Conseil de sécurité à Kinshasa pour annoncer une date pour les élections dans le vaste pays africain riche en ressources.

Les élections devraient avoir lieu cette année dans le cadre d'un accord de transition visant à éviter les effusions de sang après que le président Joseph Kabila ait refusé de démissionner à l'expiration de son second et dernier mandat en décembre 2016.

Mais la CENCO, commission électorale de la RD Congo est confrontée à des obstacles logistiques et ce mois-ci, elle a indiqué qu'il lui faudrait encore 504 jours pour préparer le vote, ce qui signifie que les élections n'auraient pas lieu avant le début de 2019.

Le Soudan du Sud et la République démocratique du Congo accueillent deux des plus grandes et des plus coûteuses missions de maintien de la paix de l'ONU.

Au cours des négociations de cette année, Madame Haley a été la force motrice sur  la réduction de 600 millions de dollars du budget des opérations de maintien de la paix et a promis d'examiner chaque mission des Nations Unies afin d'envisager d'autres économies.

Quelque 14 000 casques bleus ont été déployés au Soudan du Sud et 18 000 casques bleus sont chargés de protéger les civils en RD Congo.