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Le calvaire de Moise Katumbi — Frontière barricadée, tireurs d’élites déployés et une injustice flagrante

C’est dans ce message twitter inoffensif que le Président de l’Ensemble donne l’état d’avancement de ses démarches pour regagner la mère patrie, la République Démocratique du Congo : « Le régime interdit mon atterrissage & barricade la frontière…Mon crime ? Vouloir entrer dans mon pays & déposer ma candidature. En tentant de me bloquer, on veut retirer aux Congolais leur droit à de vraies élections. Je me battrai ! Merci à l’immense foule ici à #Kasumbalesa ! » La victime, venait-elle de s’avancer devant ses bourreaux ?

En toute honnêteté, la scène sur notre frontière Sud avec la Zambie hier 03/08/2018 était tout simplement surréelle et Moise Katumbi n’a pas volé sa réputation. Qu’on l’aime, qu’on le jalouse, qu’on le haïsse, Moise Katumbi est très courageux. Interdit de faire atterrir son avion à l’aéroport de la Luano, blocage de la frontière de Kasumbalesa, tireurs d’élites postés sur le parcourt pour l’assassiner sur ordre du sanguinaire Joseph Kabila, il n'a pas reculé. Même aujourd’hui, nos fins limiers ont signalé sa présence aux bureaux de la DGM à Kasumbalesa.

A Kinshasa, nous saluons les résolutions tels que présenter à l'issu de la rencontre d’hier, appelée de tous nos vœux par les leaders politiques et prenons actes du soutien à leur collègue bloqué, mais nous aurions souhaité que le message soit beaucoup ferme à l'endroit du despote sanguinaire de Kinshasa. Nous avions compris que la réunion devrait se tenir entre les quatre leaders politiques néanmoins, nous comprenons que le blocage était délibérément provoqué par le satrape tyrannique Joseph Kabila.

Disons le tout de suite et soulignons-le en gras: Il n’y aura point des élections libres crédibles et démocratiques en RD Congo, sans que Moise Katumbi soit l’un de candidats. De par son poids politique, démographique, financier et l’espoir qu’il suscite dans le bloc Est du pays, il est l’homme que le régime craint et de ce fait, l’épicentre de la politique congolaise. Voici d’autres faits qui sautent aux yeux :

Primo, l’homme est poursuivi pour des charges grotesques que le gouvernement avait cousu de toutes pièces : Tantôt, on le poursuit pour avoir engagé des mercenaires; tantôt on le poursuit pour avoir vendu une maison de son grand frère à l’âge de douze ans; le gouvernement falsifie les données de son passeport semi-biométrique pour casser son bâton de pèlerin; le gouvernement le déclare abusivement Italien, Zambien et pourquoi pas Chinois ?  Ne rigolez pas car nous sommes tombés trop bas …au niveau intellectuel d’un chauffeur de taxi devenu par un accident de l’histoire, président hors de son pays d’origine.

Secundo, le président de l’UNC Vital Kamerhe a effleuré les évènements de Kasumbalesa dans son de point de presse hier et Jean Pierre Bemba a renchéri avec le message ici-bas : « Moïse Katumbi est un acteur politique majeur dans ce pays, il a des soutiens. Je pense qu’il n’est pas bon qu’on exclue des opposants, des acteurs politiques, surtout lorsque le souverain primaire est le seul à décider de qui doivent être ces dirigeants ». Il ajoute « Alors, moi, j’en appelle et je veux dire aux autorités du pays pour calmer le jeu, faire en sorte que ces élections qui doivent se préparer soient inclusives et qu’on trouve une solution pour que M. Katumbi puisse participer au niveau de ces élections librement dans la transparence, l’inclusivité, et surtout dans le calme ».

A titre de rappel, pour arracher notre Independence, les pères de l’Independence à la table ronde en Belgique en 1960, toute tendance réunie et confondue, avait demandé la présence de Lumumba à Bruxelles pour démarrer les pourparlers. L’histoire se répète et le même scenario se profile à l’horizon. De la même façon que nos pères de l’Independence ne pouvaient pas oublier Lumumba, il est inconcevable d’oublier le président de l’Ensemble Moise Katumbi.

Tertio, Moise Katumbi a porté l’opposition sur son dos depuis trois ans et nous saluons les efforts herculéens qu’il a déployés durant son exil forcé pour sensibiliser l’opinion internationale sur la situation de la RD Congo. Si Joseph Kabila ne se représentait pas à sa propre succession, il faut donner crédit à Moise Katumbi. Il aura été le David qui aura terrassé Goliath. Nous le saurons dans quelques jours.

Quarto,  c’est un criminel de guerre — entendez Tambwe Mwamba, qui avait donné l’ordre d’abattre le 18 Octobre 1998, un Boeing 727 de la Congo Airlines avec 50 personnes à bord (dont 43 civils) à Kindu —  qui s’acharne sur un innocent, entaché des fausses charges politiques. Est-ce que vraiment les autres hommes politiques et membres de la famille de Joseph Kabila sont de saints ? Rappelez-vous de Panamas papers par Jaynet Kabila, les scandales bancaires par Selemani le demi-frère de Joseph Kabila, la confiscation de plus de 500 hectares de terre par la Dame Olive Lembe Kabila à Mbobero dans le Sud-Kivu, la vente des bâtiments de la Gécamines sous Albert Yuma, la vente des cimetières du Camp Saio à Bukavu par Marcellin Cishambo etc. Pourquoi s’acharner sur un innocent alors que les vrais criminels restent libres sans qu’un dossier juridique ne soit instruit à leur égard ?

Quinto, ce qui choque est qu’un fils du terroir ne puisse retourner chez lui, barré par un usurpateur du pouvoir, un illégal et illégitime président. Comme une mouche dans un verre de Primus, Joseph Kabila n’est jamais dans son élément au Congo et il n’a jamais aimé les Congolais. Pour lui, Moise Katumbi n’est pas un adversaire politique mais plutôt  un ennemi personnel qu’il doit éliminer.

Au demeurant, la RD Congo est entrain de vaciller au bord de l’abime. Nous le répétons qu’il est inconcevable que le candidat Moise Katumbi, fils du grand Katanga soit barricadé hors du territoire national, pour qu’il ne puisse pas déposer sa candidature avant la date butoir du 8 Aout 2018 et briguer la magistrature suprême de la RD Congo. Nous allons retomber tout droit dans les imbroglios des années 1960. Joseph Kabila va retourner chez lui au Rwanda ou recouvrer sa nationalité Tanzanienne. Mais les congolais qui l’aident dans cette sale besogne seront poursuivi jusqu’aux confins de l’enfer.

Joseph Kabila a deux choix : Il laisse retourner Moise Katumbi librement en RD Congo selon les accords de la Sainte Sylvestre pour déposer sa candidature ou qu’il prenne la responsabilité du chaos qui va se déclencher. Point n’est besoin de réveiller les anciens démons du pays. Ils nous guettent !

A très bientôt.

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