« Le Congo ne brûle pas », déclare la chef de la mission de l’ONU en RDC
La chef de la Mission des Nations Unies en République démocratique du Congo a tenu mercredi sa dernière conférence de presse à Kinshasa alors qu’elle s’apprête à passer le relais à la fin de ses trois années à la tête de la mission onusienne.
« Aujourd’hui, même si le conflit persiste, il est toujours contenu dans trois provinces de l’Est », a déclaré le chef de la mission des Nations Unies en RDC.
Pour l’Algérienne, la situation est loin d’être terriblement mauvaise dans le pays. « Le Congo ne brûle pas », dit-elle.
Leïla Zerrougui a salué l’organisation d’élections qui ont permis pour la première fois une transition pacifique du pouvoir en République démocratique du Congo. « Personne ne prétend appartenir à un groupe armé pour dire » je prends le pouvoir », a-t-elle dit. Zerrougui a cependant averti que « le risque de recul n’est pas exclu ».
Un mandat très critiqué
Le diplomate repart avec un avant-goût de travaux incomplets sur certains points. Par exemple, elle regrette de ne pas avoir pu faire avancer les projets de démobilisation, de désarmement et de réintégration au niveau communautaire.
Tout en refusant de considérer cela comme un échec, elle explique que tout n’était pas en place pour commencer. Ses critiques soulignent « l’inefficacité » de la Brigade d’intervention rapide de la mission dans la région de Béni.
Zerrougui est également critiqué pour avoir proposé en octobre 2018 l’ouverture de négociations avec les rebelles ADF.
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— MONUSCO (@MONUSCO) January 20, 2021
«J’aurai toujours le Congo🇨🇩 dans mon cœur. Je n’ai pas la prétention de dire que tout a été parfait bien que nous avons fait des progrès dans plusieurs domaines»: 🗨️@SRSG_MONUSCO🇺🇳 Leila Zerrougui, à sa dernière conférence de presse à Kinshasa. pic.twitter.com/QlDMDCwBpM
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— MONUSCO (@MONUSCO) January 20, 2021
"I will always have Congo🇨🇩 in my heart. Not everything was perfect. However, we made headways in several areas": 🗨️@SRSG_MONUSCO🇺🇳 Leila Zerrougui, at her last press conference in Kinshasa. pic.twitter.com/LkVlPuiAwx
L’Algérienne sera remplacée par le Guinéen Bintou Keita, qui prendra ses fonctions en février.
Le mandat de la Monusco a été renouvelé en décembre pour un an par le Conseil de sécurité des Nations Unies avec un début prudent vers une élimination progressive pluriannuelle sans date de fin fixée.
La Mission des Nations Unies compte environ 15 000 militaires et policiers, avec un budget annuel d’environ un milliard de dollars.
Le Secrétaire général de l'#ONU🇺🇳 @antonioguterres vient de nommer Mme Bintou Keita de la #Guinée🇬🇳 Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en #RDC🇨🇩 et Cheffe de la #MONUSCO. pic.twitter.com/PVmJ0RIjt0
— MONUSCO (@MONUSCO) January 14, 2021