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Le Duo Kabila-II et Tshisekedi-II

L’homme est littéralement ensorcelé par le petit bain de foule à Goma, il respire brillamment. L’air frais que lui pompe le lac Kivu châtie ses narines. Il marche à pas volontairement lent pour savourer ce dont jusque, seul son père pouvait savourer au rythme d’un chant populaire qui chantait en swahili : « Ndjo ule, ndjo ule a na ku ya », traduction: « le voici, le voici, il est venu ».

Dans cette petite foule, on ne peut pas se tromper qui est à l’honneur ni les intentions de la visite bien que les élections soient encore à plus d’une année sur le calendrier de la CENI. Il savoure la beauté de paysage et la gentillesse climatique qui annoncent la grande diversité de la faune et flore unique dans le Virunga lointain.

On peut se tromper, mais l'on peut facilement postuler la thèse selon la quelle Adam et Eve avaient aussi foulé, si pas vécu dans les environs de Goma. Cependant, la physionomie et non, l’aura que confère le pouvoir, le met en exergue. Il projette une double apparence : Celle de la prospérité au Congo et celle d’un homme qui aurait longtemps bénéficié d’aide sociale en occident.

Il est attelé à sa charmante épouse qui joue calmement son rôle de future première dame. Debout congolais: Voici un autre héritier et prétendant au trône ! Monsieur Félix Tshisekedi. Peut-on parler de Tshisekedi Junior ? Oui et Tshisekedi-II, oui, mais la connotation est profonde comme on le verra plus bas.

En effet, on peut compter sur les bouts de doigt les nombres de Congolais qui ont hérité plus qu’une fortune en banque. Dans l’ordre de grandeur, on peut citer Nzanga Mobutu, Joseph Kabila et Félix Tshisekedi.

Le premier a joué le jeu politique auprès de Kabila, mais il s’est vite ressaisi. Il est rare de l’entendre dans le média et nous pensons qu’il a fait montre de beaucoup de courage et de sagesse.

Le second a hérité nom seulement le nom, mais également le pays et son armée. Inutile de s’attarder sur son règne, car aussitôt la fin de son mandat l’année prochaine les historiens se pencheront — avec objectivité nous l’espérons — sur ce qu’il a fait avec les 15 ans de pouvoir.

Le troisième, a également hérité un grand nom. Après tout, son papa avait bel et bien gagné les élections de 2011, n’eut été les vols de nuits qui avaient amené les bulletins de vote pour bourrer les urnes en faveur de Kabila-II.

Aussi, vous heritez un grand nom quand votre papa a été le ministre de la Justice qui avait envoyé le héros national, Patrice Emery Lumumba à une mort certaine dans le Katanga et qui a osé toiser du regard, le régime fort du président Mobutu en s’opposant radicalement au monopartisme. Le capital politique en est énorme et incalculable.

Commettez une simple erreur d’appeler les trois héritiers comme Mobutu-II au lieu de Zanga Mobutu, Kabila-II au lieu de Joseph Kabila et Tshisekedi-II au lieu de Félix Tshisekedi, et l’histoire se répète.

Une histoire datant de 673 à 751 en France. Si l’époque ou votre cours d’histoire ne vous saute toujours pas aux yeux, c’est d’après Wikepedia, « l’époque des rois fainéants [qui] s’étira donc du début du règne de Thierry III à la fin de celui de Childéric III, de 673 à 751. »

Toujours d’après Wikipedia, « le premier roi appelé par la suite fainéant fut Thierry III (673-691), qui se laissa gouverner d’abord par Ébroïn puis par Pépin de Herstal… Les suivants furent Clovis III, Childebert III, Dagobert II, Chilpéric II, Thierry IV et enfin Childéric III. »

Ils étaient fainéants, car ils ne faisaient rien. Ils n’étaient Rois que de nom. L’époque était « marquée par des règnes parfois brefs de souverains souvent très jeunes, en conséquence des nombreuses querelles de succession selon certains (mais surtout à cause de la fragilité de leur vie), amenèrent une période d’instabilité politique ».

Seulement, le Congo n’est pas une royauté ou le pouvoir doit se succéder de père en fils. Si seulement ces héritiers étaient préparés à assumer les grandes responsabilités. Les dégâts de Kabila tant en vie humaine qu’en perte de trésorerie sont incalculables. Maintenant, imaginez un duo dynamique Joseph Kabila — Félix Tshisekedi à la tête du Congo.

Oui, ce serait une catastrophe ! Mais c’est ce qui se dessine à l’horizon.

Le premier n’avait jamais travaillé dans une entreprise organisée avant de se retrouver à la tète de l’armée et à l’assassinat de son père, à la présidence du Congo. Ses atouts et qualifications principaux étaient son nom et le savoir-faire dans le maniement d’un Kalachnikov.

On ne connaît pas non plus les expériences professionnelles du second ni un cursus scolaire qui le distingue d'un Congolais moyen. Sa page Wikipedia est vide, aucune invention, bibliographie, une boutique ou atelier qu’il aurait créés et gérer ni l’administration d’une petite poste comme celle de Ngadajika qu'il aurait administré.

Tout ceci, à la tombée de rideau sur une présidence calamiteuse qui demandera un président visionnaire, bâtisseur, suffisamment compassionné pour son peuple pour plaquer le tonneau de Danaïdes — tonneau sans fond dans la mythologie grecque — qui caractérise son règne en République démocratique du Congo.

Nos fins limiers nous ont mis au parfum des dernières informations secrètes sur l’existence d’une initiative du Président Kabila d’embarquer l’opposition congolaise dans un dialogue dont la seule quintessence viserait le prolongement de trois années du mandat d’hommes forts de Kinshasa.

Nous avions également informé la communauté nationale et internationale sur le refus catégorique de l’opposition de participer à cette initiative sur le dos du peuple congolais.

Seulement, nous venons d’apprendre avec affliction que l’UDPS — aile TSHISEKEDI — a mordue à l’hameçon en acceptant de participer à ce dialogue qu’il habille derrière le vocable « Dialogue républicain ». Cela expliquerait cette visite libre à Goma et Bukavu sans balles vives ou bombes lacrymogènes pour disperser la foule qui auraient accueillies un membre de l’opposition le ferait.

Il nous revient donc que les chantres de cette sornette — prolongation version 1.0 — ne sont autres que le fils du Leader Maximo, Félix Tshisekedi et Lisanga Bonganga dont la transhumance, politique n’a de pareil dans le microcosme politique du pays.

A ceux-ci s’ajoute François Mwamba — un transfuge du MLC — qui dans une autre vie politique soutenait Jean Pierre Bemba. Ce dernier étant emprisonné à La Haye, il a foutu le camp. Allez-y comprendre quelque chose… sur la loyauté congolaise. Oh, traîtrise, quand tu nous tiens !

Arrêtons-nous pour nous rappeler que les mêmes turpitudes de Tshisekedi ont été à la base du prolongement des plusieurs mandats du Feu Président Mobutu. Aussi, nous devons réfléchir sur le sens d’un combat politique. Si nous nous mettons d’accord que la finalité de ces genres de combats c’est le remplissage de poches alors, les tenants de cette participation au dialogue ont raison.

Tenez, la visite de Goma et Bukavu de Monsieur Félix Tshisekedi était au frais du pouvoir de Kinshasa avec comme mission de convaincre les populations de l’Est d’adhérer au schéma de Kabila. Aux dernières nouvelles, c’était un pétard mouillé en d’autres termes un non-événement.

Il vient de se rendre compte que les populations de ces provinces sont hautement politiquement mûres et ne peuvent pas tout gober. Est-ce que Félix veut vraiment servir Kabila et prolonger son mandat ? L’homme qu’il est en train de servir a — lisez mes lèvres — USURPE la victoire de son papa.

A-t-il un minimum de sens d’honneur où il est trop paresseux pour gagner son pain « à la sueur de son front » comme tout le monde ? Où est son sens d'outrage ? Qu'en a-t-il fait de la fierté du peuple Luba ? Dans tous les cas , il s’est disqualifié et l’histoire prendra soin de lui.

Nous comprenons que dans ce tour de passe, Kabila fait miroiter la primature à l’UDPS, ainsi il aura sa part et il pourra se faire de l’argent comme le Palu l’avait fait sous deux Premiers ministres successifs. Le Vieux Tshisekedi veut aussi avoir son palais, à l’instar de Gizenga avec un viatique qui lui permettra de couler ses vieux jours en se rassurant au préalable d’avoir placé son fils Félix sur les bons rails.

Seulement le conflit en cours au sein du Front national en France peut instruire les amis de ce parti. Le Peuple congolais attend disqualifier tout leader politique qui se serait compromis avec le régime décadent de Kabila et en même temps mettre un terme sur les règnes des dynasties.

Il y a des Congolais en même de conduire plus dignement ce pays et lui procurer un avenir meilleur. Aussi, un cycle de présidents fainéants serait aussi vicieux que celui de rois fainéants. Les Congolais doivent y mettre un terme l’année prochaine.

 

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