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Dr. Mukwege et M. De Croo

Le ministre De Croo et le docteur Denis Mukwege évoquent la situation au Congo

Le ministre de la Coopération au développement Alexander De Croo a rencontré mardi midi, en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York, le docteur Denis Mukwege, gynécologue spécialisé dans la reconstruction de victimes de violences sexuelles en République démocratique du Congo. Ils ont évoqué la situation tendue à Kinshasa. Les violences qui ont éclaté à Kinshasa, faisant des dizaines de morts, étaient prévisibles, selon le docteur Mukwege. « Cela fait plus ou moins trois mois que l’on sentait très bien que si rien n’était fait, cette violence allait arriver. De notre côté, nous avons essayé d’éduquer les jeunes à la non-violence, mais apparemment ça n’a pas été suffisant. »
M. Mukwege pointe la différence de traitement entre les manifestants à Bukavu, qui ont pu protester dans le calme, et ceux de Kinshasa, sur qui la police a tiré à balles réelles.

Le président congolais, Joseph Kabila, devrait sortir de son silence, pour répondre à sa population « totalement désespérée ». « La première personne qui devrait apporter la lumière et essayer de calmer la tension, c’est le président », estime Denis Mukwege. « C’est dommage qu’il ne s’exprime pas pour dire au clair qu’à la fin de ses deux mandats, il ne va pas se représenter. S’il donnait cette assurance, il sauverait beaucoup de vies humaines. »

« On a déjà dit qu’on ne ferait pas de nouvel accord de coopération avec la RDC avant que les élections aient eu lieu d’une manière convenable », a pour sa part souligné Alexander De Croo.

La rencontre a également été l’occasion d’évoquer la situation des patientes de l’hôpital de Panzi, où officie le docteur Mukwege. « Avec la diminution des zones de conflit, on voit très bien que le nombre de victimes de violences sexuelles est en train de baisser, c’est une très bonne chose », explique Denis Mukwege. « Ce qui nous inquiète, c’est que le nombre d’enfants, voire de bébés, qui sont violés est en augmentation. C’est une forme de métastase dans la société: on détruit les jeunes pendant vingt ans, et puis les métastases se font sentir pendant plusieurs générations. »

source: Belga

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