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Joseph Kabila, Beni et Accord de Lemera

LETTRE AU PRESIDENT KABILA: Massacres des populations civiles en territoires de Béni et de Lubero

Excellence Monsieur le Président de la République,

(Cliquez ici)

                                    Nous avons l’honneur de vous adresser la présente, tirer la sonnette d’alarme au sujet des massacres à répétition des populations civiles en territoires de BENI et de LUBERO dans la province du Nord-Kivu avec un bilan macabre de plus de 1142 personnes tuées, plus de 1391 kidnappes ou portes disparu et réduits en esclavage par les mêmes criminels, plus de 100,000 déplacés, plus de 120 femmes et mêmes des hommes violes, plus de 1750 maisons brulées, 13 centres hospitaliers et des écoles incendies depuis Octobre 2014.

                                    Face à ces atrocités et massacres dont les compatriotes de Béni et de Lubero sont victimes, il est de notre devoir patriotique de dénoncer cet état des choses et de soumettre ce problème sécuritaire à votre compétence conformément à vos prérogatives constitutionnelles en tant que commandant suprême des Forces armées, garant de l’intégrité du territoire, de l’indépendance et de la souveraineté nationales.

                                    Lorsqu’on tue les innocents sans défense en plein sommeil, en les égorgeant comme des animaux à la machette ou au couteau. Lorsqu’on décapite les têtes de ses semblables à la hache et à l’aveuglette comme le bûcheron abat du bois mort. Lorsqu’on assassine à bout portant, lorsque les femmes enceintes sont éventrées (avec profanation des fœtus), des bébés et des enfants mutilés. Lorsqu’on brûle les domiciles des paisibles citoyens, qui n’ont pour seul tort que d’être Congolais sur leurs terres ancestrales. Lorsque des centaines des milliers des villageois abandonnés à leur triste sort sont obligées de fuir des massacres à grande échelle laissant tout derrière eux, il n’y a pas d’autres qualificatifs pour décrire un tel carnage en dehors du GENOCIDE.

                                    Les victimes de cette barbarie territoriale sont d’abord ligotées avant d’être égorgées, dépecées à la machette et à la hache. Cela montre que ces tueries de Béni et de Lubero sont d’une rare cruauté et rappellent la scène du crime de l’holocauste juif (Shoah) pendant la deuxième Guerre mondiale et du génocide rwandais en 1994.

                                    Là ou le bas blesse, c’est lorsqu’en dépit de détérioration de la situation sécuritaire en territoire de Béni et de Lubero, il s’observe paradoxalement des vagues d’immigrations massives et suspectes des populations non autrement identifiées prétendant venir de Masisi, Goma et Rusthuru en quête des terres arables en territoires de Lubero, de Béni et dans les localités de Boga en territoire d’Irumu, province de l’Ituri.

                                    Les populations de Béni et de Lubero estiment de leur part qu’il y a complicité entre ces immigrés et les auteurs des massacres, car l’insécurité et les tueries ne cessent de s’accroître dans ces espaces où se meuvent et s’imposent abusivement ces nouveaux occupants. C’est notamment le cas au Sud du territoire de Lubero ou l’autorité coutumière et la population locale sont menacées de dépossession des terres par des rebelles rwandais FDLR au profit de nouvelles populations migrantes. Et c’est dans la même logique que cette nébuleuse terroriste tue prioritairement les chefs coutumiers pour effacer toute trace de l’histoire, de culture, d’héritage traditionnel et d’autorité établie qui pourrait un jour revendiquer la propriété du sol et du sous-sol ancestral.

                                    En analysant géopolitiquement les enjeux et les dessous des cartes dans la région des Grands Lacs, l’on découvre que la stratégie des assaillants consiste à semer la terreur pour que la population autochtone quitte et abandonne les terres et laisser des immigrés venus d’autres pays s’installer dans les espaces ou terres désertées.

                                    Eu égard au risque de dépeuplement force et d’extermination qui guette les populations congolaises dans les chefferies et secteurs des territoires de Béni et de Lubero, nous espérons que vous ne ménagerez aucun effort pour mettre définitivement fin a cette hécatombe qui menace « l’espace vital » et l’existence même de l’ethnie NANDE au Nord-Kivu.

                                    Nous vous prions d’agréer, Excellence Monsieur le Président de la République, l’expression de nos hommages les plus respectueux.

 

PALUKU POLEPOLE CLAUDE

Chef des Programmes


 

 

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