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Felix Tshisekedi, Jean-Pierre Bemba, Moise Katumbi, Martin Fayulu

LETTRE OUVERTE AUX QUATRE LEADERS POLITIQUES CONGOLAIS : FÉLIX TSHISEKEDI, MOÏSE KATUMBI, MARTIN FAYULU ET JEAN-PIERRE BEMBA

Chers Frères et leaders politiques de la RD Congo,

 

Nous voici une fois de plus à l’aube d’une situation qui pourrait dégénérer, si les mesures ne sont pas prises pour contrôler le démêlement de l’emprise d'une dictature qui depuis déjà 20 ans ne veut toujours pas céder ses avantages pourtant très mal acquis.

 

En effet, les évènements de ces derniers quelques jours nous rappellent les tumultes communément appelés « congolisation » qui avait amené une série de guerres en RD Congo en début des années 1960s jusqu’à l’avènement du colonel Mobutu en novembre 1965 qui mit nombreux politicailleurs de l’époque à l’écart et d’autres en exile.

 

Les échauffourées FCC-UDPS auxquelles nous avons tous assisté au Parlement devraient inquiéter tout observateur de l’histoire de la RD Congo… et avec raison. Les évènements de 1960 ne sont pas une illusion, ni une notion abstraite, mais une histoire qui avait endeuillé la jeune République démocratique du Congo. Nombreux sont nos frères de l’Est de la république qui avaient marché de centaines de kilomètres pour se mettre en refuge et dans le cas du Katanga, de jeunes enfants soldats congolais étaient partis en Angola ou ils resteront de décennie et reviendrons épauler l’AFDL pour renverser le régime du maréchal Mobutu.

 

Un homme ou une femme majeure âgé de 60 ans devrait être suffisamment mûr pour éviter les débordements et les scènes chaotiques auxquelles nous avons assisté ces quelques jours. Vus de l’extérieur, nous craignons que la communauté internationale aille cette fois-ci, développer une certaine « fatigue Congo » avec les conséquences que nous connaissons clairement très bien.

 

De ce fait, il faut en toute urgence que les quatre acteurs politiques majeurs congolais, entendez Felix Tshisekedi, Moise Katumbi, Martin Fayulu et Jean-Pierre Bemba se mettent sur une table pour prévenir un autre débâcle nationale qui pointe déjà à l’horizon.

 

Pour ce faire, le chef de l’État actuel doit faire ce qui suit :

Primo, demander à sa base de stopper le triomphalisme inutile immédiatement. Ce triomphalisme risque de conduire à de débordement dont l’effet domino pourrait se repercuter dans les fins fonds de la république et surtout réveiller les démons sécessionnistes ponctués par des élans xénophobiques au Katanga.

 

Secundo, approcher Martin Fayulu — nous conseillons une tête à tête à deux et sans témoins — et se mettre d’accord pour sauver le pays, car une dérive est vite arrivée et l’on ne saurait plus récupérer la situation. En notre sens, Martin Fayulu doit se faire violence, oublier pour une fois la vérité des urnes et s’attaquer à l’ennemi commun de la nation, entendons Joseph Kabila avec la cohorte de troubadours du FCC, qui reste l’auteur du marasme tant politique qu’économique que traversent le pays.

 

Tertio, les présidents Moise Katumbi et Jean Pierre Bemba doivent mettre la main dans la patte et accepter de se salir également. Il est vrai que sans leur soutien, Felix Antoine Tshisekedi ne peut pas à lui tout seul triompher le système Kabila qui est enraciné dans le pays depuis 20 ans. À défaut, un colonel pourra vite débarquer d’on sait où et remettre le compteur démocratique à zéro et vous tous en retraite politique pendant de décennies. Finis vos ambitions, vos égos et votre puritanisme politique. C’est le moment tant attendu.

 

Il découle de la situation actuelle que le taciturne Joseph Kabila mijote un coup fourré. N’oubliez surtout pas qu’il dispose encore de plusieurs cartes qu’il peut jouer à n’importe quel moment. Le moins probable est qu’il accepte de donner la chance à la jeune démocratie en échange de sa liberté. C’est sûr qu’ils se méfient de vous quatre : Moise Katumbi en tête, suivi de Martin Fayulu, Jean Pierre Bemba et enfin Felix Tshisekedi. De sa posture défensive actuelle, il peut passer à la position d’attaque. Connaissant le raisonnement binaire Rwandais de "tout ou rien", il ne faut vraiment pas sous-estimer les capacités de Joseph Kabila à nuire. Combien de temps va-t-il s’abstenir alors que le FCC lui demande de voir du sang ?

 

S’il décidait d’écouter ses thuriféraires, l’armée qui a été longtemps truffée de beaucoup d’officiers rwandais, aux noms d’emprunt à consonance congolais, et qui avaient été justement promu aux postes de commandement pour faire face à de telles éventualités vont suivre les ordres de Joseph Kabila et non ceux de Felix Tshisekedi. Cela risque de fragmenter les FARDC qui vont se guerroyer en interne jusqu’à ce qu’une partie gagne et à Dieu la RD Congo telle que nos parents et les leaders des années 1960s nous l’avaient légué. Remarquez la présence d’Azarias Ruberwa auprès de Joseph Kabila pour comprendre que quelque chose de grande envergure se trame.

 

La situation politique telle que vécue ces derniers temps montrent certainement, quelques violations constitutionnelles, mais ces violations pourront prouver nécessaire pour extirper le mal longtemps enraciner en RD Congo et que le peuple congolais s’affronte depuis 2001.

 

Nous allons conclure en demandant une fois de plus aux leaders politiques de ne pas rester inactifs et se cacher derrière certaines postures puristes. Il ya de la fumée dans la grande maison Congo et il faut que tous les fils et filles se mettent à l’œuvre pour éteindre le feu quel que soit son origine.

 

Nous avons encore la chance d’éteindre ce feu si tous les leaders politiques affrontent à l’unisson cet ennemi commun. Mais les préalables restent dans le camp de Felix Tshisekedi, car lui et Joseph Kabila sont à la base de la situation que connait le pays et il doit reconnaitre qu’il ne peut pas s’en sortir sans les autres. Les mesures claires et nettes doivent être prises pour qu’une dictature ne remplace pas une autre.

 

Notre rédaction estime que l’architecture politique devant amener la stabilité jusqu’en 2023 doit être la suivante :

  1. Le Chef de l’État reste Felix Tshisekedi, mais son pouvoir doit être dégarni en acceptant de ne point piloté un gouvernement parallèle depuis le Palais de la Nation ;
  2. Jean-Pierre Bemba ou Moise Katumbi ferait un bon Premier ministre vu leur stature politique ;
  3. Martin Fayulu au Sénat comme deuxième personnalité du Pays ;
  4. Bahati Modeste Lukwebo au Parlement ;
  5. Entre Jean-Pierre Bemba et Moïse Katumbi, celui qui désiste la primature, aura la primeur de présenter son Candidat à la CENI.

 

Cette nouvelle architecture ne veut pas dire que les acteurs politiques tels que Valentin Mubake, Adolphe Muzito, Vital Kamerhe (bien entendu après ses démêlés judiciaires), la société civile, etc. n’auront pas de rôle prépondérant à jouer. De concert avec les quatres leaders ci-hauts, ils devraient amener le peuple congolais vers des élections libres et équitables en 2023. Enfin, la vache laitière de la RD Congo doit être réhabilitée. Cela commence avec le départ de l’argentier de Josep Kabila, entendez Albert Yuma, de la Gecamines et chercher un ancien de cette boite pour veiller à son redressement.

 

C’est le moment d’agir. La RD Congo n’aura plus jamais une telle opportunité de se libérer complètement.

 

Que le bon Dieu vous donne courage et clairvoyance.

 

La Rédaction de Congovox.

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