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Soldats de la FARDC

Lettre Ouverte N° 10 Adressée Aux Militaires, Policiers et Membres des Services Spéciaux

Nous sommes le 21 décembre 2018 soit deux jours avant le 23 décembre 2018, date fatidique initialement prévue pour les élections à tous les niveaux du Pays. Aujourd'hui nous savons que ces élections ont été hypothétiquement repoussées au 30 décembre 2018 selon la déclaration du Président de la CENI. Chose surprenante nous venons d'apprendre de nos antennes du Departement d'Etat américain que la CENI et le gouvernement Congolais n'ont pas communiqué au gouvernement américain la date exacte des élections.

  • Officiers Généraux ;
  • Officiers Supérieurs ;
  • Officiers ;
  • Inspecteurs Généraux ;
  • Policiers ;
  • Administrateurs Généraux ;
  • Agents des Services Spéciaux.

Nous prenons la liberté de nous adresser directement à vous car l'heure est grave. Les élections approchent au grands pas. Nous observons que le pouvoir décadent vous déploie à travers toute l'étendue du territoire national en vous instruisant de tuer vos propres compatriotes. Vous observez également que  l'imposteur Joseph Kanambe "Kabila" a également déployé des troupes étrangères à travers le Pays. Nous voulons interpeller votre conscience.

Vous servez certes sous le drapeau national et sous serment pour défendre l'intégrité territoriale et le Peuple Congolais.Vous avez un Commandant Suprême qui est malheureusement Joseph Kabila. Tout au long de ses dix sept années de règne, vous avez sûrement découvert son double jeu. D'une part, il prétend être Congolais, d'autre part il favorise l'implantation  de peuplades étrangères sur notre territoire. Au-delà de ces agissements, Il vous a clairement montré et sans scrupule ses accointances avec l'Ouganda et le Rwanda. Vous êtes les témoins oculaires des mises en place opérées au sein de vos forces et des positionnements des officiers d'origine étrangères le long de la longue frontière qui sépare notre Pays aux pays de l'Est africains.

Certains sont nés soit des Parents qui servaient déjà dans l'armée, soit dans la police ou soit dans les services. La majorité d'entre vous ont adhéré au sein de ces Forces avec un idéal. Nous supposons que le vôtre n'était pas d'exterminer vos propres compatriotes.

Vos cantines et messes des officiers n'existent plus, vos épouses fréquentent les mêmes marchés que mesdames tout le monde. Quant aux magasins n'en parlons pas. Vos enfants étudient dans les mêmes écoles que les nôtres. Vos soins médicaux vous sont dispensés dans les mêmes hôpitaux que tout le monde. Vous occupez les mêmes maisons que les citoyens ordinaires et soumis aux mêmes caprices des bailleurs.

Vous empruntez les mêmes modes de transports que le citoyen ordinaire. Votre solde étant minime, et ne vous est libéré que selon les humeurs de l'imposteur Joseph Kabila, bref votre vie et vos souffrances ne sont pas différentes de celles de vos compatriotes qui se battent pour affranchir tout le Peuple congolais y compris vous tous.

Dès lors, est-il judicieux que vous soyez mobilisés et déployés à travers toute l' étendue de ce pays pour tuer vos compatriotes qui n'ont commis que pour péché  réclamer  une alternance à la tête et ce, se procurer une vie meilleure, vous y compris.

A quel moment allez vous œuvrer pour recouvrer la souveraineté nationale ? Sur votre uniforme se trouve cousu le drapeau de ce pays pour lequel vous êtes prêts à verser votre sang. Etes-vous fiers de braquer les canons de vos fusils contre vos frères au profit d'une oligarchie qui s'enrichie sauvagement tout en vous gardant dans une misère abjecte.

Dans tout système politique civilisé de ce monde, c'est le Peuple qui se choisi celui qu'il veut pour conduire sa destiné. Il n'appartient pas à un citoyen fut-il Joseph Kabila de dicter sa loi sur 85 millions de Congolais au point de les vassaliser.

En dix-sept années de pouvoir, il n'a pas su vous créer une vie meilleure. Il a organisé des tueries de vos compagnons d'armes.

  • Pensez un seul instant au Colonel Mamadou Ndala qui a osé raviver la flamme des compagnons d'armes que vous êtes. Pensez à vos collègues exterminés à Kitona;
  • Pensez à vos collègues tombés sur les différents fronts de bataille avec la complicité des certains de vos supérieurs et de cet imposteur de Joseph Kabila;
  • Pensez à vos compagnons d'armes qui croupissent dans des geôles infestes;
  • Pensez au sort de vos familles qui ploient dans une misère sans fondement légal.

Sous d'autres cieux, les pays reconnaissent à ceux qui servent sous le drapeau et à leurs familles une honorabilité qui s'en suit avec différents avantages. Il n'en est pas le cas pour vous.

Chers Compatriotes,

Avez-vous encore besoin des démonstrations pour comprendre que c'est le Peuple qui fait et défait un chef d'Etat dès lors qu'il l'a élu ? Nous vous prions d'afficher une certaine passivité et laisser ce peuple s'exprimer librement. Son souhait le plus ardant est que vous soyez à ses côtés et le cas échéant, afficher une passiveté. Aucune balle ne peut être tirée contre ce vaillant Peuple.

Vous avez beaucoup parmi vous assisté à la chute de Mugabe. Quand l'armée a pris ses responsabilités pour se mettre au côté du Peuple Zimbabwéen, Mugabe a été dégagé. Pourquoi continuer à servir quelqu'un qui vous asservit ? Il n'est pas un dieu. Il est mortel comme vous et nous.

Militaires et policiers  formés, que pensez-vous de cette attitude qui concerne à désarmer certains corps de l'armée et surarmer d'autres ? Plus loin, pourquoi faire venir des troupes étrangères déguisées en tenue de la Police Nationale ? Est-ce un signe de confiance ou de méfiance envers certains parmi vous ? Vous avez là l'opportunité de changer l'histoire de ce Pays.

Il faut que nos enfants et les vôtres puissent un jour lever le front et chanter dignement notre hymne national. Il faut qu'ils racontent à leurs progénitures que leurs parents que vous êtes, avez affranchi notre Pays de la botte des occupants. Les Français et les alliés l'ont fait pour leurs pays et pourquoi pas vous ?

Les décorations que certains d'entre vous arborent sur le flanc gauche de leurs poitrines de leurs uniformes doivent trouver leurs justifications historiques. Ce moment ne viendra pas, il est là devant vous. Il ne vous reste qu'à le saisir et agir. Ainsi, on ne parlera plus de cette botte dictatoriale. 

Au retour de la chute de ce dictateur de pacotille  vous réaliserez des rentrées fracassantes dans vos camps et le Peuple vous accueillera  avec des rameaux aux champs de libération du Pays dont personne n'a le droit de nous confisquer et d'en jouir.

Prenez vos responsabilités car le contraire enverrait certains parmi vous à la prison de la CPI comme le dit Fatou Bensouda, Procureur de la Cour pénale internationale:

« Quiconque incite à commettre des violences massives ou y participe notamment en ordonnant, sollicitant ou encourageant des crimes relevant de la compétence de la CPI ou en y contribuant de toute autre manière est passible de poursuites devant la Cour. Nul ne doit douter de ma détermination à enquêter sur de tels crimes et à en poursuivre les auteurs lorsque les conditions telles que définies par le Statut de Rome sont réunies. »

La balle est dans votre camp

 

Les militants         

 

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