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Ville de Likasi, ex Jadotville

Likasi (Jadotville) : destruction programmée de la ville sous la barbe des autorités tant provinciale que nationales.

L’irresponsabilité, le laisser-faire et surtout l’apparence d’une abdication totale de l’autorité sont partout et palpable à Likasi, à tel enseigne que les habitants ne savent plus à quel saint se vouer. Au moment qu’une ville comme Goma avance en propreté, urbanisation et en construction navale ,  Likasi bat en retraite et se voit détrôner très facilement par manque d’un leadership poignant et visionnaire.

A quoi donc nous servent toutes ces sociétés minières si l’on doit respirer la poussière qu'elles génèrent et affronter trous et stagnation de l'eau à la longeur de la journée ? Même les mines ont de camions citernes pour rabattre la poussière !

La ville de Likasi, anciennement appelée Jadot ville , se trouve au cœur de la région minière du grand Katanga et se situe entre Lubumbashi et Kolwezi. Elle est également connue pour sa célèbre prison de haute sécurité de BULUO, immortalisée dans une de chansons de Jean Bosco Mwenda.

Pendant la colonisation, Jadot ville bénéficiera d’importants aménagements urbanistiques et paysages dont les énormes avenues bordées d’arbres, des jardins fleuris de toute beauté et des répliques de certains quartiers de la Belgique ; qui lui vaudront le surnom de Coquette ville et d’être considérée parmi les villes les plus belles et plaisants de la colonie, voire même la plus propres de l’Afrique.

Aujourd’hui, Likasi ne ressemble en rien de toute cette splendeur qui lui a donné cette réputation tant vantée autre fois. Il est à constater que nous assistons à des scènes surréalistes : le transport de minerais des lieux d’extraction vers des centres de traitements se fait sans le moindre respect des normes d’exploitation. Et oui, les camions de marque HOWO connus pour leur tonnage  très élevé empruntent  les routes du centre-ville, de la cité Kikula et des quartiers résidentiels comme quartier Mission et Panda avec comme conséquence une destruction sauvage de toute l’infrastructure routière réfectionnée par l’ancien gouverneur Moise Katumbi ,mettant également en péril la santé de paisibles citoyens avec une poussière permanente dans toute la ville ,pouvant ainsi provoquer toutes sortes de maladies pulmonaires ; sans que cela n’interpelle l’autorité urbaine qui , du moins, reste très préoccupée par la perception de taxes  et  redevances.

La léthargie constatée dans  cette autorité urbaine demeure un frein pour la réhabilitation de cette réputation d’antan, et pourtant, la ville reste toujours un centre important dans le traitement du cuivre avec une  multitude des sociétés minières chinoises, considérées comme les nouveaux maitre du secteur.

C’est pourquoi il est demandé à l’autorité provinciale qui est d’ailleurs natif de Likasi natif et des autorités nationales de prendre leurs responsabilités face à cette situation alarmante qui risque de dégénérer un jour, d’autant plus que les retombées de cette exploitation minière n’a toujours pas  d’un impact assez positif sur l’économie de la ville avec un effet immédiat sur le social de la population.

Il n’est jamais tard pour mieux faire et de ce fait, l’autorité provinciale doit se réveiller pour sauvegarder les atouts et réputation de Likasi la « propre ».

A bon entendeur, salut!

 

 

 

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