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Soufrance en Ituri

The New York Times – Comment nous avons identifié les villages brûlés en République démocratique du Congo

Joseph Kabila n’aime vraiment pas les congolais, un peuple si aimable, qui l’avait adopté et bien accueilli à bras ouverts. Est-ce cela la rancune ? Il est à la base de tensions interethniques en Ituri entre nos frères Lendu et Hema. Il sème la discorde juste pour qu’il puisse se pérenniser au pouvoir.

Comme vous le verrez dans cet article de New York times, cette fois-ci, les chercheurs américains ont reconstitué les drames que subissent nos frères très loin de la capital Kinshasa. Le jeu visuel est non seulement poignant mais enlève tout doute sur l’orchestration par des mains invisibles de ces drames en séries.

Pourquoi cette obstination à garder le pouvoir pour le pouvoir ? En dernière minute, les langues commencent à se delier et l’on nous apprend que c’est Jaynet Kabila qui est arrivé à radicaliser son frère, s’opposant à son jeune frère Zoe Kabila qui lui aurait demandé de laisser le pouvoir (100% véridique).

Congovox.com prend à témoin ses lecteurs et demande à Joseph Kabila de quitter le pouvoir pendant qu’il est encore temps. Il sera trop tard quand les congolais vont rugir et bondir comme un lion pour un assaut final.

Nous avons obtenu des images satellites qui montrent comment les villages riverains de la République démocratique du Congo ont été détruits lors de récentes attaques, forçant 140 000 personnes à fuir leurs maisons. Par CHRISTOPH KOETTL, MALACHY BROWNE et BEN LAFFIN à la date de publication le 8 mars 2018.

A la mi-février, une source dans la communauté des droits de l'homme m'a dit que des villages dans une région reculée de la République démocratique du Congo étaient en train d'être incendiés dans le cadre d'un regain des combats interethniques. Les personnes fuyant la violence ont déclaré aux travailleurs humanitaires qu’elles fuyaient les actes des incendies criminels.

Les affrontements entre les communautés Hema et Lendu - du côté Est de la province d'Ituri, à la frontière de l'Ouganda ont débuté en décembre et se sont intensifiés début février.

Historiquement, ces conflits lointains ont été difficiles à analyser. Mais les nouvelles technologies nous permettent de les étudier en temps réel.

J'ai immédiatement recueilli des données de la NASA sur les feux actifs — anomalies thermiques, ou points chauds, qui sont enregistrés quotidiennement. Cela a montré des douzaines d'incendies sur la crête de montagne densément boisée le long du littoral du lac Albert, l'un des Grands Lacs africains entre le Congo et l'Ouganda.

Les données sur les feux actifs ne donnant pas la cause d'un incendie, il faut faire preuve de prudence dans l’interprétation de données, en particulier lors de la recherche de [sources] de la violence. Cette [technique] est plus couramment utilisée pour suivre les incendies de forêt et les incendies agricoles.

Les satellites qui recueillent cette information ne fournissent pas d'images réelles; ils n'enregistrent que l'emplacement des feux actifs, très vaste à cet endroit. Alors n'espérez pas regarder vos voisins faire du barbecue depuis l'espace nous n'en sommes pas encore là.

Google et d'autres plates-formes de cartographie en ligne montrent souvent seulement des images satellites floues, ou n'ont pas les noms de lieux pour les régions éloignées telles que les petits villages de pêche autour du lac Albert. Cela rend difficile de trouver des endroits où les gens vivent. Pour relever ce défi, j'ai exporté des données résidentielles à partir du site de cartographie en ligne Openstreetmap.

J'ai ensuite superposé les données de la NASA avec ces nouvelles données dans Google Earth pour rechercher les feux enregistrés qui se trouvaient à l’intérieur ou près des lieux habités. Ce processus m'a donné une liste de 10 endroits à étudier.
L'emplacement des feux actifs enregistrés par satellite (les flammes) et les données sur les zones résidentielles (les contours blancs) ont permis d'identifier les endroits éloignés qui avaient peut-être été brûlés. Crédit © Google Earth / DigitalGlobe

Ensuite, la société satellite DigitalGlobe m'a fourni des images satellites à haute résolution et des analyses de ces lieux. Les résultats étaient inquiétants: tous les villages que j'avais identifiés étaient au moins partiellement incendiés, avec des centaines de maisons détruites.

Comme il ne s'agissait pas d'une analyse complète de toute la zone touchée par la violence, le nombre réel de villages incendiés est probablement beaucoup plus élevé. Les organisations humanitaires signalent environ 70 villages incendiés et plus de 2 000 maisons détruites.

Cette nouvelle preuve visuelle nous a fourni une base solide pour rapporter toute l'histoire. Nous avions maintenant des détails des deux côtés du lac, pas seulement sur le site de débarquement des réfugiés en Ouganda.

Bien sûr, l'utilisation de la technologie pour enquêter sur les histoires a ses limites. Il ne peut pas remplacer l'accès direct au sol. Cela ne capture pas le drame personnel.

Donc, notre équipe a fait des reportages traditionnels significatifs. Nous avons interviewé des travailleurs humanitaires en Ouganda et nous avons fait des recherches sur des vidéos et des photos en ligne. Nous avons parlé à des experts de la violence dans le contexte plus large des nombreux conflits du Congo et de la crise politique actuelle.

Au final, c'est la combinaison de nouvelles méthodologies de recherche et de reportages éprouvés qui nous a permis de raconter cette histoire de la manière la plus puissante et la plus visuelle possible.

 

 

SOURCE: https://www.nytimes.com/2018/03/08/insider/burned-villages-democratic-r…

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