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Manifestations contre Joseph Kabila mardi dans les rues de Kinshasa, en République démocratique du Congo. Crédit Thomas Mukoya /Reuters

New York Times Editorial — Refus de céder le pouvoir au Congo

Selon la Constitution de la République démocratique du Congo, le deuxième mandat du président Joseph Kabila a pris fin le lundi à minuit. Mais, M. Kabila n’a pas démissionné, plongeant le Congo dans le chaos.

M. Kabila et sa famille ont pillé les ressources de la nation, y compris les diamants, pour amasser une fortune d’une valeur de centaines de millions de dollars tout en faisant peu pour atténuer la pauvreté généralisée. Cela n’a pas été oublié par les citoyens congolais. Les manifestants avaient envahi les rues en septembre, lorsqu’ils avaient d’abord soupçonné que M. Kabila n’avait pas l’intention de se retirer. M. Kabila avait répondu par une répression qui a fait plus de 50 morts. En octobre, il a annoncé que les élections seraient retardées jusqu’en avril 2018, vraisemblablement pour que des millions d’électeurs supplémentaires puissent être enregistrés, et qu’il dirigerait un gouvernement intérimaire.

En réponse aux troubles, le gouvernement de M. Kabila a bloqué la radio, la télévision et les sites de médias sociaux. Malgré la coupure, les manifestations ont éclaté mardi à Kinshasa et dans d’autres villes. Fidèle à la forme, M. Kabila a libéré ses forces de sécurité. Humant Rights Watch a rapporté qu'au moins 34 personnes ont été tuées et qu'au moins 275 personnes ont été arrêtées en une journée.

L'usurpation du pouvoir de M. Kabila pourrait avoir des répercussions au-delà du Congo. Des dizaines de groupes rebelles armés opèrent dans une partie du pays et une crise politique pourrait les renforcer, menaçant la stabilité dans la région environnante. Dans une tentative d'envoyer un message à M. Kabila, le 12 décembre, les États-Unis et l'Union européenne ont imposé des sanctions, y compris le gel des avoirs et des interdictions de voyager, à de hautes personnalités congolaises. De pression additionnelle sera nécessaire.

L'Union européenne dit qu'elle envisage des sanctions contre M. Kabila lui-même. L'Europe et Washington pourraient tous deux jeter un regard sévère sur le réseau des personnes derrière les concessions minières et les manigances financières, qui semblent être la source de beaucoup de sa richesse. Et toutes les parties ont besoin de participer de bonne foi dans les négociations sous médiation de l'Eglise catholique romaine pour remettre les élections sur les rails.

L'objectif le plus urgent est de forcer M. Kabila à rappeler ses forces de sécurité et à démissionner en tant que chef du gouvernement intérimaire.

 

SOURCE: http://www.nytimes.com/2016/12/23/opinion/clinging-to-power-in-congo.html?ref=todayspaper&_r=0

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