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New York Times : Une Folle Usurpation du Pouvoir au Congo, par La Comité de Rédaction

Joseph Kabila, le président de la République démocratique du Congo, est le dernier dirigeant affamé du pouvoir à tenter d’étendre son mandat au-delà de son terme légal, qui se termine le mois prochain. Son obstination met en péril un pays déjà [fort] meurtri.

Le coup pourrait relancer la guerre civile et déstabiliser toute la région, selon les militants et les groupes de défense des droits de l’homme. Il y a un précédent inquiétant : des millions de personnes sont mortes dans des conflits au Congo entre 1998 et 2003 qui ont attiré les armées de pays voisins, et la crainte est qu’une nouvelle guerre fasse de même.

En vertu de la Constitution, M. Kabila est supposé quitter la présidence lorsque son mandat se termine, le 19 décembre. Mais sa coalition au pouvoir et une partie de l’opposition se sont convenu le mois dernier de retarder l’élection présidentielle jusqu’au mois d’avril 2018, en enregistrant des millions d’électeurs. En vertu de leur plan, M. Kabila demeurerait en fonction jusqu’à cette élection. Dans le cadre de cet accord, le Premier ministre du pays, Augustin Matata Ponyo, a annoncé sa démission la semaine dernière, ce qui devrait ouvrir la voie à la nomination d’un gouvernement d’unité nationale par M. Kabila et les membres de l’opposition qui avait approuvé de retarder l’élection.

Le principal groupe d’opposition a repoussé [cet accord] ; plus de 40 personnes sont mortes dans des manifestations de rue en septembre visant à persuader M. Kabila de démissionner lorsque son mandat prendra fin. Ses critiques disent que son véritable objectif est de changer la Constitution et de se garantir un troisième mandat.

Ce mois-ci, M. Kabila a rencontré une délégation du Conseil de sécurité des Nations Unies, qui a exhorté les politiciens et militants congolais à travailler à un accord sur les élections inclusives qui se tiendraient en 2017. Mais la visite n’a pas eu d’effet perceptible. M. Kabila a envoyé des messages contradictoires. Alors que l’un de ses alliés politiques insistait : « Il ne s’agit pas d’un troisième mandat parce que la Constitution l’interdit », M. Kabila manœuvrait pour prolonger son mandat.

Au fur et à mesure que la pression monte sur le gouvernement, M. Kabila a fait ce que les gouvernements [autocrates] en crise font souvent : réprimer les médias qui fournissent aux citoyens les nouvelles les plus fiables. Radio France International et la Radio Okapi, financée par l’ONU, ont tous les deux été touchés récemment. De plus, un nombre croissant d’activistes politiques ont été arrêtés.

Les nations africaines peuvent lutter contre le pouvoir dangereux de M. Kabila en se joignant aux membres du Conseil de sécurité en envoyant un message énergique que le président doit quitter le pouvoir le 19 décembre, comme initialement prévu. Les experts du Congo disent que le président du Sénat pourrait le remplacer. Si M. Kabila refuse de quitter le pouvoir, le Conseil de sécurité et l’Union européenne devraient resserrer les sanctions, comme l’a fait Washington, sur les hauts dirigeants congolais, y compris M. Kabila, jusqu’à ce qu’un nouveau gouvernement prenne la relève.

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