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PLAIDOYER POUR UN ATTERRISSAGE EN DOUCEUR APRES LE 19 DECEMBRE 2016

Depuis l’accession du pays à l’Independence en1960, rares sont les Congolais qui n’ont pas été affectés par les guerres interminables. Mais jamais, des pratiques d’une ignominie aussi poussées comme les viols, les empoisonnements, les massacres aux machettes, enterrements des êtres humains vivants, la banalisation du meurtre, les arrestations arbitraires, les détournements de fonds, le travestissement de la Justice étaient devenus monnaie courante comme il en est le cas maintenant. Ne parlons même pas du problème de Gouvernance et de Transparence qui sont reléguées à d’autres décennies dans le futur. Etes-vous toujours surpris que nous soyons l’un de derniers sur l’index du développement humain au monde ? Nous espérons que NON.

Cependant, un seul homme incarne cette culture de violence excessive importée par l’AFDL des pays limitrophes de l’Est de la RDC. Il est en quelque sorte, le receleur de ces abominations. Aussi froid, secret et muet, personne ne connait vraiment sa volonté. Impassible et insensible, les cris du peuple ne font même pas tiquer ses sourcils. Rien et absolument rien ne l’attache émotionnellement au pays et aux habitants qu’il dirige. Il ne parle et ne sourit qu’en dehors du pays où il se sent confortable.

Quel volume d’encre a-t-il coulé pour s’écrier contre son « hold-up » de la Constitution de la RDC, la loi fondamentale qu’il avait lui-même promulguée et promu de respecter ? Combien de bits numériques ont-ils pulsé l’internet pour crier contre Joseph Kabila ?

Il y en a parmi nous qui ont cru qu’il fallait « dialoguer » avec Joseph Kabila pour le faire quitter le pouvoir. Mais au vu du plan Kabila [TELECHARGER ICI], cousu par la firme IRIS, ceux qui pensait que Joseph Kabila était un enfant de chœur et non ce qu’il est réellement doivent déchanter. Oh, combien de capitaux politiques ont-ils été dépensés inutilement ?

Mais il n’est jamais tard pour bien faire et le Congo a besoin de l’intelligence de tous ses enfants pour retrouver la voie de la paix et la poursuite de bonheur pour ses citoyens. Maintenant que vous avez essayé votre dialogue, écouter notre plaidoyer pour évincer Joseph Kabila en douceur tout en protégeant la Constitution.

A titre de rappel, les deux scénarios conçus par les stratèges du bureau de recherche IRIS à Washington pour Kabila étaient (1) l’Usure & Enlisement et (2) La Spirale du Chaos.

Comment donc éviter de tomber, mains et pieds liés, dans les pièges dressés pour assujettir les Congolais ? Comme nous dicte la pratique du judo, on ne doit pas résister une grande force, il faut l’attirer quand elle pousse pour la basculer.

Voici donc cinq principes cardinaux que nous proposons afin d’évincer le régime tout en évitant son attaque frontale. Bien entendu chaque regroupement politique doit les assimiler et les adapter dans leur environnement. A moins de déclarer un Etat d’urgence, Kabila ne peut pas maintenir financièrement le déploiement des services de l’ordre — même s’il est aidé par l’Angola et le Congo par le biais de la MONUC — pendant de semaines et de mois comme il l’a fait le 5 novembre à Kinshasa.

1er postulat : Vous ne pouvez pas pousser un Serpent par sa queue

Quand on voit une trainée de fumée, ce qu’il ya du feu quelque part et de la même façon quand voyez la queue d’un serpent, ce qu’il ya la tête quelque part. C’est la tête du serpent qui pense, donne sa mobilité et décharge la morsure et le venin.

Vous ne pouvez pas éjecter Kabila par quelques accords signés dans des négociations qu’il a lui-même orchestrées et financées. Tout metteur en scène connait le début et la fin de son montage. Les preuves sont là…

Les acteurs politiques réunis à l’Union Africaine (UA) et amenés à jouer leur rôle ont cru accomplir un acte grandiose alors qu’ils jouaient les partitions qui avaient déjà été dictées par le metteur en scène, à M. Edem Kodjo. Ils n’ont pas vu ce que tout le monde voyait si clairement.

La suite de non-recevoir de la Communauté internationale a quand même poussé Joseph Kabila à modifier ses calculs, en cherchant d’attirer la frange de l’opposition qui lui avait résisté jusque-là (entendez le Rassemblement). Hélas, ne sachant pas qu’elle était également instrumentalisée et manipulée, la CENCO  « s’érige de plus en plus en médiatrice » comme avaient prévu les stratèges de l’IRIS.

Sur le plan de la géopolitique, Joseph Kabila ne va pas modifier sa stratégie avant de connaitre le nouvel occupant de 1600 Avenue de la Pennsylvanie, à Washington DC, qui sera rendu public le 8 novembre 2016. En attendant, ne commettez pas l’erreur de pousser le Serpent par la queue, il faut « incapaciter » et déborder sa tête pensante. Comment et quand ? Soyez créatif.

2e postulat : Vous ne pouvez pas scier une branche par laquelle vous êtes assis surtout quand cette branche est la CONSTITUTION.

Tenez, même quand le Bon Dieu avait noyé la terre, il avait quand même épargné le couple de chaque espèce animale pour repeupler la terre. Plus proches de nous, les Allemands nous disent que « das Kind mit dem Bade ausschütten », « il ne faut pas jeter le bébé et l’eau de bain ». Il faut différencier l’essentiel et le non essentiel.

Il ya effectivement un dièse (une fausse note) qui provient de fois du côté du Rassemblement, mais qui crée une dissonance réelle. Ce n’est pas par ce que Joseph Kabila a violé la CONSTITUTION que vous devez également la transgresser.

Rappelez-vous que même votre statut d’opposition est dicté par la CONSTITUTION. De ce fait, on ne peut pas dire qu’au 20 décembre, toutes les institutions de la nation seront illégales et mises de côté. D’après nos sources, c’est l’un des points de discordance qui effraie la communauté internationale. Il faut prendre courage et clarifier ce point.

Nous convenons avec le Rassemblement que des institutions comme la CENI et la Cour Constitutionnelle sont tellement pourries et irrécupérables qu’il faudra les écurer de fonds en comble.

Toujours est-il que, il y a quelques institutions qui restent essentielles pour le fonctionnement de la nation. Pour que survive la CONSTITUTION et de ce fait la NATION Congolaise, le Sénat dans sa composition actuelle doit rester en fonction.

De ce fait, il faudra comme prévu par la Constitution que ça soit Kengo qui prenne le pouvoir au 20 décembre 2016. C’est lui, en consultation avec l’opposition qui devront designer un Premier ministre intérimaire pour organiser les élections pendant un très bref moment.

NOTEZ BIEN que si vous créez le vide, même un petit sergent armé d’une kalachnikov peut la combler pendant plusieurs années. On ne peut pas mettre la « constitution entre parenthèses ». C’est purement de l’alchimie politique.  

3e postulat : Vous devez reconnaitre vos martyrs et vos héros, pour susciter l’esprit d’abnégation et de sacrifice pouvant conduire en un meilleur Congo

Le Congo n’a pas un inventaire de tous ses héros. En fait, à part Patrice Emery Lumumba, aucun autre héros n’a été jusque-là célébré à grande pompe. Pourtant, l’histoire de la RDC est jonchée, sur chacun de ses parcours, par de vrais héros et martyrs. Bien entendu, il faudra une loi pour pérenniser une telle initiative. Un pays ne peut pas exister sans héros. Ils doivent être reconnus, leur famille gratifiée et relevée sur un haut piédestal.

De ce fait, nous proposons a chaque quartier général de l’opposition de dénombrer et lister ses militants qui sont tombés sur le champ d’honneur au cours de manifestations politique de janvier 2015 à octobre 2016 pour que leur famille soit mensuellement compensée. Nous sommes prêts à commencer à publier leur profile et photo sur nos médias.

Enfin, il faut reconnaitre qu’Etienne Tshisekedi avait bel et bien gagné les élections de 2011. Il faudra qu’une loi soit envisagée et votée pour qu’il bénéficie du titre et statut d’ancien président de la République avec tout honneur et émoluments dévolus à cette fonction.

Le deuxième mandat frauduleux de Joseph Kabila devra être corrigé dans les annales de la république pour rectifier l’histoire.

4e postulat : On ne peut évincer Joseph Kabila qu’en s’attaquant d’abord aux symboles de son pouvoir.

Le Rassemblement ne doit pas être pressé par aucune puissance, qu’elle soit régionale ou internationale. Le Rassemblement doit comprendre que le temps (jusqu’au 17 janvier 2017) joue en sa faveur. Pour ce faire, il ne faut rien signer avant le 20 décembre 2016.

Le principe de base est de laisser Joseph Kabila tomber dans l’illégalité au 20 décembre 2016. Par contre, il faut rester actif dans les missions diplomatiques à Kinshasa, les capitales occidentales et particulièrement à l’ONU pour que Joseph Kabila ne soit pas reconnu comme président de la RDC à partir du 20 décembre 2016. Dès qu’il sera illégitime, le socle de son pouvoir sera grandement fissuré.

Remarquez tout d’abord que seule la garde républicaine est la mieux équipée et la mieux payée. Il faudra donc promettre un régime spécial pour que les soldats et les agents de l’ordre public soient découplés du régime Kabila.

N’hésitez pas de quadrupler leur salaire aussitôt après. Où est-ce qu’on va tirer cet argent ? Ca sera un petit prix à payer que les bailleurs de fonds pourront débloquer. Si l’opposition promet de quadrupler les salaires de policiers et de militaires, il y aura une scission à l’intérieure des forces de sécurités et de l’ordre.

Par ailleurs, personne de l’opposition ne devra plus jamais appeler Joseph Kabila par son titre de « Président Kabila ». Ses statuts devront être enlevés de chaque bureau et place publics.

5e postulat : Le pouvoir sera dans la rue et le peuple ne pourra la récupérer que par les manifestations non violentes et la désobéissance civile

Il faudra être créatif dans votre milieu. Une solution qui marche à Mwene Ditu, ne pourra pas forcément marcher à Uvira et vice-versa. Dans vos interactions avec la communauté internationale, il faudra appeler Kabila « Sénateur Joseph Kabila » ou « Rebelle Joseph Kabila » s’il refusait de quitter le pouvoir ou s'il se rebellait contre le peuple congolais.

A nos amis de la diaspora, cessez vos appellations de Hyppolite Kanambe. Qu’il ait changé de nom ou pas, il s’appelle Joseph Kabila Kabange, un point un trait. Nous sommes au niveau exécutoire et pas à un niveau de slogans. Venez avec de propositions concrètes et non-violentes, autrement, taisez-vous.

Quelques exemples — une liste non exhaustive — des désobéissances civiles sont listés ci-après.

1. Sit-in non-stop dans chaque grande et petite ville de la RD Congo ; il faudra une notion de tour de garde (3 au minimum) sur 24 heures ;

2. Feu de camp au 20 décembre 2016, où les gens dorment dehors comme l’avait proposé un compatriote de la diaspora ;

3. 15 minutes obligatoires de prière sur toute l’étendue du territoire pendant une heure précise (11:00) ; on stoppe tout et on se met à prière ;

4. Populariser la chanson « Kabila yebela » et ne pas fréquenter les bars ou « nganda » qui ne jouent pas cette chanson.

5. maillot rouge ou un carton, étoffe rouge épinglée sur le pagne, chemise ou costume ;

6. Assister au matanga du régime Kabila chaque vendredi par quartier avec cercueil et jusqu’à son départ ;

7. Lancement d’une campagne nationale de désobéissance civile qui devra s’articuler sur les actions suivantes :

     — Refus de paiement de toute sorte d’impôts ;

     — Refus de paiement des factures d’eau ;

     — Refus de paiement des factures d’électricité ;

     — Refus d’assister à toutes les manifestations officielles populaires ;

     — Refus d’obéissance aux ordres, décrets et décisions de toutes les autorités politico-administratives ;

     — Grèves illimitées dans tous les secteurs à part sanitaires ;

     — Chaque jour à midi, tous les chauffeurs des véhicules doivent à travers l’étendue territoire klaxonner pendant cinq minutes ;  

N.B : Adoption d’un seul langage, quelle que soit la situation au 20 décembre 2016. Tout le Peuple Congolais devra user le langage que nous avons commencé l’Alternance politique .  Cette notion doit être intériorisée dès à présent.

Comprenez-le sous-bassement de ces idées. C’est une lutte non violente, mais asymétrique que le régime dorénavant illégitime ne peut pas triompher. La police ne peut pas s’étirer indéfiniment. Le gouvernement, même aidé par les pays voisins ne pourra pas tenir les couts.  

La raison est simple. La population a été nourrie pendant plusieurs mois avec l’idée d’alternance démocratique. Comme une idéologie, cette idée est dorénavant figée et ancrée profondément dans le subconscient de plus de 81 % du peuple Congolais. A moins d’organiser les élections, aucune armée sur la planète ne pourra changer cette aspiration du peuple Congolais.

Comme mots de la fin, nous sommes sur la croisée des chemins. Soit nous prenons notre destinée à la main, soit elle nous échappé à jamais. Le Congo est trop grand et trop riche pour espérer que nos voisins voudraient que nous puissions nous lever et projeter notre force comme dans le temps.

Si ça ne dépendait que de Kabila, il pourrait respecter la constitution et se retirer tout bonnement. Mais il doit par solidarité, rester au pouvoir pour épargner les membres de son syndicat de dictateurs régional du même sort. En plus, l’incertitude d’une fin comme pensionnaire de la CPI  le motive à redoubler d’efforts. Mais il n'est pas plus fort que le peuple réuni.

A bon entendeur salut

 

La Redaction

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