Pouvoir de Kinshasa : Une Offensive de Charme au Katanga

Après ses désagréments politiques avec Monsieur Kyungu wa Kumwanza et l’emprisonnement injuste du Bâtonnier, Jean-Claude Muyambo, l’on constate depuis un certain temps, qu’imperceptiblement et d’une façon calculée, le Président Kabila, dans le souci de récupération politique de la population du Katanga, a démarré une campagne d’intervention chirurgicale multiforme au niveau de la population du Katanga. Dans cette campagne d’intervention chirurgicale, il n ya pas de suivi postopératoire dicté par les bonnes pratiques et l’art du métier. Cette compassion soudainement retrouvée et observée au travers l’offensive de charme du président, vise en premier lieu l’hôpital Sendwe. Un hôpital de référence construit à l’époque coloniale et la plus grande de la province du Katanga, qui était tombé en décrépit forçant l’autorité provinciale de se faire violence pour démarrer les travaux de sa réhabilitation avec leurs moyens propres. Rappelons à titre historique que cet hôpital avait une telle renommée que les malades venaient de l’Afrique australe pour se faire soigner à l’hôpital Sendwe. C’était du tourisme médical dont bénéficiait le Congo à l’opposé du tourisme médical vers l’étranger dont seule la classe politique ne peut bénéficier. Si nous saluons cette campagne dans la mesure où elle soulage une population complètement démunie, incapable de s’offrir des soins de qualité, nous déplorons cependant que ces interventions s’exécutent par certains médecins non qualifiés ou encore se font sans diagnostic préalablement poussé. Des opérations chirurgicales expéditives — vers l’au-delà — qui se font hélas, à la queue leu leu, à l’hôpital Sendwe. Pour le cas d’espèce, l’information parvenue à la rédaction de Congo vox, affirme que trois patients ayant été opérés sont morts à la suite des réactions postopératoires. Et, non ! il n ya pas encore d’assurance vie au Congo. Peut-on, dès lors se cramponner à des opérations coup de points quand on a été incapable après 12 années de pouvoir, de permettre à cette population de s’offrir des soins de santé de qualité ? Pourquoi le président veut-il atteler son chariot politique devant les initiatives provinciales si ce n’était pas pour récupérer ce qui fut sa base politique ? Après la hausse du prix du cuivre, cobalt et l’or à des cours historiquement élevés, n’aurait – il pas fallu que le gouvernement montre une compassion réelle par une allocation budgétaire long terme pour permettre à cet hôpital de retrouver son blason d’or au lieu de politiser une fois de plus la santé de la petite population. Au Katanga comment partout ailleurs au Congo, la population attend un sursaut de compassion réelle et non forcée, car personne ne peut plus être dupé.