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PROSPECTIVE SUR LE DEPART DE JOSEPH KABILA

Pendant 56 ans, la vraie démocratie a prouvé être une étoile filante pour les Congolais, parce qu’impossible de la saisir et la domestiquer. Nous laisserons aux historiens le soin d’étudier l’histoire avec un regard froid et documenter chaque année de tumultes et déviation que la RD Congo a connue. Mais c’est le moment de saisir cette étoile filante capricieuse — entendez la vraie démocratie — que nos grands-pères et parents ont commencé à filer depuis de décennies.

Pourtant, il y avait des élections vraiment démocratiques pendant les années 1960s. Mais comme disait, un ancien chef d’Etat congolais, il n’est pas facile d’être le [Congo]. Il ya juste trop d’intérêts — 24 trillions USD exactement — en jeu pour ce pays mine d’or ou tout le monde — sauf le peuple congolais — vient se servir.

Nous avions une fois perçu une lueur d’espoir à travers l’innocence de l’ancien Chef Kadogo devenu dictateur, mais il a pris gout au pouvoir et ne jure que dans une politique de terre brulée si on ne lui accorde pas un troisième mandat. Que faire ?

Nous allons revoir les gardes fous constitutionnels, le chemin parcouru, et le schéma à suivre jusqu’au 20 décembre 2016 pour assurer que la démocratie prenne racine et plus jamais encore les aventuriers venus du monde entier ne viendront s’enrichir sur les dos de Congolais.

LES GARDES FOUS CONSTITUTIONNELS

La Constitution de la République Démocratique du Congo dispose de certains articles intangibles, dont l’article relatif à la limitation de Mandat d’un Chef de l’Etat.

En effet, il est dit dans l’article 220 que « la forme républicaine de l’Etat, le principe du suffrage universel, la forme représentative du Gouvernement, le nombre et la durée des mandats du Président de la République, l’indépendance du pouvoir judiciaire, le pluralisme politique et syndical, ne peuvent faire l’objet d’aucune révision constitutionnelle. Est formellement interdite toute révision constitutionnelle ayant pour objet ou pour effet de réduire les droits et libertés de la personne ou de réduire les prérogatives des provinces et des entités territoriales décentralisées. »

A part l’article 220, le mandat d’un président est défini de la façon suivante : « Le Président de la République est élu au suffrage universel direct pour un [mandat] de cinq ans renouvelables une seule fois. A la fin de son mandat, le Président de la République reste en fonction jusqu’à l’installation effective du nouveau Président élu ».

Ces deux articles impliquent de la part des Gouvernants une attitude de noblesse enclin d’une éthique pour intérioriser l’impérative obligation de respecter cette loi fondamentale. Toute autre interprétation relève d’une malhonnête intellectuelle et toute accommodation du président actuel par des acrobaties politiques n’est qu’un manque de courage politique.

Ces facteurs recommandent de la part des tenants du pouvoir d’entrevoir l’organisation sans pression des opérations liées aux élections afin de permettre au Pays de connaître un mécanisme de fonctionnement régulier qui imprègnent à la Population une Culture démocratique permettant à tout Citoyen Congolais disposant des aptitudes morales et intellectuelles requises de nourrir une ambition  somme toute légitime de concourir aux élections à la magistrature Suprême de ce sous-continent au cœur de l’Afrique.

Tout Congolais doit disposer de la latitude de proposer son projet de société au Peuple qui en dernier ressort se réservera en toute souveraineté, le choix de désigner celui qui devra dans un élan de participation l’accompagner dans cette tâche exaltante de réalisation de son bonheur. 

Un Ancien Chef de l’Etat de ce Pays avait un jour reconnu qu’il n’était pas « un Magicien et seul, il ne pouvait  rien, mais avec l’appui de son Peuple, il pouvait tout ».   Au-delà ses qualités exceptionnelles, tout Chef de l’Etat a besoin de l’adhésion de son Peuple pour bien conduire les affaires de la République.

APERCU DE LA SITUATION ACTUELLE

Un passage en revue de la situation politique actuelle de ce Pays renseigne qu’au-delà des gardes fous constitutionnels, il se trouve que le Président Kabila a une telle obsession du pouvoir qu’au fur et à mesure que l’on s’approche de la date butoir, elle se transforme en cauchemar collectif. Parlez-vous de Pol Pote, un Kim il Sung, un Kim Jong il, un Kim Jong Un ou Staline ? Une hybridation de tous ces dictateurs.

Accident du hasard de l’histoire politique de ce Pays, sans charisme avéré, personnage renfermé, le President Kabila s’accroche au Pouvoir. Il est prêt à décimer le Peuple Congolais  pour s’y maintenir. Il sème la terreur digne du Général Franco. S’il était né au Paraguay, il viendrait de la lignée du Général paraguayen Alfredo Stroessner (1912 — 2006).

Devant cette donne, le Peuple Congolais qui en ce moment se trouve en position de défaite, car, le Dictateur refusant de poser les jalons de son départ prochain à la fin de son Mandat et développant plusieurs astuces pour qu’à l’usure, il puisse abattre son joker, c.-à-d.  changer la Constitution pour faire sauter le verrou sur la limitation des Mandats, certaines attitudes deviennent impératives.

APECU DU CHEMIN PARCOURU

Dans la phase première, le Peuple a exprimé sa ferme volonté de disposer d’une Constitution que personne, alors personne, ne peut manipuler à sa guise. N’est-ce pas que son éminence le cardinal Monsengwo avait-il dit que « le Congo n’est pas une plantation qu’un président a reçue de son père pour autant décider ce qu’il veut en faire » ?

  1. Au Mois de janvier 2015, il l’a fait savoir à travers une descente dans les rues en défiant le pouvoir Kabiliste.  Le message a été capté par les Gouvernants. Ces derniers ont fait le roseau.
  1. Le vent passé, ils ont essayé à travers des artifices visant le non-financement de la CENI afin de bloquer toute possibilité d’organiser les élections suivant l’échéance constitutionnelle. 
  1. A la place, le Pouvoir de Joseph Kabila se cache derrière le pseudo dialogue pour essayer d’impliquer une frange de l’opposition dans l’appropriation du passif de sa gestion calamiteuse du Pays.
  1. La date de la convocation du Collège électoral est passée depuis le 19 septembre 2016. Le Peuple a grogné et d’une manière on ne peut plus claire avec une cohorte de morts dont le Pouvoir en est le principal responsable.
  2. Le Fameux Dialogue convoqué auquel participe une frange de l’opposition se trouve en état stationnaire. Des bouteilles de bonbonnes se succèdent au chevet du malade.
  3. Tirant les leçons de la  grogne de la rue, la Partie de l’Opposition qui y participait y compris certaines composantes non des moindres telle que la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) et la Société Civile se trouvent sur le Balcon en exigeant  en vain, un minimum de signaux de décrispation de la part du Pouvoir. Ainsi donc, tout le monde s’observe comme des chiens de faïence. Que faire ?  

PISTE DE SOLUTION

1. Le Danger du « OUI ».

En disant « OUI » à toute proposition politique en ce moment, le peuple Congolais considère que c’est un déni à la démocratie. C’est le cas du dialogue tel que tenu à ce jour qui constitue une négation à la vraie démocratie.

Le Peuple et la vraie Opposition qui ont déjà pris l’initiative du terrain provocant ainsi, la prise de conscience des décideurs dont la conséquence est le blocage de ce fameux dialogue. Ils se doivent de maintenir la pression sur ce pouvoir dictatorial afin d’obtenir la convocation constitutionnelle des élections auxquelles, Monsieur Joseph Kabila ne pourra participer, en vertu des clauses intangibles de la Constitution. 

2. « NON » est l’arme la plus puissante

Le maître mot de l’Opposition devra être le « NON ».

a. Non à tout compromis qui n’exprimera pas clairement que le président Kabila ne peut plus concourir aux élections présidentielles ;

b. NON à toute participation à un quelconque gouvernement d’Union Nationale. Il ne peut noyer sa mégestion  dans ce melting pote.

c. NON à toute compromission aux désidératas de la Population.

Cette attitude du non permanent conduira à la défiance politique, aux sit-in, aux manifestations qui aboutiront à l’article 64 de la Constitution qui  stipule « Tout Congolais a le devoir de faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation des dispositions de la présente Constitution.  Toute tentative de renversement du régime constitutionnel constitue une infraction imprescriptible contre la nation et l’Etat. Elle est punie conformément à la loi ».

Par conséquent, la vraie opposition doit dès à présent mettre sur pied une commission ad hoc qui réfléchira sur la mise en pratique des avantages constitutionnels dont devra bénéficier celui qui aura été Chef de l’Etat de ce Pays.

Eu égard à ce qui précède, au 19 décembre 2016 à minuit, Monsieur Joseph Kabila devra prendre toutes les dispositions, dans un élan patriotique et de fair-play, pour évacuer les Palais Nationaux mis à sa disposition en qualité de Chef de l’Etat en exercice de ce Pays.

Il faudra redimensionner la garde à mettre à sa disposition et y compris le charroi automobile officiel approprié.

Ainsi le Peuple pourra reprendre sans effusion de sang son destin entre ses mains, le contraire sera fatal pour Joseph Kabila et ses thuriféraires.

Veuillez bien partager et diffuser largement

A très bientôt

 

 

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