Skip to main content

RD CONGO — LE PAPARADOXE DE LA PAUVRETE

La République démocratique du Congo (RD Congo) est classé 176 sur 187 sur le dernier indice de développement humain des Nations Unies et deux nouvelles enquêtes ont jeté plus de lumière sur les raisons de ce paradoxe.

En dépit d'être le plus grand producteur de cuivre de l'Afrique et principale source mondiale du cobalt avec une valeur « jusqu'à 10 milliards $ » de ces minerais exploités et vendus à l'étranger, une enquête menée par Global Witness, l'association anti-corruption, montre qu' « aussi peu que 6% » des exportations minières annuelles de la RD Congo sont comptés dans le budget national.

Comme résultat, en dépit de vastes richesses minérales que regorgent le pays, un ressortissant congolais moyen est « parmi le plus pauvre de la planète », affirme Global Witness.

Cette réalité, décrit comme un « paradoxe de la pauvreté », est la conséquence de la corruption à grande échelle qui assure que très peu de la richesse minérale du pays est acheminée vers le peuple souverain. Entre 2013 et 2015, les revenues d'exploitation allant  jusqu'à 1,3 milliards $ — n’ont pas atteint la Trésorerie, selon Global Witness.

Le manque à gagner est attribué à un « dysfonctionnement de la société minière appartenant à l'État et les organismes fiscaux nationaux opaques » ainsi que « les réseaux de corruption liés au régime du président Joseph Kabila. »

 

Une corruption systémique
La Gécamines, une société minière appartenant à l'État décrit comme un « livre fermé en termes de gestion des recettes, » détient les actions dans plus de 20 projets miniers en RD Congo mais elle n’honore pas de paiements importants au Trésor national et doit des arriérés à ses travailleurs pendant des mois. Une fois un grand joueur dans l'industrie minière, la Gécamines ne réalise pa aujourd'hui, aucune exploitation qui lui est propre.

Le pourrissement de la Gécamines remonte aux années 1980. Pleinement opérationnel à l'époque, la société contribuait 43% de recettes budgétaires de la RD Congo et produisait également un demi-million de tonnes de cuivre par an. Cependant, l'effondrement de la Gécamines dans les années 1990 a été attribué à « des décennies de pillage » par Mobutu Sese Seko, président du Zaïre (ancien nom de la RDC) avant d’être déchu. On croit que les vastes revenus de l'entreprise avaient été utilisés pour financer la mainmise du défunt dictateur sur le pouvoir.

En 2010, le gouvernement a transformé la Gécamines dans une entité commerciale et elle fonctionne maintenant comme un « gardien » de l'immense richesse du cuivre et du cobalt de la RD Congo. Fournissant 60% du cobalt du monde, la Gécamines a observé un boom du prix du minerai en forte demande pour les batteries lithium-ion utilisées pour alimenter une partie des voitures électriques et des téléphones intelligents les plus renommés du monde. Le prix du cobalt est en hausse d'environ 80% jusqu'à présent cette année.

Mais, Global Witness affirme que le statut commercial de la Gécamines n’est « que de nom ».  «Ses actions sont entièrement possédées par le gouvernement, afin qu'il reste « sous le contrôle de ceux qui détiennent le pouvoir. » Une raquette répandue qui a été découvert par le rapport consiste à « mettre en gérance » des licences d'exploitation à des prix dérisoires. Dans un cas précis, l'industrie des sociétés offshore avait versé 275 millions $ pour prendre le contrôle des actifs miniers dont la valeur est evaluée d'au moins 1,6 milliard $.

Aussi crucial comme la volatilisation de la richesse du Congo, est la culture actuelle des organismes fiscaux « prédateurs ». En vertu des lois de la RD Congo, les organismes fiscaux peuvent percevoir des sociétés, y compris les mineurs, parfois à hauteur de millions de dollars, et garder les frais recouvrés pour financer leurs activités. « L'opacité autour des fonds, retenus », affirme Global Witness, résulte un système qui est « très sensible à la corruption. »

Corruption  de l’Elite

Dans un autre rapport, le Congo Research Group (CRG) a trouvé que le président Joseph Kabila et sa famille, y compris quelques-uns de ses frères et sœurs, « détiennent partiellement ou en entièreté » plus de 80 entreprises opérationnelles à l'intérieur et à l'extérieur RD Congo.

En plus de plus de 100 permis d'exploitation minière pour le diamant et l'or, le Président Kabila et sa femme possèdent 70.000 hectares de terres arables, environ 10 fois la taille de Manhattan. Jaynet Kabila, la sœur jumelle du président, est propriétaire d'une participation dans Vodacom Congo, le plus grand réseau de la téléphonie mobile de la RD Congo et détient également plus de 100 permis miniers alors que Zoé Kabila, le frère du président, possède une chaîne d'affaires dans plusieurs sociétés impliquées dans l’activité Lucrative du secteur minier de la RD Congo. Cosha Investments, l'une des compagnies de Zoé, est également impliqué dans l'impression des permis de conduire de la RD Congo. Les deux, Zoé et Jaynet Kabila sont membres du Parlement.

En général, les affaires de la famille opèrent à travers plusieurs secteurs couvrant l'aviation, la banque, l'immobilier et les télécoms. Mais alors que la valeur de ses actifs est « difficile à déterminer », le rapport des actifs appartenant à la famille « sont facilement une valeur plusieurs dizaines de millions de dollars. »

CRG dit que bien que les entreprises de la famille Kabila ne sont pas « nécessairement illégale ou corrompu », il y en a qui transgressent la loi de la RD Congo ou codes et « soulèvent de sérieuses questions de conflits d'intérêts. » Par exemple, le rapport indique que la sœur du président a été accordé plus de permis d'exploitation minière qu’autorisé dans le code minier national. Aussi CRG stipule qu’ « il est clair » que l'élite de la RD Congo a « abusé de leur fonction pour un enrichissement personnel »

Les révélations viennent à un moment particulièrement difficile pour la RD Congo. Des manifestations violentes ont éclaté à travers le pays avec de fortes tensions après que le président Kabila ait refusé de démissionner à la fin de son deuxième mandat qui avait pris fin en Décembre l'année dernière.

De conflits intermittents en 2016 ont donné lieu à près d'un million de personnes — le plus nombreux dans le monde — qui ont fui leurs maisons. La situation est moins probable d’être amélioré bientôt comme l’avait dit le ministre du budget de la RD Congo qui avait déclaré en Février que le pays serait incapable d’organiser une élection présidentielle pouvant coûter 1,8 milliard $.

Plusieurs personnes étaient déplacées par le conflit en RDC que partout ailleurs au monde

 

 

SOURCE: https://qz.com/1044573/facebook-and-whatsapp-introduce-fake-news-tool-a…

 

Add new comment

Filtered HTML

  • Web page addresses and email addresses turn into links automatically.
  • Allowed HTML tags: <a href hreflang> <em> <strong> <cite> <blockquote cite> <code> <ul type> <ol start type> <li> <dl> <dt> <dd>
  • Lines and paragraphs break automatically.