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RD Coongo - opposition qui dialogue

RD CONGO — LES ELUCUBRATIONS DE L’OPPOSITION QUI DIALOGUE

Il ne faut vraiment pas être prophète ou un luminaire politique pour comprendre qu’une partie de l’opposition Congolaise ne se met toujours pas, au même diapason avec le peuple Congolais et qu’elle s’en fiche pas mal. Une opposition embrigadée et sur le bord de la traitrise ? Affirmatif !

Elle se croit mandater à engager le peuple quand bien même les aspirations et le message du peuple Congolais ont été claire et consistant depuis janvier 2015 : Pas de révision des articles verrouillés de la Constitution et fin de mandat du président Joseph Kabila au 19-12-2016.

Pourquoi s’entête-t-elle à pactiser avec le régime sortant et étouffer la voix du peuple ? Aussi, pourquoi le modérateur Edem Kodjo ne voit-il pas qu’il a échoué lamentablement et qu’il est temps de retourner le tablier et prendre le premier vol pour le Togo ? Veut-il prolonger ce cauchemar ?

Réaction féroce du Peuple

Comme nous avions tous suivi, le Peuple Congolais avait réagi violemment du 19 au 20 décembre pour exprimer à très haute voix son refus catégorique à toute prolongation du Mandat de Joseph Kabila.  Le sang a bien entendu coulé ces deux jours pour faire respecter notre Constitution. Les sièges de la vraie opposition ont été incendiés par un régime criminel.

Hélas ! Oui, il y a eu des Martyrs. Le Peuple venait de démontrer que l’importance du respect de la Constitution dépassait la valeur du Sang Humain et qu’ils sont prêts à payer n’importe quel prix pour récupérer la démocratie de la tyrannie que les politiciens véreux ont décidé d’accompagner.

Nous avions cru que cette opposition enrégimentée à Canossa  avait bel et bien réceptionné le message du peuple et pouvait comprendre la quintessence des aspirations du peuple et prendre une pause jusqu’à ce que le locateur du Palais de la Nation envoi un accusé de réception publique, qu’il accepte les demandes de 75 000 000 de Congolais. Une lueur d’espoir commençait à poindre à l’horizon, mais hélas, c’était sans compter une classe de politiciens embrigadée et prête à se prosterner devant Joseph Kabila.

Ils sont appelés dans les capitales occidentales, « opportunistes ». A l’intérieur du pays, nos informateurs nous disent qu’ils sont dorénavant connus comme de « traitres ». Nos concitoyens opprimés dans le Nord-Kivu et ceux du Sud-Kivu n’y voient que du feu et du sang qui va continuer à couler en cas de la prolongation du mandat de Joseph Kabila. Ils voient une énième rébellion prête à toquer à la porte.

Même, la Communauté Internationale s’est arrimée à ce train de comportement de la Population et a contraint le despote Kabila à respecter la Constitution — qu’il avait lui-même promulgué — à travers des mécanismes coercitifs allant jusqu’à décréter des sanctions contre certains Membres du sérail du pouvoir de Kinshasa. Quelques grands journaux du monde demandent à Joseph Kabila de quitter le pouvoir au 20 Décembre 2016.

Chose étonnante, le message venant du Pape à Rome — visiblement frustré par la petitesse d’esprit de Kabila —, les mises en garde de la CENCO, la résolution du Senat Américain, le projet du Conseil de droit de l’homme et le message du Président Français sont tombés sur les oreilles de sourds, obnubilés par les perspectives de postes juteux aussitôt qu’ils auront avalisé l’accord tant attendu par Joseph Kabila.

Un « dialogue » mort-né ressuscité

Le fameux « Dialogue National » a connu sa suspension, le Facilitateur tant contesté a commencé à entrevoir son retrait pour aller rejoindre son Togo natal afin de laisser le libre choix aux Nations Unies pour le remplacer par un autre Facilitateur mieux outillé et non corruptible qu’il ne l’est. Bref, une certaine visibilité rationnelle s’affirmait.

C’est le moment choisi par l’opposition embrigadée pour cracher sur la mémoire des Martyrs de la démocratie du 19 et 20 décembre 2016 en acceptant le plan présenté par la fameuse CENI de tous les scandales afin que les élections Présidentielles aient lieu en 2018. En filigrane et ce qui ne se dit pas tout haut, entretemps cette opposition dialogue-pour-postes a accepté la Condition posée par les représentants de la Majorité à savoir :

LA PRIMATURE A L’OPPOSITION ENBRIGADEE PENDANT CETTE TRANSITION ET EN CONTREPARTIE LE GLISSEMENT JUSQU’EN 2018 ASSORTIT D’UN REFERENDUM POUR FAIRE SAUTER LE VERROU CONSTITIONELDE DEUX MANDATS. AINSI JOSEPH KABILA ALLAIT BENEFICIER DE DEUX ANNEES DE TRANSITIONS ET UN BONUS DE MANDAT SUPPLEMENTAIRE A LA SORTIE DE CETTE TRANSITION.

Des politiciens et non des hommes d’Etat ?

Pour tous ceux qui aspirent à être des hommes d’Etat — nuance, différent d’avoir occupe de fonctions étatiques —, retenez ce que Winston Churchill qui dirigea le Royaume-Uni pendant la Seconde Guerre mondiale avait dit : « La différence entre un politicien et un homme d’État est que le politicien pense aux élections suivantes tandis que l’homme d’État pense aux générations suivantes. »

Concevez de solutions pour les générations suivantes et gardez-vous de pactiser avec ceux qui veulent les asservir en empiétant leur droit et la constitution qui vous donne votre identité et coloration politique. On ne le dira pas assez. Cette génération est mobilisée et prête au sacrifice suprême. Même l’armée rouge de la Chine ne pourra la soumettre. Oubliez Paul Kagame, ce fut un accident de l’histoire congolaise.

La Primature à tout prix

Quel cynisme de la part de l’opposition enrégimentée ? La Primature à tout prix, tel est le leitmotiv de leaders de cette opposition. Pour ce faire, les sorties médiatiques ne se comptent plus. Il faut faire avaler la pilule amère au peuple, comble de cupidité et de concussion.

Devant cette équation tout ou moins dangereuse, le Peuple n’a plus que la rue pour se faire une fois de plus, entendre. Le danger actuel est que cette frange d’opposition risque de se retrouver au terminus de la colère du peuple fusant du Nord, Sud, Ouest, Est, Centre et sa diaspora.

Que vaut donc un poste politique, même celle de Premier ministre, si vous êtes haï et maudit par votre population ? Pourquoi vainement dépenser tant de capitaux politiques pour des postes qui vous seront retirés aussitôt qu’une population assermentée décide d’appliquer l’article 64 ?

A moins d’un lavage de cerveau collectif, le peuple Congolais va demander le départ de Joseph Kabila au 20 décembre 2016 et celui de ses acolytes. A vous de choisir votre camp, mais vous en assumerez les conséquences.

A très bientôt

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