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Joseph Kabila

RD Congo: Comment supplanter Kabila

C'est un gouvernement  tellement hors la loi au point qu'il pense qu'il peut tuer les citoyens américains citoyens en toute impunité. Un gouvernement si indifférent aux valeurs familiales qu'il a bloqué les adoptions pendant des années à cause des faux aspects techniques, laissant les enfants mourir alors qu’ils étaient destinés aux maisons d’accueils américaines. Un gouvernement dont les gens sont de plus en plus pauvres et plus désespérés au jour le jour, mais dont le président donne des licences commerciales valant des milliards de dollars à ses amis et sa famille, important des girafes pour la sa réserve privé de gibier et sponsorisant sa propre marque de champagne rosé. Ce gouvernement est dans la République démocratique du Congo - et bien qu'il ne soit guère sur l'écran radar de l'Amérique, la crise qui se déroulera sera très répandue dans tout le continent africain pendant des décennies à venir.

Tout d'abord, soyons francs: l'Afrique centrale ne sera pas une priorité de premier ordre pour la politique étrangère américaine et ne devrait pas non plus l’être. Mais cela ne veut pas dire que nous pouvons l'ignorer. Les problèmes du Congo ont un moyen de devenir un problème du monde entier. La pandémie du SIDA avait atteint une masse critique dans sa capitale dans les premières décennies du 20ème siècle avant de se répandre dans le monde entier. Ebola avait d'abord émergé de ses forêts tropicales. L'année dernière, le pays a connu des épidémies de fièvre jaune, de choléra, d'Ebola et de polio – si l'une des pandémies s’était propagée, ça pourrait avoir entraîné une catastrophe mondiale. Le mois dernier, les autorités ont intercepté une tonne d'héroïne destinée à l'Europe, cachée dans le navire marqué par le Congo.

Le gouvernement est géré par un sourd  kleptocrate nommé Joseph Kabila qui a hérité le pouvoir il y a 16 ans lorsque son père avait été assassiné. Il avait remporté une élection libre et équitable en 2006 et une élection contestée et frauduleuse en 2011, et maintenant il trouve excuse après excuse pour ne pas quitter le pouvoir, comme l'exige la constitution du pays, et de tenir les élections qui ont été mandatées pour 2016. C’est un reclus virtuel; Les diplomates croient qu'il passe son temps à jouer des jeux vidéo.

Mais partout, il y a des signes que sa prise de pouvoir se délie. En mai, un vieux chef de file à lunettes, semi-religieux / politique, a mené une évasion spectaculaire de la prison centrale de la capitale. Plus de 4 000 [prisonniers] s’étaient échappé. La popularité du gouvernement est telle [si mauvaise] que les gens du quartier avaient donné aux prisonniers de l'argent et des vêtements pour échapper dans leur fuite, même si certains d'entre eux devaient être des vrais criminels.

Il y a ensuite des rébellions. Personne ne sait combien il y en a, mais les milices sont actives dans au moins la moitié des 26 provinces du pays. Aucune ne pose une menace au pouvoir de Kabila, mais cela ne l'a pas empêché d'effectuer des répressions massives contre les civils qu’il soupçonne être sympathique envers les rebelles. L'année dernière, il y avait 1,7 million de personnes déplacées à l'intérieur du pays. Maintenant, il y a 3,8 millions.

Dans une province particulièrement très touchée, les fosses communes parsèment le paysage, surveillées par des soldats désireux de dissuader les enquêteurs. Quelqu'un, très élevé peut-être dans le gouvernement congolais, avait-t-il commandité un coup contre deux défectifs des Nations Unies, enquêtant sur les meurtres. L'un d'eux était un jeune Américain américain nommé Michael Sharp, qui a avait été tire dans la tête à bout portant. Jusqu'à présent, le régime de Kabila fait tout son possible pour contrecarrer l’enquête sur les tueurs de Michael Sharp et ses divers collègues. Plusieurs ambassadeurs occidentaux (mais pas celui d’Amérique) ont envoyé leurs courriers électroniques à leurs ressortissants en début de cette semaine, en leur rappelant qu'ils doivent avoir un sac d'urgence emballé dans le cas où ils doivent évacuer.

Mais le pire problème est économique. Après des années de stabilité relative, la mauvaise gestion et la corruption de Kabila l'ont rattrapé. La monnaie locale s'effondre. L'inflation est de 50% cette année et augmente rapidement. Les médecins sont en grève et l'ensemble de la fonction publique pourra bientôt les rejoindre. La banque centrale, encore largement dirigée par les technocrates, a envoyé un SOS urgent à la communauté internationale: Prêtez-nous plus d'argent, disent-ils, ou nous serons totalement en fauché, incapable de payer pour la nourriture ou les médicaments de nos gens qui en ont besoin.

La réponse de l'administration Obama à cette catastrophe montante, était d'essayer de faire raisonner le régime. En vérité, ils étaient dans une position difficile. Ils avaient ferme l’œil au des élections de 2011 par Kabila, arguant, étonnamment, que les élections avaient été libres et équitables, que Kabila aurait peut-être gagné de toute façon. Donc, ils n'étaient pas dans une bonne position pour contester sa poursuite de la megestion. L'envoyé spécial d'Obama avait effectué de nombreuses visites au palais de marbre de Kabila pour tenter de persuader Kabila que l'histoire serait plus gentille avec lui s'il respectait la constitution et se retirait. Avec peine pour l'envoyé [de grand Lacs] à Kinshasa, il avait été brutalisé par les loyalistes de Kabila sur le tarmac de l’aéroport [de Ndjili ] en son chemin de retour.

Heureusement, il y a tous des signes que l'administration Trump adopte une approche robuste. En son un mois travail, l’Ambassadeur des États-Unis à l'U.N. Nikki Haley a condamné le régime de Kabila pour «infliger des comportements prédateurs contre son propre peuple». Les observateurs du Congo avaient été choqués: c'était la première fois qu'un haut officiel du gouvernement américain, qualifie le régime de Kabila pour ce qu'il est.

Encore de bonnes nouvelles: l'administration s’apprêterait probablement à désigner J. Peter Pham comme secrétaire d'État adjoint pour l'Afrique. Pham est un érudit prolifique et un ancien expert d'Afrique qui comprend ce qui permet aux dictateurs brutaux comme Kabila d’opérer. (Suggestion: ce n'est pas le souci de la postérité).

En fait, les États-Unis détiennent un effet de levier considérable sur le gouvernement congolais, si nous choisissons de l'utiliser. Tout d'abord, l'incompétence flagrante de Kabila a déjà aliéné ses alliés loyaux sur le continent africain, surtout le régime ennemi de Dos Santos et le président rwandais Paul Kagamé. Une blitzkrieg diplomatique visant à l'isoler davantage pourrait rendre sa situation domestique toujours plus fragile.

Deuxièmement, nous pouvons exiger que l'U.N soit accordé un accès total et sans restriction pour enquêter sur le meurtre de détective de l’ONU et la violence de masse en cours dans les provinces du Kasaï. À son crédit, l'ambassadeur Halley travaille sur cet angle difficile et a contribué à la construction d'une solide équipe d'enquêteurs internationaux.

Troisièmement, nous pouvons conditionner tout prêt supplémentaire à la banque centrale sur une conditionnalité stricte, avec déclencheurs automatiques pour non-exécution. Les institutions multilatérales ont déjà signalé qu'elles doivent voir des progrès sur la transparence économique; Nous devrions insister pour que les fonds soient accompagnés également d'une réforme politique. Au minimum, nous devrions exiger la libération de tous les prisonniers politiques.

Quatrièmement, nous pouvons dépenser plus d'argent pour la promotion de la démocratie - sur les ONG qui encouragent les droits de l'homme et la liberté de la presse, sur les militants qui demandent un vote libre et équitable, sur la commission électorale et les organes quasi-gouvernementaux connexes. Nous avons l’habitude de dépenser notre argent au Congo pour des problèmes humanitaires immédiats; C'est compréhensible, compte tenu de la rapidité avec laquelle les besoins sont nécessaires. Mais à moins que nous abordions les problèmes politiques sous-jacents, la situation humanitaire ne s'améliorera jamais.

Enfin, et surtout, nous pouvons frapper le régime là où ça compte: le porte-monnaie. De nombreuses études récentes ont documenté le vaste empire commercial du régime; Kabila et ses sociétés de contrôle familial vaut des centaines de millions de dollars. Nous contrôlons toujours les clés du système financier international. L'administration Obama avait visé des malfaiteurs individuels au sein du gouvernement congolais, qui ont facilement esquivé nos contrôles. Au lieu de cela, nous devons utiliser un couteau à double tranchants sur les fonds familiaux de Kabila.

Il est important de comprendre à quel point cela est essentiel. Malgré ses damages, le pouvoir de Kabila ne vient pas de l'arme mais du dollar. Encore plus que son prédécesseur, Mobutu Sese Seko, qui avait été le pionnier de la technique, Kabila se trouve au sommet des pyramides des relations patronne-client d’où l'argent descend vers le bas et soutien sa politique vers le haut. Ciblez la richesse de Kabila, sanctionnez largement ceux qui l'appuient financièrement ou politiquement, et vous miner la base même de son régime.

Pour les étrangers, le Congo peut ressembler à l'un des cas définitivement désespérés  du monde. Mais les visiteurs dans ce pays savent que  les gens sont amicaux et entreprenants et le gouvernement dispose  des technocrates hautement qualifiés désirant faire leur travail. Le Congo possède d'énormes réserves d'une douzaine de minerais, assez de potentielles  hydroélectriques pour allumer tout le continent et la moitié du cobalt mondial, ce qui est essentiel pour les batteries utilisées dans les voitures électriques. Le Congo pourrait être bien aisé; il faut juste un dirigeant à moitié compétent, pour devenir un pays à faible revenu moyen, comme le Kenya ou au Sénégal plutôt que la Somalie.

Depuis 2001, lorsque son père avait été assassiné, le monde a dépensé plus de 37 milliards de dollars d’assistance étrangère qui cloisonne les catastrophes que Kabila avait permis de s’empester. Mais traiter les symptômes de sa megestion retarde le jour du dernier jugement. L’effondrement du Congo pourrait laisser un dépotoir sous tutelle de la communauté internationale pendant des décennies à venir; Ca laisserait un trou en forme de coup de poing au milieu du continent.

Les enjeux pour l'Afrique sont si élevés qu'ils n’ont jamais été, et beaucoup dépend de ce que l'administration Trump fera ensuite. - David Aronson est un journaliste indépendant.

 

SOURCE : http://www.nationalreview.com/article/450635/joseph-kabila-congo-misrul…

 

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